Die Adler
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[De Nurra à Touatja] L'antidote contre les idées fixes [27 Juillet] [Sang, sueur et sable]

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Hans-Rüdiger von Warlau
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Hans-Rüdiger von Warlau

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[De Nurra à Touatja] L'antidote contre les idées fixes [27 Juillet] [Sang, sueur et sable] Vide
MessageSujet: [De Nurra à Touatja] L'antidote contre les idées fixes [27 Juillet] [Sang, sueur et sable]   [De Nurra à Touatja] L'antidote contre les idées fixes [27 Juillet] [Sang, sueur et sable] EmptyDim 1 Aoû - 12:50

Les écailles de Majestas étaient froides, les hommes portaient des écharpes et des gants. Personne ne se risquait en short ou en manches courtes : si tôt le matin, alors que le monde baignait encore dans une lueur bleutée et nocturne, il faisait plus froid à Nurra qu'à Montreuil.

Sur le cou de Majestas, Hans-Rüdiger von Warlau rectifia le noeud de son écharpe tricolore, puis demanda au Goldehre de lever la tête pour voir si le reste du semi-escadron était paré au décollage. Le dragon doré ploya le cou, tourna vers la droite au dessus de son épaule, fit de même à gauche, jeta un regard aux mitrailleuses arrimées, à l'équipe d'abordage et aux caisses de ravitaillement. Il était assez content d'avoir obtenu les parachutistes au lieu de faire de l'artillerie. Ces hommes avaient l'habitude de voler et ne risquaient pas de se laisser aller à lui uriner sur les écailles comme ces poltrons de l'infanterie.

"Tout paré.
-C'est quand tu veux, alors. Radio !"


Son opérateur annonça sur la fréquence de la Die Adler : "Prêt à partir -décollez !"

Majestas décolla moins raide qu'il ne l'aimait, mais il fallait penser à ceux qui portaient l'artillerie et ne pouvaient pas se permettre de faire les bourrins. De toute façon, Rudy lui avait dit qu'en cas de mauvais tours de ce genre, il ferait inverser les attributions stratégiques de Tamerlan et Majestas, ce qui était une menace terrible. Comme il n'y avait pas beaucoup de vent, ils commencèrent par monter à deux cent mètres seulement, le temps de voir si les canons tenaient correctement.

"Demandez Adler 2 et Adler 4 si tout est OK de leur côté, ensuite demandez à A5 si tout est dégagé."

[Adler 2, 4 et 5 sont attendus à l'accueil pour le prochain tour de jeu, les autres, postez si vous voulez ^^]
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Peter Hessler
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Peter Hessler

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[De Nurra à Touatja] L'antidote contre les idées fixes [27 Juillet] [Sang, sueur et sable] Vide
MessageSujet: Re: [De Nurra à Touatja] L'antidote contre les idées fixes [27 Juillet] [Sang, sueur et sable]   [De Nurra à Touatja] L'antidote contre les idées fixes [27 Juillet] [Sang, sueur et sable] EmptyMar 3 Aoû - 0:16

Ca y est, les choses sérieuses allaient commencer... Le matin était encore mordant, malgré le timide lever du soleil. les hommes râlaient de ce froid qui était selon eux pas naturel. Pourtant, c'était le désert et pas la France ou encore l'Allemagne. Il était vrai que connaître les deux extrêmes en vingt-quatre heures avait de quoi piquer un peu. Crever de chaud la journée, crever de froid la nuit. On avait guère le choix...En plus, personne n'avait eu guère le temps de songer qu'il fallait une certaine habitude ici avant de commencer à supporter la chaleur. Mais l'escadrille n'était pas là pour faire un temps d'adaptation. Elle était venue pour se battre. Et là ce matin, la première mission commençait.

Un briefing fait, les équipages avertis, l'armement et le reste des équipements avaient été soigneusement préparés. Rien ne devait faillir. On avait pas droit à l'erreur dans le ciel. Et surtout, on ne savait pas à quoi vraiment s'attendre. Et plus encore qu'on ne partait qu'avec la moitié des effectifs...

Lorsque l'ordre fut donné et une fois le compte rendu radio de confirmation rendu, Thuban décolla et alla prendre sa place. Il décolla comme Majestas, de façon à ne pas provoquer de trop gros remous sur son dos, comme il était désormais chargé d'armes et de munitions...Même si l'équipage était un peu rôdé aux secousses d'un décollage de dragon, il y en avait toujours un pour être malade.... Et on ne perdrait pas de temps à nettoyer le retour d'estomac sur les écailles....

Une fois à une basse altitude de deux cents mètres, on demanda si tout allait bien. Le radio, qui se nommait Hans Rhenart transmit le message envoyé par le chef d'escadrille. Peter avait ordonné la vérification du matériel juste avant. Perdre un canon par manque d'attache au harnais aurait été une perte en cas d'attaque. Et surtout un très mauvais genre.... dans le style, "oups, j'ai perdu un canon, parce que pas accroché..." Hum....

- Envoyez Rhenart que tout est bon notre part.

Le radio transmit. Peter poursuivit la communication.

- Pour tous, je vous demanderai la plus grande vigilance. L'entraînement est une chose, le combat en est une autre...Je sais que je le répète depuis le début, mais vous comprendrez vite pourquoi....

Il ne se leurrait pas, l'équipage comprenant des hommes qui avaient connu déjà plus d'une bataille, d'autres une et d'autres aucune.....Il savait ses hommes consciencieux et surtout... motivés.
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Jochen von Waldenstein
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Jochen von Waldenstein

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MessageSujet: Re: [De Nurra à Touatja] L'antidote contre les idées fixes [27 Juillet] [Sang, sueur et sable]   [De Nurra à Touatja] L'antidote contre les idées fixes [27 Juillet] [Sang, sueur et sable] EmptyMer 18 Aoû - 16:20

Juste après son réveil ce jour là, Jochen était allé s'enquérir des conditions météo de la journée, l'officier météo lui avait remis en grognant ce à quoi ils pouvaient s'attendre au court de leur mission. Après avoir remercié, le jeune homme s'en alla au mess, le nez plongé dans les feuillets.
*Légère brume matinale généralisée sur toute la région, devrait disparaître autour de dix heures du matin. Hmmm, ça ne va pas arranger mes affaires pour l'observation ça... plafond nuageux très haut, normal avec le temps qu'il fait, visibilité réduite à cinquante kilomètres de Touatja, pour cause d'une tempête de sable qui sévit dans les environs depuis hier...*

- Hallo chef !!! Tu lis quoi?


Jochen était entré dans le mess, peu rempli ce matin, et c'était fait hélé par Walter, apparemment bien réveillé, deux tranches de pain dûment beurrée et jambonnées devant lui, une tasse de café fumante en main et le sourire aux lèvres. Le reste de l'équipage faisait la queue pour récupérer leur petit déjeuner.

- Guten Morgen Walter ! Je lis le rapport des prévisions météo...
- Et ça dit quoi?
- Vérifie par toi même, je vais me chercher mon p'tit dej'... dès que tu auras lu, passe le à Karl et Hans...
- Zu Befehl !!


Après un bref sourire, Jochen se dirigea vers la file d'attente pour pouvoir se sustenter un brin. Une fois sa collation matinale expédiée, il se retrouva avec toute la Die Adler pour un bref brieffing. Le décollage annoncé, ils avaient tout juste une demi heure pour s'assurer que tout était en place et que tout tenait.
Eva n'avait pas fait d'histoire pour se lever ce matin, si bien que Jochen et ses hommes eurent largement le temps de vérifier, revérifier, re-revérifier et vérifier encore que tout tenait bien, que la dragonne était à l'aise dans son harnais, que les casses-croûtes étaient bien à l'abri, qu'aucune munition ne traînait dans la boîte à pharmacie, et encore plus important, qu'aucune munition ne traînait dans les casses croûte eux même...

- Bien dormi ma grande?
demanda Jochen à sa dragonne.
- Tu parles, les nuits ici sont plus fraîches que celles à Sarnand, et les journées beaucoup plus chaudes...
- Ouais... le désert est vraiment étrange...
- ça ne devrait pas exister oui !!


Après avoir rigolé un bon coup, Jochen fit signe à l'équipage de grimpe sur la dragonne, il s'installa lui même à sa place. Son casque posé sur sa tête, il vérifia que ses fidèles Kar 98k et C96 étaient opérationnels, que ses munitions étaient à porté et s'assura que la radio marchait.

- Pilote à équipage, test radio et armement.
- Observateurs à pilote, radio marche, armement paré, jumelles opérationnelles
- Mitrailleur droit et chargeur droit, armement paré, radio marche
- Mitrailleur et chargeur gauche, armement paré, radio marche
- Stepan à Pilote, Big Mama paré, baveuse opérationnelle
- Radio à pilote, armement paré, radio opérationnelle.

- Parfait, envoie que nous sommes près à décoller...


Quelques instants plus tard, l'ordre de décoller arriva. Eva s'arracha du sol et grimpa presque à la verticale. L'équipage était habitué à ce genre de décollage, en tant qu'observateurs, ils devaient s'assurer que la route était dégagée et prévenir les autres en bas du moindre danger. Une fois en vol palier à 4000 mètres le chef d'escadrille demanda si tout était dégagé. Un coup de jumelles circulaire s'imposait pour Jochen et ses observateurs. Rien tout azimuts, rien d'autre qu'une lande jaune et poussiéreuse à perte de vue... pour l'instant.

- Adler 5 à 1, R.A.S pour l'instant, très bonne visibilité partout, à vous.

Pour le reste ses hommes étaient entraîné et avaient tous connus des combats. A vrai dire, Jochen comptait plus que tout sur le duo Klaus/Philipp, mitrailleur/chargeur vétérans des combats au dessus de la manche, et donc rompus aux doctrines d'engagements britanniques.
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Camille Libberecht
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Camille Libberecht

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MessageSujet: Re: [De Nurra à Touatja] L'antidote contre les idées fixes [27 Juillet] [Sang, sueur et sable]   [De Nurra à Touatja] L'antidote contre les idées fixes [27 Juillet] [Sang, sueur et sable] EmptyLun 23 Aoû - 23:26

Ce matin là, dans le froid coupant de l’aurore dans le désert, Camille s’était réchauffé rapidement d’une tasse brûlante d’une boisson relativement apparentée au café, échangeant quelques plaisanteries bien viriles avec une partie de l’équipage de Tamerlan qui était là, et restant comme toujours chaleureusement courtois avec le capitaine Vannier. Dans le sourire malicieux du jeune courrier, on ne voyait pas trace de la peur du feu, juste l’impatience de prendre les airs pour la dernière étape de sa mission – enfin.

Il avait eu le temps en quelques jours de faire connaissance plus approfondie avec le côté français de l’escadrille, il connaissait certains gars de longue date, depuis son affectation à Sarnand pratiquement, mais avait pu ainsi parler un peu plus avec les derniers arrivés qu’il n’avait pas eu le temps de croiser entre ses allées et venues avec Dijon. Quant aux allemands, il en connaissait plusieurs de loin, mais ne faisait aucun effort pour nouer des liens particuliers, et se contentait la plupart du temps de les ignorer, à moins qu’on ne vienne expressément lui parler.

Ce matin là donc, il harnacha un Orphée prêt à décoller à tout instant, agitant les ailes presque nerveusement et jetant de tous côtés des regards impatients aux autres dragons qu’on équipait.

- Pas trop tôt qu’on arrive enfin à cette fameuse oasis. On y serait déjà depuis deux jours si on ne les avait pas suivis.

- Peut-être. Mais c’est aujourd’hui qu’on verra si on a eu raison de se mêler aux Aigles. Je ne suis pas mécontent du joujou qu’ils m’ont passé, faut dire.

- Ouais. Mais c’est pas un Goldehre ni un Verdun qui nous sauveront si on se fait plomber, en attendant. Bon, c’est bouclé cette sous-ventrière ?

- Paré. Allez, on a des chances d’avoir du sport aujourd’hui. ‘Pas le moment de se déconcentrer, t’as raison que c’est pas une demi-escadrille qui nous sauvera si on a un accrochage en altitude. Par contre, s’ils se font arroser, on décroche. J’ai pas envie de me faire trouer la peau pour leurs beaux yeux.

- La communication de Naullain avant tout, c’est clair. Le reste, on verra.

Le pilote referma le dernier bouton de sa vareuse sur la chemise légère qu’il portait dessous en prévision des chaleurs de la journée, puis il ajusta le Panzerbüchse 39 en bandoulière dans son dos, de façon à pouvoir d’un mouvement le faire passer devant lui et l’épauler pour tirer. Il assura son holster et vérifia les fontes contenant des vivres, des munitions, la précieuse missive, la trousse de secours et une carte accompagnée d’une boussole et de crayons de couleur. Il y prit une grosse paire de jumelles qu’il passa au cou, resserra une dernière fois la boucle retenant le dispositif radio et sauta à sa place en enfilant son masque de haute altitude.

A l’ordre du décollage, le Porte-drapeau ne s’embarrassa pas des précautions des dragons lourdement armés et portant un équipage complet, et s’arracha à pleine vitesse, droit vers les nuages de haute altitude qui s’effilochaient paresseusement dans le ciel délavé. Le dragon rouge déboula comme une flèche au-dessus de l’escadrille qui prenait position, tout à sa joie de voler à tire-d’aile vers sa destination. Il ne se stabilisa que vers les quatre mille mètres, précédant de peu la Mauerfuchs, car il refusait de voler plus bas que son prédateur naturel. Il ne la craignait pas, mais pourquoi lui laisser le bénéfice de la hauteur quand il pouvait se permettre de tout surplomber ?

- On prend un peu d’avance, quatre cent, cinq cent mètres peut-être.

- Ok.

Orphée accéléra pour se placer en avant de l’escadrille. Camille réceptionna le message de l’Adler 1 à ce moment là, et en profita pour régler le volume de ses écouteurs, malgré les transmissions en allemand qui se succédaient et lui donnaient la désagréable impression de faire de la collaboration. Il attendit d’avoir pris une bonne marge d’avance sur les autres, sécurisa sa position aux jumelles, puis bascula ensuite l’interrupteur sur la transmission longue portée et transmit avec l’indicatif général.

- Adler 7 à Escadrille. Test radio longue distance. En poste avancé à cinq cent mètres, palier d’observation. Confirmation, R.A.S. sur 360°, visi' claire jusqu’à dix kilomètres.

Il était important de vérifier qu’il pouvait avoir toute l’escadrille en communication radio directe au cas où il repérerait quelque chose depuis sa position, et crucial qu’il arrive à avoir le radio de l’Adler 1 pour recevoir les ordres, surtout si la situation chauffait. On n’en était pas là, mais considérant les réticences du Général, à Dijon, les circonstances du silence de Touatja n’avaient rien de naturel. Avec un sourire carnassier s’étirant sur ses lèvres minces, Camille se pencha sur le cou d’Orphée. On allait bien voir ça.
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Hans-Rüdiger von Warlau
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MessageSujet: Re: [De Nurra à Touatja] L'antidote contre les idées fixes [27 Juillet] [Sang, sueur et sable]   [De Nurra à Touatja] L'antidote contre les idées fixes [27 Juillet] [Sang, sueur et sable] EmptySam 28 Aoû - 23:07

L'escadrille décolla sans soucis. L'artillerie de Tamerlan, correctement arrimée, ne lui posé pas de soucis autres que le poids supplémentaire ; les légers s'en sortaient aussi bien que la veille et leur observateur-et-demi les survolait aussi normalement que possible. Une fois dans les airs, Hans-Rüdiger savait qu'il pouvait oublier pour plusieurs heures la chaleur étouffante de l'Afrique, le sable, la poussière, les insectes et l'odeur infecte qu'il dégagerait dans quelques jours. En altitude, le ciel était le même partout.

Ils volèrent pendant deux heures sans croiser personne, ni dans les airs, ni au sol. L'Afrikakorps longeait la côte et, volant vers le sud, ils ne pouvaient que s'en éloigner. Les Anglais ne venaient pas par là et, face à la solitude jaune du désert baigné par une aube rouge, puis rose et enfin bleue, Hans-Rüdiger commença à se demander s'il n'en serait pas de même à Touatja et Shaât. Le temps commençait à se couvrir et, bientôt, le ventre pâle de Eva disparut, bientôt suivit par le corps rouge d'Orphée. Une fine couche blanchâtre séparait l'escadrille de ses observateurs. L'opérateur de Majestas répéta à Waldenstein d'être très attentif et très prudent, car ce genre de bancs de nuages, mauvais pour la visibilité mais sans orage menaçant, permettait à à peu près n'importe qui de les prendre en traitres.

Ceci mis à part, von Warlau s'ennuyait presque. Le paysage était d'un uniforme déprimant, composé des mêmes montagnes brunes, basses et déchiquetées, sèches, sans forêts, presque pas de points d'eau, écrasées par le soleil. Non seulement c'était chiant, pensa-t-il, mais en plus faudrait-il faire attention pour se poser. Formidable, vraiment formidable ; vivement qu'on le renvoie vers la côté où, entre deux matraquage d'anglais, ils pourraient se baigner dans la mer...


[A partir de maintenant, Jochen et Camille tirent un D10 à chaque post pour savoir s'ils distinguent quelque chose. Selon le résultat, vous recevrez ou non des indications de ma part sur ce que vous voyez : Si vous faites 3 et plus et qu'un dragon sombre se trouve dans les nuages, vous serez informés ; il faut faire 5 ou 6 pour détecter un dragon clair.

Bonne chance :17: ]
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Hubert Maquereau
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MessageSujet: Re: [De Nurra à Touatja] L'antidote contre les idées fixes [27 Juillet] [Sang, sueur et sable]   [De Nurra à Touatja] L'antidote contre les idées fixes [27 Juillet] [Sang, sueur et sable] EmptyLun 6 Sep - 13:06

Il faisait frisquet ce matin, sa couche de lard en surplus était pour une fois appréciable. Après avoir ouvert et refermé ses mains plusieurs fois pour se les désengourdir, le pilote se prit à les contempler quelques instants. Il constata avec satisfaction que ses doigts ne ressemblaient pas encore à des saucisses boudinées, qu’il avait toujours de la marge malgré son hygiène de vie parfois douteuse. Montreuil et son calme constituait un véritable fléau, une invitation au laisser-aller. Depuis son arrivée son activité physique s’était limitée au stricte minimum et on ne pouvait pas vraiment dire non plus qu’il avait joué la carte de la modération sur la boisson lors des permissions. Quant à ses habitudes alimentaires, elles s’étaient dégradées petit à petit. Résultat des courses : le français s’était empâté un peu plus. Sans aller jusqu’à dire que le reflet que lui renvoyait son miroir le dégoutait, il était évident que Maquereau n’en était guère fier.

Après avoir effectué les vérifications d’usage (qui relevaient souvent de l’analyse presque maniaque du harnachement de chaque élément), il attendit tranquillement que l’ordre soit donné de décoller, revenant à son petit bilan. Le trentenaire était content de son premier séjour à Montreuil sur un point. Il avait réussi à se farcir une brunette – il préférait les brunettes aux blondes peroxydées – avant le départ pour l’Afrique. Et pas une prostituée ! Non, une jeune donzelle légèrement potelée, au menton certes un peu proéminent, mais pas non moins dénuée d’un certain charme. De toute manière, qu’elle eût un visage franchement ingrat ne lui importait que modérément, ce n’était pas pour contempler un joli minois aux traits réguliers en se tenant par la main durant de longues promenades romantiques le long de la Fresne qu’il la fréquentait. Restait à espérer que cette grognasse ne lui ponde pas un rejeton en douce, il en avait déjà assez avec un.

C’est avec un enthousiasme un cran en-dessous de ses habitudes que le pilote accueillit l’ordre d’envol. On vérifia une nouvelle fois consciencieusement que tout était en ordre dès que l’altitude palier fut atteinte. Pour le moment aucun accroc n’était à noter, pourtant Hubert était grincheux. Il aimait très tièdement les pays chauds. Oh ce n’était pas qu’il ne leur trouvait aucun attrait, néanmoins la liste de tous les points négatifs lui faisait bien vite oublier ce qui aurait pu le réjouir. Il redoutait tout particulièrement l’instant fatidique où il se mettrait à suer comme bœuf et maudirait ses excès.

Le paysage monotone ne tapa à outre-mesure sur ses nerfs, Maquereau avait l’habitude de rester vautré durant des heures sans rien faire lors de son temps libre quand il ne pêchait pas, n’avait rien à bricoler ou la flemme de se rendre dans des endroits peu fréquentables. L’ennui représentait une notion très relative à ses yeux. Il espérait surtout que les observateurs seraient suffisamment compétents pour les prévenir à temps d’un éventuel danger malgré la visibilité qui se dégradait. Même si Poena commençait à avoir une certaine expérience il restait un dragon nerveux n’aimant guère les surprises. Et puis, si les deux là-haut pouvaient n’annoncer aucune mauvaise nouvelle ce serait encore mieux, il n’avait pas encore assez repris ses repères pour aspirer à en découdre avec des anglais ou qui que ce soit. En bref, dans tous les cas de figure l’aviateur râlerait, mais dans sa tête bien entendu, il savait se tenir en service. Le regard un peu vitreux, il attendit donc, priant pour que l’opérateur radio n’apporte pas de sombres augures.
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Jochen von Waldenstein
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MessageSujet: Re: [De Nurra à Touatja] L'antidote contre les idées fixes [27 Juillet] [Sang, sueur et sable]   [De Nurra à Touatja] L'antidote contre les idées fixes [27 Juillet] [Sang, sueur et sable] EmptyMar 14 Sep - 14:35

Cela faisait maintenant deux bonnes heures qu'ils volaient. Le courrier français se trouvait en tête depuis le début du voyage, et le radio de Jochen était en contact permanent avec lui. Eva bougonnait en silence, enfin en silence pour un dragon, et pestait sur le temps africain, le sable, l'inaction, en bref, elle pestait sur tout et sur rien. Le jeune flieger n'écoutait que d'une oreille distraite les divers commentaires de sa monture, les yeux rivés dans ses jumelles, à scruter les nuages le ciel et le sol, à la recherche d'une quelconque présence ennemie.

- Stepan à Pilote, on s'emmerde sec ici !!

- Au vu de la chaleur, sec est le mot, renchéri Philipp, attirant les rires de ses camarades.

Jochen eu un petit sourire et, sans quitter les jumelles, répondit à Stepan :

- Tu verras, quand ça nous tombera dessus tu regretteras le temps ou tu t'emmerdais sec... et si tu t'ennuie, surveille les environs, plus on est de fous, plus on ris.

Un bougonnement de Stepan suivi cette déclaration, et il se mit à observer comme ses camarades. Jochen orienta ses jumelles vers le bas, pour pouvoir observer la formation alliée. Les dragons volaient dans une formation impeccable, à peine perturbée par les turbulences aériennes. L'entraînement avait du porter ses fruits...

*Raison de plus pour ne pas perdre de temps à les regarder !! *

Il se redressa et recommença à scruter le ciel.
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MessageSujet: Re: [De Nurra à Touatja] L'antidote contre les idées fixes [27 Juillet] [Sang, sueur et sable]   [De Nurra à Touatja] L'antidote contre les idées fixes [27 Juillet] [Sang, sueur et sable] EmptyMar 14 Sep - 14:35

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MessageSujet: Re: [De Nurra à Touatja] L'antidote contre les idées fixes [27 Juillet] [Sang, sueur et sable]   [De Nurra à Touatja] L'antidote contre les idées fixes [27 Juillet] [Sang, sueur et sable] EmptySam 25 Sep - 18:05

Il dégrafa le premier bouton de sa chemise. La vareuse avait volé un quart d’heure plus tôt, sous les rayons du soleil qui de caressants se faisaient perfides puis brûlants. Mais ce n’était que le début des grosses chaleurs... jusqu’au moment où le banc de brume arriva. Encore une bizarrerie climatique dans cet étrange pays, enfin, avec des variations de température aussi brutales en 24h, pas étonnant d’avoir des nuages qui condensaient n’importe où. En l’occurrence, celui-là n’arrangeait pas le courrier. La visibilité s’était réduite sournoisement jusqu’à ce que Camille se rende compte qu’il n’y voyait pas à cent mètres. Dangereux.

- Attention en-dessous.

- Compris.

Au Porte-drapeau de savoir ce qui arrivait au-dessus de lui,l’instinct aidant. A son pilote de surveiller ses arrières et l’angle mort sous son ventre écarlate, visible de très loin même dans un banc de nuages. Camille ajusta ses jumelles et se mit à scruter les alentours avec une vigilance redoublée. De temps en temps, un regard en arrière l’assurait de la présence de l’escadrille, en formation régulière.

L’équipage n’en oubliait pourtant pas de regarder où il allait, veillant à garder une vitesse de croisière constante. Le battement régulier des ailes du dragon ne perturbait pas le moins du monde le jeune homme assis sur son cou, qui jouait parfaitement de ce mouvement dans sa ronde de surveillance aérienne.

Camille pensait à Naullain, empêtré dans le climat de collaboration ambiant et dans les retournements d’alliances qui sapaient le moral et l’organisation de l’Armée de l’Air. A l’oasis silencieuse, peut-être attaquée deux semaines avant et déjà fortifiée sous contrôle anglais, pour ce qu’on en savait ils pouvaient très bien se faire accueillir avec une rafale de mitraillette. Et aux Forces Françaises Libres qui continuaient de se battre sur d’autres terres, et avec qui son cœur était bien plus que dans les souterrains froids de Sarnand où il ne pouvait qu’attendre son heure.

Machinalement, il assura le commutateur de la radio, sans quitter ses jumelles. Il devait pouvoir transmettre sans regarder ses mains, c’était crucial en cas d’attaque. Un bourdonnement imperceptible lui apprit que l’appareil marchait toujours. Bien… c’était le moment de signaler sa position à nouveau,il n’était probablement plus très visible depuis l’escadrille en contrebas,même si le rouge éclatant du Porte-drapeau devait apparaître de temps à autre entre les bancs de nuages.

- Adler 7 à Adler 1. Liaison de routine, toujours en poste à cinq cent mètres, altitude quatre mille, RAS. Terminé.

Le tout sans cesser de scruter les étendues blanchâtres qui couvraient à présent le paysage, ne laissant du désert que la réverbération cruelle du soleil sur tant de clarté, et par endroits le fauve minéral du sable qui s’étalait à l’infini en vagues de dunes, sans ombres dessinées, le relief effacé par la distance.
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MessageSujet: Re: [De Nurra à Touatja] L'antidote contre les idées fixes [27 Juillet] [Sang, sueur et sable]   [De Nurra à Touatja] L'antidote contre les idées fixes [27 Juillet] [Sang, sueur et sable] EmptySam 25 Sep - 18:05

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Si Majestas avait été seul avec son pilote, il n'aurait pas manqué de marteler qu'il s'ennuyait comme un Greyling mort. De plateau caillouteux en crevasse vue du ciel, le paysage déroulait des torrents de paix et, surtout, de vide : ils avaient bien survolé quelques villages, et un fort italien qu'on devinait à la régularité des bords rectangulaires de la tache beige, mais rien de militaire, de dangereux, de passionnant ; rien qui ne soit une proie, en somme, si bien que le dragon doré sentait la déception lui crisper la mâchoire. On lui avait dit qu'ils venaient pour combattre, et au lieu de cela, ils se promenaient dans un coin vide !

"Est-ce qu'ils voient quelque chose, là haut ?"


"Que dalle,"
répondit Hans-Rüdiger. Il avait ordonné à ses hommes d'observer attentivement les alentours dès lors que la couche nuageuse les avait coupés de leurs éclaireurs, de crainte que ses adversaires ne passent sous la nappe blanche. Cependant le ciel restait vide, sauf pour quelques oiseaux qui ne représentaient guère de risque pour une semi escadrille équipée de poids moyens.

Majestas gronda de frustration.

"On est à plus d'une demi journée de Touatja, c'est normal qu'on ne croise encore personne,"
lui fit remarquer le Major.
Majestas émit un grognement dédaigneux et répondit : "S'il y a quelqu'un à Touatja."

L'opérateur radio toucha l'épaule du pilote avant qu'il n'ai eu le temps d'ajouter quelque chose.

"Les observateurs de Tamerlan pensent avoir vu quelque chose dans les nuages."

Von Warlau leva les yeux et scruta la masse blanche à travers ses lunettes teintées, en vain. Les seuls mouvements appartenaient aux langues cotonneuses des nuages et ne semblait pas inhabituels, sans qu'aucune ombre suspecte ne vienne les troubler.

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Camille Libberecht
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MessageSujet: Re: [De Nurra à Touatja] L'antidote contre les idées fixes [27 Juillet] [Sang, sueur et sable]   [De Nurra à Touatja] L'antidote contre les idées fixes [27 Juillet] [Sang, sueur et sable] EmptyDim 10 Oct - 17:01

Les rayons brûlants du soleil étaient à présent interrompus par la masse blanche des nuages qui l’entouraient. Camille frissonna dans sa chemisette, la condensation gagnant le bord extrême de ses lunettes de vol, qu’il essuya d’un revers d’épaule. Décidément, ce pays était infernal pour les températures, et la visibilité bien plus réduite encore que quelques minutes auparavant.

- Cam. Je le sens pas, là.

- Hein ? Mais on a rien vu, rien reçu. Me dis pas que tu vas avoir peur.

- Non. J’aime pas ces nuages c’est tout. Méfie-toi.

Il abandonna ses jumelles, de toute façon elles ne portaient plus, et scruta l’horizon cotonneux qui s’arrêtait à moins de cent mètres.Orphée n’était pas un pleutre. Mais pas un son, pas une ombre ne se détachaient du paysage fantôme, ni des formes fantasques qui s’effilochaient sous les vents d’altitude.

- Je vois pas ce qui…

Un hurlement monstrueux déchira le silence, et le ciel bascula alors que le Porte-drapeau se retrouvait projeté vers le sol, les ailes brutalement écartelées tourbillonnant follement sous la violence du choc. Plaqué d’instinct contre la peau écailleuse du dragon, Camille rouvrit les yeux en déboulant sous la couche nuageuse, tête en bas et en chute libre. Une respiration arrachée au vide lui rendit le souffle. Il hurla.

- Orphée !!!

Le pilote tira sèchement la sangle de poitrine, basculant tout son poids sur sa gauche pour rétablir leur position. Le Porte-drapeau volta maladroitement, reprenant son vol avec une embardée. Le ventre écarlate devait se détacher avec une netteté dangereuse sur le plafond blanc, vu depuis l’escadrille.

- C’était quoi, ça ?

- L’ennemi, quoi d’autre ? Signale, plutôt !

La réponse tendue du dragon remit les idées de son pilote en place plus rapidement qu’un coup de feu. Il toucha mécaniquement le commutateur de la radio, en réfléchissant à toute vitesse, dans le même temps qu’il transmettait les indicatifs.

- Adler 7 à Escadrille. Alerte générale. Sous le feu ennemi.

L’attaque avait été aussi fantôme que… caractéristique. Il n’y avait que très peu de dragons au monde capables d’une telle prouesse. Et c’était mauvais pour eux. Très mauvais. Ses doigts engourdis par l’adrénaline ajustaient nerveusement la fréquence radio.

- Adler 7 à Adler 1. Céleste dans la strate nuageuse. Pas localisé. Suis indemne, palier à trois mille cinq, à vous.

Il releva la tête pour scruter la couche de nuages menaçante. Rien de visible. Rien… Pourtant, le brouillard d’altitude n’était pas si dense que d’autres qu’il avait pu voir dans le nord. Il fallait une couleur pâle pour arriver à se planquer là-dedans assez longtemps pour qu’il n’y voie que du feu, surtout avec Orphée en alerte. Il n’y avait pas trente-six alternatives.

- On remonte.

- C’était un coup de semonce, Cam. Ce genre d’attaque ne pardonne pas, encore moins sur un courrier.

- Et alors ? J’ai pas l’intention de faire pigeon à tirer, là. Faut se planquer.

- Là-dedans ? …Si c’est Lien… Elle fera pas dans le détail deux fois.

Lien. L’immense dragonne blanche, basée à Londres. Ils étaient mal, ouais. Surtout les boches d’ailleurs. Camille réprima un ricanement, à contrecœur, parce qu’Orphée avait raison : il n’y aurait pas de second avertissement s’il se mettait en travers de sa route.

- …D’accord, on attend les ordres. On reste en avant de l’escadrille, pas la peine de prendre les balles perdues.

Le Porte-drapeau accéléra ses battements d’ailes pour reprendre sa position avancée, à cent mètres sous le plafond nuageux. D’un mouvement d’épaule, Camille fit passer le PzB 39 devant lui et régla la lunette de visée. Si jamais quelqu’un voulait descendre de là-haut pour y voir plus clair, il se chargeait de l’en dissuader.

Les yeux partout, le jeune pilote sentait son cœur s’emballer à l’idée du combat imminent. Et pourtant, dans un coin de son esprit, l’idée d’escorter une escadrille sous contrôle franco-allemand heurtait ses principes. Si c’étaient les Alliés, en face… il ne se sentirait pas l’âme de les descendre de sang-froid. Le visage grave, Camille attendait le grésillement fatidique de la radio.
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MessageSujet: Re: [De Nurra à Touatja] L'antidote contre les idées fixes [27 Juillet] [Sang, sueur et sable]   [De Nurra à Touatja] L'antidote contre les idées fixes [27 Juillet] [Sang, sueur et sable] EmptyDim 10 Oct - 17:05

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MessageSujet: Re: [De Nurra à Touatja] L'antidote contre les idées fixes [27 Juillet] [Sang, sueur et sable]   [De Nurra à Touatja] L'antidote contre les idées fixes [27 Juillet] [Sang, sueur et sable] EmptyMar 12 Oct - 0:06

Ils avaient déjà connu de missions plus palpitantes, et pas forcément en missions de combats. L'équipage s'occupait comme il pouvait, les uns racontaient des histoires aux autres, d'autres revérifiaient que l'arme dont ils avaient la charge était fonctionnelle, d'autres somnolaient, le reste avait les yeux rivés aux jumelles pour tenter d'apercevoir quoique ce soit dans la purée de pois qui les environnait. De temps à autre, il distinguait la tache rouge formée par l'équipage de Adler 7, devant lui, et le sol, ennuyeux au possible, tout jaune et poussiéreux.

- Je m'ennuie, Jochen...
- Moi aussi ma belle je m'enn...


Un Hurlement retenti au dessus d'eux, réveillant ceux qui dormaient et faisant lever les yeux au ciel aux autres. Jochen, une main sur les jumelles l'autre agrippée aux rennes, senti Eva se raidir alors qu'il scrutait le ciel pour découvrir d'où cela pouvait bien venir. Rien, que dalle... Le cri descendait à toute vitesse, et s'estompa rapidement, se dirigeant vers Adler 7

- Walter !! Préviens Adler 7 qu'il risque d'avoir de la visite !! Et profites en pour alerter l'escadrille aussi !!

Jochen poussa un peu Eva, si Adler 7 se faisait attaquer, il devait se porter à son secours, ou du moins essayer. Il regardait devant lui, au dessus et en dessous, mais ne voyait rien, rien d'autre que des nuages, et des remous comme si une grosse masse venait de traverser.

- Jochen, on a un problème !! Je ne reçois aucune confirmation de la part de Adler 7 ou du reste de l'escadrille !! Je crois que notre Radio est défaillante !!On ne peut pas émettre !!
- Himmelkreuz Sakrament !!! On avait vraiment pas besoin de ça !! Répare ça en vitesse avant que...

La voix d'Adler 7 retenti dans ses oreilles

- Adler 7 à Escadrille. Alerte générale. Sous le feu ennemi.

- Eva, au trot !! pilote à équipage, surveillez les alentours, l'ennemi est là... Walter, la radio ça donne quoi ?
- Merde, c'est juste une des ampoules qui a grillé, ça devrait être bon d'ici cinq minutes...
- 'Fallait vraiment que ça tombe en plein vol...


Tout en bougonnant, Jochen avait saisit son Kar 98 et scrutait encore les airs, recherchant anxieusement la présence d'ennemis...


Dernière édition par Jochen von Waldenstein le Mar 12 Oct - 10:25, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: [De Nurra à Touatja] L'antidote contre les idées fixes [27 Juillet] [Sang, sueur et sable]   [De Nurra à Touatja] L'antidote contre les idées fixes [27 Juillet] [Sang, sueur et sable] EmptyMar 12 Oct - 0:11

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MessageSujet: Re: [De Nurra à Touatja] L'antidote contre les idées fixes [27 Juillet] [Sang, sueur et sable]   [De Nurra à Touatja] L'antidote contre les idées fixes [27 Juillet] [Sang, sueur et sable] EmptyMar 19 Oct - 19:09

Hommes et dragons ployèrent le cou à l'unisson, attirés par le hululement mortel au dessus de leurs têtes. Majestas retroussa les babines et montra les crocs, d'instinct, alors que les muscles de ses épaules se gonflaient.

Rien dans le ciel, mon cul, pensa von Warlau. C'était bien la peine d'avoir des observateurs, tiens !

"Staffel en position de combat, Staffel en position de combat", annonça-t-il directement à travers la radio. Il détestait entendre un écho quand il parlait et, dans ce genre de cas, préférait communiquer en personne. Il se retourna pour vérifier qu'aucun poids léger n'avait paniqué ou rompu la formation et vit, en même temps, l'équipage se secouer. Celui de Majestas prenait son poste avec aisance ; les parachutistes, plus habitués à ne pas servir à grand chose pendant cette phase du combat, dérouillaient leurs membres, sortaient les armes et répondaient aux cris par des sourires carnassiers qui dévoilaient des rangées de dents blanches.

"Adler 3 et 4, montez à trois mille en couverture de Adler 2. Adler 2, descendez à deux mille huit cent. Parez les obus explosifs pour tirer en hauteur."

"Tamerlan ne va pas aimer," fit remarquer Majestas après que Rudy lui ai résumé rapidement et en allemand. Lui, en tout cas, n'aimerait pas : le recul de l'artillerie était toujours très désagréable, mais il préférait encore être tiré vers l'arrière que poussé depuis le haut. D'après lui, ça donnait l'impression qu'un Schwalbe lui sautait sur le dos.

"Je pense que Tamerlan préfère ça ce que d'approcher un céleste de face,"
grommela von Warlau sans regarder le grand mâle.

Il vérifia que son pistolet était chargé, le referma avec un clac sonore et sourit de toutes ses dents.
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Hubert Maquereau
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MessageSujet: Re: [De Nurra à Touatja] L'antidote contre les idées fixes [27 Juillet] [Sang, sueur et sable]   [De Nurra à Touatja] L'antidote contre les idées fixes [27 Juillet] [Sang, sueur et sable] EmptyMar 26 Oct - 13:49

Le temps continuait de s’étirer lentement et Maquereau commençait presque à vraiment s’ennuyer. Il fallait dire que l’on avait déjà vu mieux en terme de confort que l’échine d’un saurien de taille respectable, perdu au beau milieu du désert avec, cerise sur le gâteau, un ciel couvert constituant un parfait asile à toutes sortes de menaces éventuelles. Non, décidément il n’avait vraiment pas, mais alors là pas du tout, envie de se voir offrir une chance de s’illustrer dans une lutte épique sous l’égide du sang, de la sueur et du sable. D’ordinaire il suffisait de peu pour réveiller sa nature belliqueuse sauf que le pilote avait commencé à prendre goût à sa petite vie peinarde de Montreuil et risquer de terminer lardé de plomb pour une hypothétique gloire ne suscitait plus le même engouement qu’il y a quelques années. Encore s’il avait eu une confiance infaillible envers l’intégralité du reste de l’escadrille peut-être que… Le français s’enfonça donc petit à petit dans une morosité qui ne tarda pas à s’étendre.

« C’est languissant… lâcha Poena, brisant un trop long silence. Et ces nuages…
— Oui.
— Quoi, juste oui ?
— Ouais…
— Je ne t’aime pas comme ça Hubert.
— Désolé, l’aviateur inspira, prenant sur lui. Cette situation ne me plait pas non plus, ça sent mauvais.
— Tu dois avoir raison.
— C’est ça, donc concentre toi plutôt sur le ciel s’il te plait.
— Inutile de prendre ce ton. »

C’était du joli, maintenant le poids léger était vexé. Le français resta muet durant une bonne dizaine de minutes, ruminant intérieurement jusqu’à ne plus tenir. Il se pencha sur l’encolure de son compagnon à écailles, faisant mine de repentir bien qu’il débitât en réalité plus de médisances que de formules de pardon.

« Excuse-moi, ça doit être le mal du pays. Les gamins en poste d’observation ne m’inspirent pas confiance aussi. Puis il y a cette… femme. Et l’autre monté sur ressorts. Tu imagines si…

— D’accord, j’ai compris. »

Beaucoup de disputes entre l’humain et le dragon se terminaient de la sorte, c’est-à-dire de façon aussi abrupte et simple, après une mise au point qui consistait souvent à déballer toutes les sources de contrariétés d’un coté comme de l’autre. Poena se plaignait en général d’un manque de considération, à juste titre ou non, afin d’obtenir une quelconque cajolerie, tandis qu’Hubert pointait joyeusement du doigt les défauts des uns et des autres (avec une légitimité également douteuse) pour justifier son attitude imbuvable.

Un relatif calme s’ensuivit. Le trentenaire était en train de peser le pour et le contre, pour savoir s’il était intéressant de ramener une babiole à son enfant naturel, quand un brutal retour à la réalité l’arracha de ses pensées. Le capitaine Maquereau n’attendit pas l’alerte donnée par Adler 7 pour abandonner sa stature quasi molle et nonchalante, réveillé comme lui et son équipage venaient de l’être par le rugissement monstrueux survenu bien plus haut en altitude. Ça c’était plus efficace que n’importe quel électrochoc.

Putain ces abrutis ne servent vraiment à rien.

Pas le temps de pester une seconde de plus. Il s’empressa de vérifier que chacun de ses hommes était bien à sa place et prêt à faire feu, beuglant par la même occasion quelques appels à la vigilance plus par principe que réelle nécessité. Grâce à son expérience Poena avait simplement tressailli et effectué un tout petit écart aussitôt corrigé sous le coup de tonnerre du hurlement. Il n’avait pas rompu la formation en déguerpissant à tire-d’aile comme ça aurait pu être le cas il y a une trentaine d’années d’après ses dires. Si un jour l’occasion se présentait le français ne manquerait pas de le complimenter à ce sujet. En attendant il fallait prendre position comme indiqué par A1

A mesure qu’ils gagnaient l’altitude requise le pilote vérifia en tâtonnant que son harnais était bien sanglé, effleura la crosse de son arme, s’assura de la présence de son couteau dans sa botte droite et termina en réajustant ses lunettes de vol. A la fin de ce rituel il n’était plus concentré que sur une seule chose : le combat à venir.
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Peter Hessler
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MessageSujet: Re: [De Nurra à Touatja] L'antidote contre les idées fixes [27 Juillet] [Sang, sueur et sable]   [De Nurra à Touatja] L'antidote contre les idées fixes [27 Juillet] [Sang, sueur et sable] EmptyMer 27 Oct - 23:03

Le rugissement fut plus parlant que l'alerte radio lancé par un des deux dragons d'observation. Un rugissement comme on aimerait pas en entendre et qui pourrait suffire à faire fuir d'instinct un dragon farouche. Mais pas les dragons de la Die Alder. Enfin cela n'empêcha pas à Thuban de faire une légère embardée, avant de reprendre sa place. Le dragon était jeune, mais il n'allait pas fuir comme un simple courrier. Peter avait veillé quand même à ce que la peur ne le gagne pas, juste avant de balancer ses ordres à son équipage. Son dragon avait quand même tourné un peu la tête pour chercher d'où venait le puissant rugissement. Dans cette purée nuageuse, l'ennemi pourrait être n'importe où, pouvant se cacher facilement avant d'attaquer. Les choses devenaient dangereusement sérieuses.

- Chacun à son poste ! Armez vos armes, vérifiez vos attaches et celle de vos armes. Que le canon soit prêt à tirer à mon ordre !

Le temps était précieux et l'ennemi pouvait frapper à tout moment. L'Adler 1 ordonna à la 3 et à la 4 de monter en altitude. Peter vérifia la position de ses hommes pendant que son dragon monta en altitude, suivant Poena latéralement.

Chacun des hommes leva la main pour signifier qu'ils étaient prêts et attachés, prêt à se battre. Dans le regard d'un des soldats, l'Hauptmann lut un brin d'angoisse.

- Observateurs, soyez vigilants ! Que chacun reste sur le qui-vive et regarde bien dans son secteur. La moindre ombre dans les nuages et vous prévenez immédiatement !

Puis il veilla à ce que Thuban ne colle pas trop Poena. Rapidement, du revers de la main, il essuya les quelques gouttes d'eau qui se collaient à ses lunettes. Rien ne devait entraver sa vision. Et surtout, il ne devait pas perdre sa concentration. Cette fois, le combat qu'il attendait depuis un moment se présentait déjà. Une certaine impatience commençait à le gagner, mais il la réfreina. La précipitation pouvait être néfaste. Sur son visage, un petit rictus sérieux apparut.

- Adler 4 en place et paré !
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MessageSujet: Re: [De Nurra à Touatja] L'antidote contre les idées fixes [27 Juillet] [Sang, sueur et sable]   [De Nurra à Touatja] L'antidote contre les idées fixes [27 Juillet] [Sang, sueur et sable] EmptyVen 5 Nov - 18:57

Le hurlement passé, le silence pesant ne rassura guère l'équipage. Les vétérants savaient à quoi s'en tenir, et observaient les alentours à travers le viseur de leurs armes, tandis que les autres, armes en main scrutaient les ombres éventuelles dans le banc de nuage.

- Pas une bonne idée ça, les nuage
, chuchota Philipp dans son micro, de telle sorte que tout le monde pu entendre.

Le jeune flieger fut surpris de sortir du nuage, alors qu'ils volaient en pallier. Eva remarqua un porte drapeau en bas, avec un pilote armé d'un PzB 39, elle le signala à Jochen. Un rapide regard dans les jumelles attesta de la présence de l'équipage de Camille juste en dessous, visiblement indemne et calmé.

- Walter, tu en es où avec la radio ?
- Ca avance Jochen, mais j'ai du mal avec les gants...
- Enlève les bordel !! chaque seconde compte !!


Walter fut surpris par le ton utilisé par son camarade. Jochen savait qu'un grand danger était autour d'eux, et ne pouvait pas en avertir ses camarades. Il était normal qu'il s'énerve, mais ce genre de saute d'humeur n'étaient guère fréquentes chez le jeune homme.

- Tu avais bien vérifié la radio avant de partir pourtant non ?
- Affirmatif, tout était en ordre, je ne m'explique pas cet accident, Jochen. Tu sais que je remplace toujours les ampoules de la radio avant un vol justement pour éviter ce qui nous arrive en ce moment...
- Oui, Walter, justement...


Deux solutions : ou ils avaient été victimes d'un sabotage, ou les ampoules n'étaient pas adaptées aux rigueurs du désert... Un cri jaillit dans la gorge de Stepan et au dessus de l'équipage allemand

- ACHTUNG !!!!

Eva réagit instinctivement au cri et dégagea sur la gauche, une seconde plus tard, un Vorcifère toutes griffes dehors, et crocs prêts à frapper fendit l'air à l'endroit où ils se trouvaient peu avant, l'équipage adverse tire une volée, très imprécise, de l'équipage, seul Jochen réplique, au jugé. l'imposant dragon disparut dans les nuages avec un cri qui vrilla les oreilles des hommes de Jochen, celles du jeune pilote ne furent guère épargnées elle aussi, alors qu'il tentait déjà de calmer sa dragonne apeurée.

Jochen serrait les dents. Les balles françaises n'avaient traversé que des couches superficielles, respectivement de vêtement et de gras, mais la vive brûllure qu'il sentait à la cuisse lui tira quelques larmes. Il avait aussi des larmes d'impuissance, la radio n'était pas encore réparée et il avait des informations cruciales à annoncer. Il se fit un pansement rudimentaire et demanda en même temps si tout le monde allait bien à bord.Visiblement tout le monde était sauf, et Eva s'inquiétait de l'origine du liquide qu'elle avait senti sur son cou. Jochen, après lui avoir dit qu'il s'agissait de son sang la rassura en lui disant que ce n'était pas grave.Il fit grimper sa dragonne. Les français, maintenant au fait de sa présence, chercheraient sûrement à les attaquer de nouveau, et l'avantage de la hauteur pourrait s'avérer décisif.

- Jochen !! La radio est réparée !!
- Himmel !! enfin !! Adler 5 à tous, au rapport, sous le feu ennemi, avons repéré un Vorcifère, un poids moyen de couleur jaune et deux poids légers. Le Vorcifère nous a attaqué en piqué, aucun dommage chez nous, s'il n'est pas sur vous, il se trouve dans la couche nuageuse. Nous prenons de l'altitude pour le moment, Adler 1 avez vous des ordres à donner ? Terminé !


Toujours en montée, Jochen chargea les autres de regarder alentour, voir si les autres ennemis n'attaquaient pas ...
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MessageSujet: Re: [De Nurra à Touatja] L'antidote contre les idées fixes [27 Juillet] [Sang, sueur et sable]   [De Nurra à Touatja] L'antidote contre les idées fixes [27 Juillet] [Sang, sueur et sable] EmptyVen 5 Nov - 18:57

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MessageSujet: Re: [De Nurra à Touatja] L'antidote contre les idées fixes [27 Juillet] [Sang, sueur et sable]   [De Nurra à Touatja] L'antidote contre les idées fixes [27 Juillet] [Sang, sueur et sable] EmptyMar 9 Nov - 16:17

Et le Céleste, il est où, le putain de Céleste ? avait envie de demander Rudy. Le major commençait légèrement à être du même avis que le capitaine Maquerelle : oui, ces abrutis ne servaient à rien.

Il jura entre ses dents et resserra sa poigne sur son pistolet. Pour l'instant, on ne pouvait rien faire. S'ils montaient maintenant ils perdraient de précieuses secondes de temps de réaction si l'ennemi venait à se trouver juste au dessus d'eux. S'ils accéléraient pour tenter de fuir, non seulement ils risquaient de rompre la formation, mais en plus Majestas et Tamerlan rechigneraient. Il ne pouvait pas attaquer non plus car ils n'avaient personne en visuel.

Foutus nuages.

Le pire restait qu'ils étaient sévèrement en situation d'infériorité. Deux poids légers, un courrier, un poids moyen et un poids lourd identifiés restait un constat pas trop déséquilibré pour peu que les FFL -car c'était forcément des FFL- n'aient pas d'artillerie. Au contraire, la plupart des poids lourds étaient lents et peu agiles, ce qui en faisait des proies faciles pour Tamerlan.
Sauf qu'avec un Céleste, même sans poids légers, même sans courrier, et même sans artillerie, la balance penchait complètement dans l'autre sens. Et que Rudy n'avait jamais croisé le fer directement avec ces créatures.

Mais il refusait d'avoir l'air de douter. Il commandait cet escadron, merde, et il savait ce qu'il faisait.

Un point bleu et rouge-orangé se détacha sur la masse, vite identifié par l'équipage de Majestas comme un Garde de Lyon, et plus vite encore par celui de Tamerlan. Il disparu aussi vite qu'il était venu et Rudy se demanda : où sont le Chasseur Vocifère, l'autre poids léger, le poids moyen et le Céleste ?

Un nouveau cri jailli derrière eux, trop loin pour les blesser, mais bien assez puissant. L'officier se retourna au moment où Majestas s'écriait : "THUBAN, LA FORMATION, BORDEL DE PUTAIN !" et que Tamerlan hurlait quasiment la même chose à Poena, mais en un peu moins vulgaire. Le Bleu de Pascal avait plongé et ne s'était stabilisé qu'une cinquantaine de mètres plus bas alors que Thuban s'était déporté sur sa droite. Le résultat catastrophique était plus catastrophique pour Majestas que pour Tamerlan, car si les poids légers avaient encore une position correcte pour protéger le Verdun, le Goldehre se retrouvait sans aucune formation sur ses arrières.
Et c'est exactement ce qu'il se passa.

Le "poids moyen doré" identifié par Jochen s'avérait être un autre Honneur d'Or aux ailes ornées d'une croix de Lorraine noire cerclée de blanc et flanquait une immense bête blanche et sinueuse. Lien ne portait aucun marquage sinon celui qui décorait son deuxième dragon d'escorte, le Garde de Lyon.

Les deux escadrilles se faisaient face : Lien au centre, son Garde de Lyon à sa droite, l'Honneur à sa gauche, arrivant dans le dos de Thuban à droite, Poena à gauche, Tamerlan au milieu dont l'artillerie pointait du côté opposé et Majestas à l'avant, le dos complètement ouvert.

Et Lien dit, et tous l'entendirent : "Français, désertez ou mourrez comme des traitres, c'est votre dernière chance !"

Von Warlau empoigna un micro de la radio radio. "Le premier qui déserte, je fais fusiller toute les familles de son équipage, c'est compris ?"

Il le reposa et ordonna à son opérateur : "Dites à Adler 5 que s'il continue à être aussi inutile que ça il peut retourner à Yafran pour leur dire ce qu'il se passe !"
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Camille Libberecht
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Le Porte-drapeau planait à grande vitesse sous le plafond nuageux, le pilote avait les yeux partout mais rien d’assez précis pour son PzB39 n’apparaissait dans la strate cotonneuse. Les prunelles noires d’Orphée brûlaient du feu de la concentration et de la vivacité de l’escarmouche, alors qu’il battait des ailes avec économie et énergie, traçant son chemin légèrement plus vite que l’escadrille derrière lui.

- Lien à deux heures. Pas seule, y’a tout un groupe… doré, orange et bleu…

Camille leva vivement la tête mais il n’y avait rien d’autre que des panaches mouvants qu’il scrutait sans succès.

- Où ça ?

- Elle revient, à une heure.

L’immense dragonne était là, les fixant de ses yeux rouges. Médusé, le jeune courrier regarda passer ce monstre de puissance et de grâce sans esquisser aucune attaque contre eux. Elle allait droit vers l’escadrille. Camille toucha par réflexe le bouton de la radio, mais l’éclat écarlate dans le regard de la Céleste brillait comme un avertissement dans son cerveau de tête brûlée. Il hésita.

Le grésillement de la radio le prit de vitesse, avec la voix tendue de von Waldenstein, en allemand évidemment. Il saisit ses jumelles et se retourna sur le cou écailleux, balayant l’horizon. Il saisit la flèche du Chasseur-vocifère en piqué, et la formation menaçante de Lien et des deux poids moyens qui revenaient sur l’escadrille, brisant la formation avec une terrifiante facilité grâce au cri de la Céleste.

Au moins, il n’avait pas à se demander s’il devait signaler Lien. Là, personne n’avait de doute ni sur sa localisation, ni sur ses intentions. La voix de la dragonne portait loin, et le jeune Français eut un sursaut de fierté trop souvent bafouée. Sous une pulsion de colère mêlée à un brin d’inconscience, il bascula sèchement la radio sur la fréquence générale, sans même s’embarrasser des indicatifs signalétiques.

- Ni déserteur, ni traître !

La réponse de von Warlau suivit dans la seconde. Le sang lui monta à la tête mais il lui restait tout juste assez de réflexion pour se rendre compte que la mise en garde n’était pas dirigée directement contre lui, vu qu’il n’avait pas d’équipage. Camille reprit le micro avec un éclat de fureur dans la voix qui le disputait à une certaine satisfaction narquoise.

- Adler 7 à Adler 1. Caporal Libberecht en détachement d’escorte, ma mission est prioritaire.

- Voilà une décision sensée. J’ai rien contre la haute voltige, mais pas quand c’est inutile. On a un courrier à amener.

- Et surtout, j’ai pas envie de défourailler sur les compatriotes. Je ne suis pas un lâche, Orphée. Mais cette foutue esca n’est pas la mienne.

La minuscule silhouette détachée en rouge tapageur sur fond de nuages perfides adressa un salut vif, presque moqueur, aux dragons qui engageaient le combat, sans qu’on puisse déterminer s’il était destiné à la Die Adler ou à l’escouade des FFL.

Non, il n’avait rien à faire au milieu de cette échauffourée. Lui, embrigadé par l’occupant pour tirer sur la France libre ? Lui, trahissant tous ses principes et refusant une mission sous prétexte qu’ils étaient sous feu ouvert ? Non, vraiment. Il ne fallait jamais perdre de vue son objectif, quoiqu’il puisse lui en coûter, la fierté ou l’opprobre, la fuite ou l’affrontement. Filant à tire-d’aile vers son objectif, le Porte-drapeau gagnait en vitesse de seconde en seconde, enfin libéré de son escorte trop lente et mal assortie. Il n’avait pas sa place dans un échange de tir rangé et il le savait. Sa place, c’était en avant. Personne ne savait encore ce qu’il se passait à Touatja-la-silencieuse…
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Hans-Rüdiger von Warlau
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[De Nurra à Touatja] L'antidote contre les idées fixes [27 Juillet] [Sang, sueur et sable] Vide
MessageSujet: Re: [De Nurra à Touatja] L'antidote contre les idées fixes [27 Juillet] [Sang, sueur et sable]   [De Nurra à Touatja] L'antidote contre les idées fixes [27 Juillet] [Sang, sueur et sable] EmptyDim 8 Mar - 19:05

"Négatif, Adler 7 ! Retrouvez Adler 5 et complétez sa position d'observateur !"

Enfoiré de Français. Rudy aurait dû se douter qu'il profiterait de la première excuse venue pour se tirer ! Juste quand on avait besoin de lui ! Von Waldenstein répondait de nouveau aux messages, mais la couche nuageuse lui causait visiblement de grandes difficultés. L'aide d'Orphée et de ce nase de Libberecht (qui osait avoir un nom de famille allemand, en plus!) aurait été bienvenue, mais non, la lâcheté et la traîtrise l'emportait !

Ils allaient devoir engager le combat de toute façon. Le chasseur vocifère serait sans doute occupé à traquer Eva, ce qui les laissa contre Lien, l'Honneur d'Or, un Garde-de-Lyon et un léger qui devait être un Pêcheur (Rayé ou Couronné, Rudy peinait à le voir d'ici). Le plus dramatique n'était pas tant la composition de l'escadrille que la désorganisation de la Die Adler et sa position terriblement exposée.

"Ennemi en vitesse d'assaut."

On ne pourra jamais tourner assez vite, réalisa von Warlau. Tamerlan aurait pu, les Verduns étaient réputés plus souples que les Goldehre, mais son canon embarqué le gênerait trop. De toute façon vu sa position il était aussi inutile qu'un pot de fleur, incapable de se battre au corps à corps, l'artillerie dirigée dans la mauvaise direction et même trop en avant pour que ses mitrailleuses embarquées ne puissent être vraiment efficaces. Poena reprenait tant bien que mal sa position pour protéger un dragon qui ne serait de toute façon probablement pas attaqué. Non, à la place de Lien, la cible était toute trouvée : avec Thuban en vadrouille partout sauf sur sa position et l'assurance que Majestas pourrait au mieux présenter son flanc ou carrément décrocher de la formation, ce qui lui ferait gagner à tout casser une minute et perdre dramatiquement en altitude, le chef d'escadrille ne pouvait être que la cible prioritaire.

Connaissant Majestas, il ne resterait jamais en place avec une escadrille ennemie dans le dos.

"Adler 3 et 4, engagez immédiatement l'Honneur d'Or ennemi ! Adler 2, tentez de trouver une fenêtre de tir sur le Céleste."
Quel gâchis ! et dire qu'ils avaient embarqué ce canon en espérant qu'ils auraient une superbe visibilité dans le désert ! Ben tiens ! Rudy hésitait presque à demander à Vannier de balancer ce truc par dessus bord... mais ni Tamerlan, ni Majestas ne pourrait affronter Lien au corps à corps. Réussir un tir direct sur la dragonne était leur seul espoir.

"Tu leur donnes mon ennemi !" s'insurgea Majestas. "Et tu me laisses des légers ?"

Gros idiot. Si Poena et Thuban n'entravent pas le poids moyen, tu vas te le prendre dans le dos et on verra bien ce que tu arrives à faire !

Sans parler de Lien, que le jeune Major ne parvenait même pas à prendre en compte dans sa stratégie.

Les deux légers firent ce qu'on leur demandait avec une bravoure remarquable mais inutile. Le Garde-de-Lyon était beaucoup plus agile que Poena, dont l'assaut sur l'Honneur d'Or français se mua aussitôt en duel aérien avec l'autre poids léger. Thuban parvint à esquiver le Pêcheur mais, à lui seul, ne pouvait guère que harceler son adversaire pour quelques secondes avant de devoir échapper au petit dragon bleu. Les FFL haranguaient Poena dans leur langue, les cris des dragons portant jusqu'à Majestas, et s'efforçaient de la convaincre de cesser le combat.

Ces quelques précieuses secondaires suffirent cependant pour que la position de Majestas devienne moins désespérée, et il prit l'Honneur d'Or de trois quart plutôt que de flanc. Le choc fut terrible entre les deux bêtes de poids égales. Le Français eu l'avantage un court instant, mais il était visiblement plus jeune, moins expérimenté et moins féroce que son homologue allemand. Les équipages échangeaient des tirs, pratiquement au hasard, secoués comme ils l'étaient pas la violence d'un accrochage aussi bestial que si les deux bêtes avaient été sauvages.

Les deux dragons perdaient de l'altitude à une vitesse assez dramatique. Majestas, toutefois, ne s'intéressait qu'à ses dents qu'il venait de planter à la base du cou de l'Honneur d'Or. Serrer les mâchoires à ce endroit serait mortel mais ses muscles puissants ne parvenaient pas encore à briser les plaques d'armures ; l'Allemand se rattrapait en secouant aussi sauvagement qu'il le pouvait son adversaire, ce qui rendait l'abordage par les parachutistes très délicat. Von Warlau aperçu son homologue pilote, qui tentait de viser Majestas à l'oeil avec son arme de poing. Il tira lui même quelque balles qui ricochèrent sur les écailles du dragon français, mais déstabilisèrent assez le pilote pour qu'il abandonne sa cible.

Le chef d'escadrille n'avait plus aucune idée de là où pouvaient se trouver Poena, Thuban, Tamerlan, et encore moins Eva. Sa seule priorité du moment était de réussir son abordable et de mettre l'Honneur d'Or hors d'état de nuire, sa seule chance de pouvoir éventuellement prendre la Céleste d'assaut. Tant qu'il était au corps à corps elle ne pouvait pas utiliser son vent divin ; quant à le prendre d'assaut directement, sans équipage, elle risquait de se faire trouer par ses mitrailleuses embarquées.

C'est à cet instant que Tamerlan entra dans son champ de vision, débarrassé de la moitié de son harnais destinée à maintenir son canon. Par instinct, von Warlau pensa aussitôt qu'il était cuit, avant de se rappeler que Tamerlan était dans son escadrille, sa putain d'escadrille franco-allemande - juste avant que ledit Tamerlan ne vienne planter ses griffes dans les épaules de Majestas.

Le Goldehre émit un rugissement assourdissant qui le força a relâcher le cou de l'Honneur d'Or. Le chaos devint total : les FFL avaient visiblement commencé par tirer sur le Verdun, puis s'étaient ravisés lorsqu'il était devenu évident que le dragon vichyste venait de changer de camp. En temps normal, l'équipage relativement réduit du dragon artilleur ne serait pas venu à bout des parachutistes embarqués sur Majestas, mais les deux tiers des para avaient eu le temps de passer sur l'Honneur d'Or, et les hommes de Tamerlan descendaient des flancs du grand dragon brun vers ceux, rayés de bleu et de rouge, de son ancien chef d'escadrille, Vannier en tête, qui articulait quelque chose qui ressemblait à "rendez-vous !" et qui, en toute honnêteté, relevait du simple bon sens. Ceci étant dit, cette sale pute les avait attaqué dans le dos, et il était hors de question que Rudy renonce à lui plomber la cervelle, ce qu'il aurait fait si le second de Tamerlan n'avait pas eu l'excellente idée de faire pareil avec trois secondes d'avance.

Le choc fit perdre l'équilibre au pilote, mais sa chute fut aussitôt, et brutalement interrompue par les sangles de son harnais personnel. Son pistolet pendait un bon mètre plus bas, au bout d'un cordon destiné à éviter qu'il ne passe par dessus bord lors d'un choc. Le pire, c'est que Rudy ne parvenait pas à réescalader le harnais. Sa main gauche manquait de force pour le remonter et la droite ne répondait plus du tout. Puis quelqu'un tira sur les sangles et le chef d'escadrille se retrouva de nouveau la tête en haut, juste après longtemps pour sentir le canon du pistolet de Vannier contre sa tempe.

Puis tout devint noir.
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