Die Adler
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Discipliné ? Moi ? Jamais ! (11/03/1941)

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Wolfgang Abendroth
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Wolfgang Abendroth

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Discipliné ? Moi ? Jamais ! (11/03/1941) Vide
MessageSujet: Discipliné ? Moi ? Jamais ! (11/03/1941)   Discipliné ? Moi ? Jamais ! (11/03/1941) EmptySam 11 Juil - 14:35

- Banzaï
- Tu pourrais éviter de me hurler dans les oreilles en japonais ?
- Hum, laisse-moi réfléchir … Non !

Le dragon émit un son proche du reniflement et il accéléra encore un petit peu. Il faut dire que ça lui plaisait autant qu’à son pilote. Wolfgang souriait de toutes ses dents et il attendait le passage de la chaine montagneuse conduisant à Sarnand. C’était un vrai plaisir de voler un peu en altitude, là où les cieux semblaient lui appartenir et là où il pouvait être totalement libre.

Ils étaient tous deux partis assez tôt et avaient décidé de découvrir le lever du soleil par-dessus le paysage alpin. Ils avaient été éblouis par la beauté du lieu et à présent, ils rentraient à Sarnand pour prendre un petit déjeuner bien mérité. Wolfgang avait bien emporté un morceau de pain pour grignoter et Orion avait bien trouvé un lapin téméraire, mais ce n’était pas suffisant pour leurs corps en pleine croissance. Les deux compères étaient à une période de leur vie où la nourriture était le plus important, loin devant les autres préoccupations possibles.

Et sur le retour, le dragon avait décidé de tenter quelques acrobaties, ce qui lui avait valu le hurlement dans les oreilles. Ils avaient tous deux convenu de parler le plus possible en français lorsqu’ils étaient seuls. Pas par amour particulier de cette langue, mais pour faire progresser le jeune homme et qu’il puisse se débrouiller le mieux possible. Il y avait peu de chance qu’il soit un jour pris pour un français étant donné l’accent qu’il avait, mais on ne savait jamais… ça pouvait servir.

De son côté Orion lui avait totalement assimilé la langue et s’amusait à entendre parfois les expressions maladroites de son pilote. Il ne manquait pas, dans ces cas là, de lui signaler qu’il était ridicule, au plus grand dam du gamin. Il repéra le château et quelques autres dragons en train de manger. Son estomac gargouilla avec l’écho de celui de son pilote et tous deux se mirent à rire. Ils entamèrent la phase de descente et Wolfgang repéra les hommes sur les remparts. Il allait s’amuser …

- Orion, vole au dessus des murs, pas trop haut.

Le dragon ne savait pas ce que son adolescent de pilote avait en tête, mais il commença à ralentir et à descendre.

- Tu as quoi en tête ? Où est-ce que tu veux que je passe ?
- Près des soldats, je vais descendre.

En vol plané, le dragon secoua la tête dans une attitude étrangement humaine avant de se rapprocher des gardes. Les deux hommes n’avaient pas pu manquer de le voir et de voir qu’il n’était pas dangereux, qu’un courrier arrive à vitesse réduite n’était pas étonnant en soi à Sarnand.

- Plus vite un peu !

Encore un reniflement, mais il obtempéra. Wolfgang détacha légèrement son harnais et attendit en se concentrant. Les remparts n’étaient pas particulièrement larges et il allait devoir faire attention. Mais Orion savait parfaitement quoi faire et il obliqua de manière à les survoler le plus longuement possible à une hauteur suffisamment faible pour créer un souffle qui obligea les deux gardes à tenir leur couvre-chef. Et quelques secondes plus tard, il ne sentit plus de poids sur son dos. Il descendit vers l’aire d’atterrissage dans le but évident d’aller manger. Il demanderait à quelqu’un de le déharnacher après.

De son côté Wolfgang avait hurlé « Banzaï » une nouvelle fois et avait sauté sur les remparts au beau milieu des deux gardes qui le mirent en joue immédiatement. Ce n’était pas protocolaire et il allait se faire passer un savon, mais il était fier de son petit coup d’éclat et la tête du commandant de la base vaudrait le détour.

- Abendroth ! Une urgence ?
- J’ai faim oui ! Et ça va plus vite de passer par les remparts pour accéder au mess ! En plus ça vous fait un exercice si jamais l’ennemi arrive par les airs.


Les deux hommes secouèrent la tête et comme il fallait bien intervenir semblèrent tirer au sort, puis l’un des deux se dirigea vers l’adolescent et lui désigna la porte conduisant à la tour nord.

- Je peux m’y retrouver tout seul, je sais où passer hein ! Et puis vous inquiétez pas, je ne vais pas déranger le commandant en passant pour aller manger.
- Abendroth ! Le commandant doit être informé et cette fois je pense qu’un sourire ne suffira pas !
- Oh, il va falloir que je lui fasse un bisou aussi ? Ou alors une moue boudeuse et prête à pleurer ! Ou bien un câlin même s’il sens le renfermé comme les vieux ?


Le soldat manqua de s’étouffer en entendant parler le garçon, mais lui avait un sourire parfaitement ironique aux lèvres et il attendait avec impatience de pouvoir saluer son oncle adoré. Etre aussi infernal que possible était une occupation à plein temps qui tenait toutes ses promesses ! Même si, il était vrai qu’il avait faim et qu’il espérait que le commandant allait au moins avoir quelque chose à grignoter dans son bureau. Oui, un café et du pain frais avec du beurre ou de la confiture, ce serait parfait ! Et puis s’il pouvait lui oter le pain de la bouche, ce serait encore mieux …

Tout à ses réflexions il ne se rendit compte qu’ils étaient arrivés uniquement quand le soldat s’annonça au garde devant la porte et que ce dernier les fit entrer.

- Bonjour tonton ! Tu as bien dormi ? Je peux finir ton café ?

Wolfgang avait parlé en français, pratiquement certain que son accompagnateur ne comprenait pas cette langue et à voir la tête qu’il faisait, il ne devait pas avoir compris grand-chose, à moins qu’au contraire, il ait tout assimilé et qu’il n’en revienne pas. En tout cas, la tête du commandant était totalement amusante.

- StaffelKapitän, le Stabsfeldwebel Abendroth a survolé les remparts et il a effectué une manoeuvre dangereuse sans aucune raison. Je suis navré de vous déranger pour si peu mais je pense qu’il doit comprendre qu’on ne saute pas de son dragon en plein vol au dessus des remparts de Sarnand sans motif valable.
- Mais j’avais faim, c’est un mot…
- Silence !


Le cri avait fusé de son accompagnateur et Wolfgang n’eut même pas le réflexe de protester, il était certainement arrivé à la limite de ce que pouvait supporter le pauvre soldat.
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Frederick Wienke
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MessageSujet: Re: Discipliné ? Moi ? Jamais ! (11/03/1941)   Discipliné ? Moi ? Jamais ! (11/03/1941) EmptySam 11 Juil - 16:34

Frederick soupira dès qu’il entendit dans le couloir les pas du soldat accompagnés de ceux si reconnaissables de son neveu, William… non, Wolfgang. La voix nasillarde du gamin lui parvenait malgré la porte fermée et il ne put s’empêcher de se demander ce qui l’amenait de si bon matin ; son talent pour provoquer l’autorité et se mettre dans des situations fâcheuses était tout bonnement légendaire. Si le commandant avait dû qualifier le comportement de son neveu, il aurait tout simplement utilisé le qualificatif de « fatiguant », sans compter cette propension absurde à se rebeller.

Pour un oui ou pour un non, en plus.

Finissant d’un trait sa tasse de café, il croisa les doigts sous son menton et attendit que la porte s’ouvre sur le soldat accompagné du jeune trublion. Il écouta les explications du soldat sans ciller et le congédia d’un geste de la main, après tout il n’avait nullement besoin de ce Leutnant pour sermonner Wolfgang. Il se pouvait également que le fait de se retrouver en tête-à-tâte avec le gamin l’empêche d’être aussi sévère qu’il le devrait mais sur le moment, la question ne se posait même pas.

Frederick attendit que la porte se referme sur le soldat et ses courbettes absurdes pour tourner son regard vers son neveu, rayonnant de joie à l’idée d’avoir encore fait une bêtise pour provoquer le courroux de son oncle. Il poussa un nouveau soupir et se leva en posant les mains sur son bureau, sans pouvoir s’empêcher d’arborer un sourire en coin. Après tout, il n’avait pas lui-même toujours été aussi parfait que ses dossiers voulaient bien le faire croire…

- Mon café est déjà fini, Stabsfeldwebel Abendroth. Je suis ravi cependant de constater que vos progrès en français sont significatifs.

Calme, posé, il désigna à son neveu une chaise, d’un regard qui signifiait clairement que le gamin n’avait pas le choix. Wolfgang passait relativement régulièrement dans ce bureau, rarement pour être félicité de ses bonnes actions ; il devait avoir compris que lorsque le commandant lui ordonnait de s’asseoir, il valait mieux obtempérer. Et en effet, il obtempéra.

- Vous devez comprendre, Abendroth, que le fait que je sois votre oncle ne change rien aux châtiments que vous recevrez. Ce n’est parce que Julia m’a demandé de veiller sur vous que je me montrerai plus clément que pour un autre, bien au contraire. Qui aime bien, châtie bien.

A ces mots, le commandant ferma les poings et se redressa pour toiser d’en-haut son jeune neveu. Froidement.

- Les têtes brûlées ne font pas long feu dans les armées, il va falloir que vous le compreniez. Nous n’avons pas besoin d’un gamin irrespectueux et immature. Si vous n’améliorez pas votre comportement je serai au regret de devoir signifier votre congé, je vous conseille donc de vous trouver une voie de repli quelconque, malheureusement vous n’êtes pas sur la bonne voie pour devenir officier, jeune homme.

Se taisant un instant, Frederick revint s’asseoir à son bureau et fixa son neveu sans ciller, reprenant sa posture, les mains croisées devant lui et les coudes appuyés sur le bureau.

Le gamin s’apprêtait à parler – à déblatérer serait plus exact – pour assurer sa défense, d’un sourire le commandant lui coupa la parole.

- Vous avez donc effectué une manœuvre dangereuse sans la moindre raison après avoir quitté le camp hors des horaires autorisés. Je ne vois pas d’autre réponse à cela qu’une interdiction de vol pendant une semaine en guise de première punition. Il est bien évident que si vous récidivez, cette interdiction se révélera définitive.

Frederick avait pris garde à ce que ses paroles sonnent fermement, sans discours possible, le tout en sachant pertinemment que malgré sa rigueur son neveu trouverait le moyen de protester malgré tout et de tenter de faire pencher la balance en sa faveur. D’où avait-il hérité ce tempérament, ce sale caractère fort peu approprié pour un novice dans l’armée ? Certainement pas de sa mère, douce et irréprochable, et sans doute de son bon à rien de père.

Sans se l’avouer, Frederick avait peur. Cette petite incartade n’avait eu aucune conséquence, c’était prévisible, mais elle laissait présager d’un comportement téméraire qui pourrait mener le gamin à avoir de sérieux ennuis. Et si jamais son fils était amoché, c’était le commandant qui en prendrait pour son grade par Julia… Et puis il ne pouvait tout simplement pas laisser ce môme mettre sa vie en danger. Il était décidément trop jeune…
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Wolfgang Abendroth
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MessageSujet: Re: Discipliné ? Moi ? Jamais ! (11/03/1941)   Discipliné ? Moi ? Jamais ! (11/03/1941) EmptySam 11 Juil - 22:39

Wolfgang eut un sourire particulièrement ironique pour le soldat qui se fit mettre à la porte, puis il reporta son attention sur son oncle tout en gardant ce petit sourire qu’il savait exaspérant. Il haussa les sourcils quand il entendit le commentaire en français mais il s’assit tout de même en poussant bien ostensiblement un ouf de soulagement.

Il s’attendit alors au sermon et à l’énoncé de la punition envisagée. Il savait que ce serait certainement pénible et qu’il devrait trouver des moyens d’éviter les plus désagréables pour lui. Il n’aurait en aucun cas une punition l’empêchant de faire ce qu’il désirait. Si jamais il ne pouvait plus faire tout ce qu’il désirait, alors ce poste serait des plus déprimants. Et un ado qui déprime n’est jamais une bonne chose car dans ces cas, il cherche encore plus de choses à faire pour envenimer la situation et les punitions se multiplient créant ainsi un cercle vicieux.

Il entendit le sermon et voulut parler pour expliquer qu’il n’était pas tête brûlée, il savait parfaitement ce qu’il faisait et Orion pourrait tout à fait le raisonner si besoin était. Donc non, l’accusation d’être une tête brûlée ne comptait pas. Et puis pourquoi diable voudrait-il être officier ?

- Mais…

Son oncle le connaissait trop bien ! Il pouvait le couper à l’instant exact où il allait se mettre à parler. C’était désagréable et désespérant. Sans compter que s’il ne parvenait pas à argumenter le commandant se sentirait en confiance et il risquait de lui infliger une sanction plus désagréable simplement parce qu’il l’avait décidé.

Wolfgang ne perdit cependant son sourire qu’au moment où le mot définitif fut prononcé. Alors ça non ! Il n’en avait de toute façon pas le droit. Ce n’était pas parce qu’il dirigeait Sarnand qu’il pouvait lui interdire de voler. Et en plus il n’avait aucun autre pilote pour Orion et l’adolescent était certain que le dragon n’accepterait personne d’autre. Il lui restait par contre à trouver un moyen pour ne pas devoir obéir au reste de l’injonction. Pour cela, il allait pouvoir parler à son tour. Son oncle le connaissait bien et il savait exactement ce qu’il s’apprêtait à faire, donc autant le surprendre quelque peu.

- J’accepte cette sanction comme je la mérite commandant. Je ne volerai donc pas pendant une semaine pour quelque raison que ce soit, y compris pour livrer un courrier important à une garnison quelconque. Je ne sais pas si Orion par contre acceptera d’obéir et il est bien entendu strictement impossible qu’il vole seul.

Il commençait à attaquer, passer par la bande pouvait toujours fonctionner. Il ne sous-estimait pas son oncle mais il pensait y arriver.

- De plus si je ne m’abuse, aucun règlement sur les horaires ne s’applique aux courriers qui doivent être disponibles à toute heure du jour et de la nuit. Etant conscient des capacités limitées d’Orion durant les périodes de faible luminosité, j’ai cherché à le faire progresser et à progresser moi-même. Bien évidemment, concernant mon arrivée, elle était légèrement disproportionnée. Mais ce n’est pas non plus innocent, réussir à arriver au plus vite est quelque chose que tous les courriers doivent parvenir à faire. C’est terriblement complexe et il fallait que j’y parvienne.

Son argumentation était presque terminée et il allait prouver qu’il n’était pas sourd.

- Il est vrai que j’ai été légèrement hors de propos avec les soldats, mais qu’ils comprennent que je ne suis pas un enfant que l’on peut gronder. Vous avez le droit de me punir, comme d’autres officiers, mais je suis plus gradé qu’eux et ils me doivent le respect. Cet irrespect relatif mérite, j’en suis conscient, la seconde sanction que vous avez prévue pour moi. Je suis certain que vous saurez faire preuve de discernement et que, comme lors de mes jeunes années, la sanction sera appropriée avec la faute commise.

Le sourire refleurit sur les lèvres de Wolfgang, il avait joué et il attendait maintenant la suite de leur joute oratoire. Il croisa les jambes et s’adossa confortablement à la chaise pourtant assez spartiate. Il savait pourquoi, pour que ceux qui étaient assis soient les plus mal à l’aise possible. Mais rien ne pourrait réellement le troubler pour le moment, enfin …

Sauf le grondement qui naquit de son estomac. Il avait totalement oublié qu’il avait faim … C’était dommage quand même, ça terminait de manière très honteuse et il sentit le rouge lui monter aux joues.
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Frederick Wienke
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MessageSujet: Re: Discipliné ? Moi ? Jamais ! (11/03/1941)   Discipliné ? Moi ? Jamais ! (11/03/1941) EmptySam 11 Juil - 23:13

Frederick resta calme et impassible. Ce gamin commençait légèrement à l’exaspérer, pas encore assez pour le faire se départir de son calme habituel, juste assez pour le faire tiquer. Il aimait moyennement qu’on le contredise et qu’on argumente, surtout dans une situation aussi dangereuse que celle du gamin, il n’avait peut-être pas conscience du résultat probable de ses imprudences.

Il fallait dire néanmoins que son argumentaire semblait ne présenter aucun défaut. Si jeune et déjà si bavard, pour si peu… Frederick attendit patiemment la fin de la diatribe, sans pouvoir s’empêcher d’arborer un sourire narquois. Dès que la gamin se tut, le commandant prit une cigarette dans son étui en argent et l’alluma, lentement, comme dans le dessein de torturer son neveu de toute évidence bouillant d’impatience à l’idée de savoir quel sort lui serait réservé. Le tout, évidemment, sans le quitter des yeux.

- Bel argumentaire, Stabsfeldwebel Abendroth. Qui ne me fera cependant pas lever ma sanction, vous vous en doutez… Ne croyez pas être le seul courrier de la base, vous n’êtes pas si naïf, vous avez bien dû vous rendre compte que d’autres que vous ont des charges similaires aux vôtres et par les temps qui courent, les courriers importants ne sont pas légion. Quant à votre dragon, s’il n’accepte pas d’autre équipage que vous, il devra rester au sol jusqu’à la fin de votre sanction.

Il passa le bout de sa langue sur ses lèvres, jetant un peu de sa cendre dans le cendrier posé à ses côtés. Comme s’il se moquait éperdumment de cette discussion.

- Quant à vos… arguments quant aux horaires appliqués aux courriers, aucune mission ne vous avait été confiée, vous n’aviez pas à être dehors à une heure pareille. Même pour un entraînement. Les entraînements sont sous contrôle, il y a une procédure à suivre, une procédure de sécurité.

Un léger froncement de sourcils pour rappeler au gamin que ça, il était censé le savoir et le respecter. Nouvelle bouffée de cigarette, nouvelle cendre à faire tomber. Un moment de silence flotta.

- Enfin… N’oubliez pas, Abendroth, que vous n’avez que seize ans et que conséquemment, si, vous êtes un gamin. Et vous le serez tant que vous n’aurez pas accepté ce fait. Les enfants immatures n’ont pas leur place dans la Luftwaffe et font plus la honte de leur pays que sa gloire.

Ces paroles, prononcées d’un ton très calme, dénué de tout reproche, avaient sans doute quelque chose de pesant et désagréable, plus encore que si elles eussent été dites avec quelque blâme. Frederick donnait peut-être l’impression de s’en moquer, ou d’être déçu, ou un peu des deux…

Il se souvint alors du grondement de l’estomac du gamin et jeta un œil à la boîte de pâtes de fruit qui trônait sur son bureau. De l’extérieur, cela ressemblait à une boîte tout à fait quelconque alors qu’à l’intérieur existaient les meilleurs délices qui fussent… Et cela, Abendroth devait le savoir, puisqu’il avait déjà failli en chiper quelques-unes.

- Enfin, Abendroth, j’ai le malheur de vous annoncer que vous avez raté le petit-déjeuner. Il vous faudra attendre le déjeuner pour vous nourrir. En attendant, vos instructeurs vous attendent.

Frederick écrasa sa cigarette avec un sourire légèrement satisfait.
Fin de la discussion, à moins que ce sale gamin ne trouve encore à argumenter.
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Wolfgang Abendroth
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MessageSujet: Re: Discipliné ? Moi ? Jamais ! (11/03/1941)   Discipliné ? Moi ? Jamais ! (11/03/1941) EmptyDim 12 Juil - 11:14

Wolfgang resta quelques instants à sourire en face de son oncle. Lui aussi souriait d'une manière qui prouvait sans équivoque leur lien de parenté. Même s'il répugnait à l'admettre, le jeune homme voyait bien que son oncle n'était pas n'importe qui et qu'il pouvait même, comble de l'horreur, avoir parfois raison. Il ne fallait cependant pas oublier que jamais l'un comme l'autre n'accepteraient la défaite dans une joute verbale. Et que, bien que partant avec un handicap certain, Wolfgang n'était certainement pas encore prêt à tout céder.

Le contre argument commença et Wolfgang eut un soupir fort peu discret, il avait réussi à calmer son estomac pour le moment mais ça ne durerait peut-être pas. Finalement cette faim serait peut-être son pire ennemi durant le temps qu'il allait passer dans ce bureau. Si seulement le commandant n'avait pas des yeux de lynx et avait l'habitude de parader durant ses explications, il pourrait lui subtiliser les douceurs qu'il gardait précieusement sur son bureau. Et oui, comme bon nombre d'officiers, le commandant de Sarnand avait un péché mignon, certains adorent les betteraves, d'autres les cerises griottes et bien le commandant aimait parfois manger des pâtes de fruits. Et son neveu partageait son goût pour ces sucreries.

Mais l'homme le connaissait trop bien pour quitter un seul instant la scène des yeux. Le reste de l'argumentaire pouvait presque se tenir et Wolfgang commença à préparer sa réponse. Interdire à Orion de voler était une chose absurde, autant interdire à un chat de chasser ou à un poisson de nager, c'était impossible. Mais il ne pourrait pas le dire aussi franchement, cela ruinerait toutes ses chances.

Ensuite l'argument de la sécurité ne tenait pas, il connaissait les consignes mais s'était fait un plaisir de toujours les détourner à son avantage, et que son oncle ne pense pas une seconde que sa faculté d'adaptation n'avait pas vu dans chaque consigne la faille où il pouvait s'engouffrer, cela faisait trop longtemps qu'il méprisait le règlement pour ne pas le connaître par coeur.

Un gamin ! Il allait en voir du gamin ce vieux décrépi ! Wolfgang s'était dressé à l'énoncé de son statut d'enfant et de honte du pays. La honte du pays c'était les gens qui refusaient l'initiative prise par de jeunes gens bien plus aventuriers qu'eux-même et qui bridaient toute créativité !

Mais il savait bien que son oncle était fourbe et sournois, il se passa d'ailleurs tous les synonymes qu'il pouvait trouver quand le décret de le priver de nourriture fut prononcé ! Ah non, il n'allait pas s'en tirer comme ça ce malhonnête, perfide, hypocrite ... et même d'autres qualificatifs nettement moins politiquement corrects.

- Je crains que vous ne fassiez erreur Staffelkapitän, le petit déjeuner est servi jusqu'à 10 heures et mes instructeurs ne peuvent m'attendre puisque vous venez personnellement de m'interdire de voler. Or, le cours d'aujourd'hui concernait les manoeuvres d'évitement en vol. Il m'est donc impossible d'y assister et je peux aller me restaurer sans mal de ce fait. Par contre, je me dois de vous informer, respectueusement, que tout manquement à ce cours sera préjudiciable pour mon entraînement et qu'il serait bon, voire même impératif que je puisse y assister.

Il laissa un léger sourire fleurir sur ses lèvres et reprit rapidement.

- Loin de moi l'idée même de remettre en cause votre décision, je sais que votre charge est exceptionnellement lourde surtout pour un homme de votre âge et de votre rang. Votre place serait bien mieux utilisée dans un lieu moins reculé et plus proche de l'action.

Wolfgang était certain que l'ironie qu'il laissait filtrer serait comprise et que l'insulte à son âge pourrait faire mouche. Mais rien dans ses paroles n'était réellement dommageable, simplement l'interprétation qu'on en faisait.

- Les consignes de sécurités s'appliquent bien entendu à Orion et moi et, il est vrai que, même si cet argument est discutable, nous n'avions pas d'instructeur pour nos confirmer cet ordre de mission. Mais, toujours dans ce que j'ai appris durant ces quelques années, l'initiative est demandée et récompensée dans l'armée du moment qu'elle ne met pas en danger la vie de nos camarades, notre vie ou l'intégrité du Reich. Notre instructeur nous a répété depuis que je suis arrivé qu'Orion avait des difficultés dans les manoeuvres lorsque le jour est faible et qu'il nous faudrait l'améliorer rapidement. C'est pourquoi nous en avons conclu, peut-être parce que les consignes étaient peu détaillées, qu'il fallait que nous sortions le matin dès que possible.

Il se redressa et il laissa filtrer un peu de colère dans les mots qu'il prononça alors.

- Quand à mon âge, on m'a jugé suffisamment mature pour me présenter à Orion et notre relation est fusionnelle. Vous devez le savoir puisque vous pilotez vous même mais, sauf erreur de ma part, vous n'avez jamais volé en tant que courrier à mon âge, vous ne pouvez donc pas juger de ma maturité. De plus, le maréchal Göring a autorisé les pilotes de mon âge et je pense qu'il est impossible qu'il accepte des gamins comme vous venez de le dire. Et je doute que la honte du pays puisse provenir de garçons prêts à risquer leur vie pour accomplir des missions, la honte du Reich est toute autre mon oncle, croyez moi !

Il s'adossa à nouveau et fixa son oncle dans les yeux.

- En conclusion, je ne vous demande pas de revoir votre position puisque je sais parfaitement que vous le refuserez, mais je pense que vous accepterez de l'infléchir et de ne pas sanctionner Orion pour mon erreur de jugement quand aux demandes de mes instructeurs. Et je dois dire que j'en suis totalement navré, mais je ne risquais rien, jamais mon dragon n'aurait accepté de se mettre et de me mettre en danger.

Il laissa même un peu trembloter sa lèvre inférieure pour bien montrer son repentir. Il en faisait certainement un peu trop, mais c'était tellement amusant et puis, si jamais son oncle s'énervait réellement, il commettrait peut-être l'erreur de quitter le pilote des yeux durant un temps suffisant pour qu'il fasse une nouvelle coupe dans le stock de douceurs.
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Frederick Wienke
Allemand
Frederick Wienke

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Discipliné ? Moi ? Jamais ! (11/03/1941) Vide
MessageSujet: Re: Discipliné ? Moi ? Jamais ! (11/03/1941)   Discipliné ? Moi ? Jamais ! (11/03/1941) EmptyLun 13 Juil - 19:25

Le môme commençait à lui échauffer les oreilles. Evidemment, il n’en laissait rien paraître, ce n’eût pas été très professionnel et l’aurait empêché de raisonner clairement pour contrer les attaques de Wolfgang, il aurait passé sa vie dans la honte si cet enfant avait réussi à le mettre à court d’arguments. Tout discours ayant une faille, ce n’était heureusement pas le cas et le commandant n’attendait plus que de voir le garçon cesser cette discussion futile. Bon, d’accord, il était sans doute futile aussi d’argumenter, mais quand on est Staffelkapitan, on peut se permettre d’être un peu futile de temps en temps, on a déjà fait ses preuves.

Il tapota tranquillement des doigts sur la table, attendant avec un sourire très calme que son interlocuteur ait fini de s’exprimer. En toute circonstance, rester civilisé et ne pas couper la parole de l’autre, jamais ; même si l’autre était un petit ver de terre trop insolent.

- Jusqu’à dix heures… Je ne sais où vous pêchez vos fantasmes, Abendroth ; j’adorerais personnellement pouvoir faire la grasse matinée si tard. Vous êtes un soldat, pas une ménagère, non, le petit-déjeuner n’est pas servi jusqu’à dix heures. Croyez bien que j’en suis désolé.

Il n’était pas désolé du tout.

- Quant à ce cours, hé bien allez-y, la partie théorique me paraît essentielle. Quant à la partie pratique, vous observerez vos camarades plus respectueux que vous des consignes. Je me permettrai également de vous signaler que la locution « voire même » est une horrible redondance.

C’était bas, petit, vil et mesquin. Mais dit sur un ton tellement calme et tranquille qu’il était impossible de le prendre comme un enfantillage, c’était juste une remarque. Juste une remarque.

Il choisit de ne pas relever ce que Wolfgang avait exprimé au sujet de son âge, bien qu’étant fondamentalement en désaccord. Il ne pouvait pourtant pas le nier, pour cet enfant, il était vieux, horriblement vieux. Et d’autres aussi le considéraient comme tel.

- Enfin, Abendroth, pour cette stupidité déclarant que vous ne risquiez rien… Nous sommes en territoire ennemi, qui sait si des têtes brûlées dans votre genre ne chercheraient pas à abattre un gamin solitaire sur son dragon, voltigeant tranquillement sans le moindre respect des consignes ? Il y a toujours un risque, dans chaque sortie, et celle-ci ne sera pas comptabilisée comme un succès de votre part. A présent, je vous demanderai de cesser vos arguments idiots et de vous rendre à votre cours.

Il esquissa un mince sourire. Bientôt il serait débarrassé du môme…

- Votre dragon ne sera pas pénalisé s’il accepte d’autres pilotes que vous. S’il se trouve dans l’incapacité de voler pendant une semaine parce que son pilote n’est qu’une petite tête brûlée imprudente, ce sera simplement et uniquement de sa faute.

Le fixant l’espace d’un instant, Frederick ne put retenir un sourire narquois en observant sa lèvre tremblotante et toute sa mise en scène absolument ridicule.

- … Vous devriez tenter votre chance dans les cabarets si vous êtes expulsé de l’armée, ce qui vous pend au nez. Allez, maintenant, dehors.
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Wolfgang Abendroth
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Wolfgang Abendroth

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Discipliné ? Moi ? Jamais ! (11/03/1941) Vide
MessageSujet: Re: Discipliné ? Moi ? Jamais ! (11/03/1941)   Discipliné ? Moi ? Jamais ! (11/03/1941) EmptyLun 13 Juil - 21:18

Ah mince alors, il n’en avait pas fait assez pour énerver son oncle et se retrouver à proximité immédiate des douceurs. Il savait bien qu’il ne les aurait jamais en les demandant directement. Il fallait qu’il mette le commandant devant un choix impossible et que ce dernier choisisse le moindre des deux maux suggérés. Il se tassa sur lui-même quand son argument sur la durée du petit-déjeuner fut contré. Alors ça c’était étrange, il n’avait certainement pas compris ce qui s’était passé durant plusieurs jours. Pourtant, certains soldats avaient mangé jusqu’à cette heure tardive … Ah ! Mais oui ! Il le savait et son oncle aussi certainement, il désirait des arguments, il en aurait.

Il nota ensuite toutes les phrases sur lesquelles il pourrait rebondir et ne fit même pas semblant de se lever. Après tout, il fallait bien qu’il ait le cœur net pour certains points.

- Excusez moi commandant, j’ai totalement omis de préciser que le petit-déjeuner dont je parlais était réservé aux soldats s’étant levés trop tôt pour les horaires normaux, comme c’est visiblement mon cas. Mais soit, je vais sortir, par contre, si je dois être exclus de l’armée du Reich pour une sottise, j’aimerais savoir si vous pourrez me recommander dans un cabaret. J’espère cependant que vous ne suggérez pas de ma part des pratiques déviantes. Surtout que, après tout, je suis un enfant comme vous venez de me le dire.

Il laissa passer moins d’une seconde et enchaîna d’un ton des plus sérieux.

- Mais comme vous semblez au fait de la chose, vous pourrez certainement me suggérer quelques numéros. Cependant, je crains que la plupart nécessite un déshabillage en règle de ma part et que ce ne soit pas le lieu le plus approprié. Si nous nous rendions dans votre chambre ? Mais je ne sais pas si elle est habituée à ce genre de spectacles, elle … Enfin pas immédiatement, il faut que je me prépare et que j’aille assister au cours théorique avant.

Il observa le bureau quelques secondes et se leva brusquement. Il attrapa rapidement la montre qui trônait fièrement et comme par un curieux à l’opposé des douceurs et la regarda en s’asseyant sur le coin du bureau.

- Oh, mais je n’ai pas besoin d’y aller immédiatement, nous avons encore un peu de temps pour parler. Alors, vous me les donnez ces conseils pour ma future carrière de cabaret. Si toutefois je ne convenais pas à l’armée du Reich. Quoi que … il me semble me souvenir que les ennemis sont vaincus puisque l’armistice est signé depuis plus de 8 mois, ma conduite n’était donc absolument pas dangereuse et ne risque donc pas de me faire exclure, sauf s’il y a un point que je n’ai pas saisi, mais comme je fais des erreurs même en parlant, cela peut fort bien arriver dans mes réflexions.

Il s’appuya légèrement en arrière, sa main gauche s’approchant dangereusement de la boîte de douceurs. Dangereusement pour le stock des dites douceurs bien entendu.
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Frederick Wienke
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Discipliné ? Moi ? Jamais ! (11/03/1941) Vide
MessageSujet: Re: Discipliné ? Moi ? Jamais ! (11/03/1941)   Discipliné ? Moi ? Jamais ! (11/03/1941) EmptySam 25 Juil - 0:18

[c'est court et nul, mais au moins c'est là]



Frederick fixait d’un air amusé son insolent neveu. Le recommander dans un cabaret… Wolfgang ne savait guère utiliser sa verve à bon escient et avait une imagination très fertile. Jamais le commandant n’avait mis les pieds dans un cabaret, leur préférant d’autres lieux, certes parfois aussi peu recommandables, mais cela le gamin n’avait pas à le savoir. Il savait des choses, c’était indubitable, cependant il ne devait pas oublier sa place. Une fois de plus, il écouta la tirade de l’enfant jusqu’à la fin, conservant son air paisible et son sourire hypocrite. En vérité Frederick commençait à trouver le temps vraiment, vraiment très long. Mais bon, il pourrait bien se venger.

- Je trouve dommage que vous n’employiez pas mieux votre éloquence, jeune homme. Votre mère aurait dû vous forcer à faire des études plutôt que de vous laisser aller risquer votre vie. Qui sait, vous auriez peut-être été un grand orateur, à la manière du Führer… Encore que je doute que vous ayez son intelligence et son sens de la stratégie, mais passons.

Mince sourire. Le manège de Wolfgang n’était pas passé inaperçu aux yeux du commandant qui toutefois n’en montrait rien, ne se départissant pas de son sourire, bien que de plus en plus agacé par les insinuations de son idiot de neveu. Quelques petits détails le trahissaient mais seul un expert en physionomie aurait pu les apercevoir, encore que le gamin fût très capable de trouver chez son interlocuteur les minuscules failles dont il pourrait profiter. Une vraie petite vermine.

- Ou alors vous pourriez vous reconvertir dans l’humour, vous feriez un clown remarquable, encore que je doute que votre humour plaise aux susceptibles. Et d’ailleurs, laissez ma chambre en-dehors de tout ça quand la vôtre ne connaît même pas la chaleur d’une femme, gamin, vous parlez de choses dont vous ignorez tout. Cessez de faire le pitre et prouvez-moi que vous pouvez être la fierté de votre pays, allez donc à votre cours théorique sans plus m’importuner et, accessoirement, laissez tranquilles ces pâtes de fruit qui ne vous ont rien fait.

Il attrapa la boîte de douceurs pour la mettre en lieu sûr, en haut d’une étagère, loin au-delà de la portée de Wolfgang. Avec un sourire de chat satisfait, il se leva et désigna la porte à son neveu, mesquin jusqu’au bout des ongles.

- Et accessoirement, Abendroth, méfiez-vous de l’eau qui dort, y compris des ennemis vaincus. Au revoir, et passez une bonne journée !

Et il lui adressa son plus beau sourire.
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Wolfgang Abendroth
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MessageSujet: Re: Discipliné ? Moi ? Jamais ! (11/03/1941)   Discipliné ? Moi ? Jamais ! (11/03/1941) EmptyLun 27 Juil - 18:40

Ne pas réagir, ne surtout pas bouger et se dresser brutalement. Le commandant commençait à faire perdre patience à Wolfgang et il pourrait dire des choses qu’il regretterait ensuite. Il ferma les yeux pour se détendre et attendit la fin de l’averse verbale. Il allait devoir démonter les arguments un à un s’il voulait que son oncle oublie des choses importantes. Mais en même temps, à son âge cela paraissait logique de perdre la mémoire …

Il ouvrit les yeux brusquement en l’entendant remettre en cause sa virilité. Il se tourna vers le commandant, toute trace de sourire bannie de son visage.

- Commandant, je me dois de prendre congés. Votre discours est fortement orienté par votre peur pour moi. Je le comprends et j’accepte de trouver un moyen de m’amender. Mes instructeurs sont persuadés qu’Orion doit changer de harnais et c’est exactement la bonne période. Merci de m’accorder le temps de faire ce travail légèrement moins enthousiasmant. N’ayez crainte, je ne volerais pas durant cette période.

Il se leva et se dirigea vers la porte. Il posa la main sur la poignée avant de se retourner. Il toisa son oncle en lui montrant son énervement.

- Il me faut partir à présent, vous ne m’avez que trop retenu. Je vous remercie de votre suggestion de faire découvrir ma chambre à une présence féminine. Cependant, vous n’ignorez pas que nous sommes logés en dortoirs, j’ose espérer que vous m’autoriserez à emprunter votre chambre si besoin.

Son sourire continua à croitre et il osa même faire un clin d’œil à son oncle. Sur un salut profondément ironique, il prit congé.

- Bonne fin de journée mon oncle, portez vous bien et surtout ménagez vous, à votre âge, il serait dommage de se fatiguer. Me permettez vous de prendre congé à présent, un cours théorique m’attend et il serait du plus mauvais effet d’être en retard.

Il attendit que son oncle lui demande de sortir sans se départir d’un sourire profondément ironique. De son côté l’eau ne dormait plus !
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MessageSujet: Re: Discipliné ? Moi ? Jamais ! (11/03/1941)   Discipliné ? Moi ? Jamais ! (11/03/1941) Empty

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