Die Adler
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Crapahutage en montagne [05/05/1941]

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Jochen von Waldenstein
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Crapahutage en montagne [05/05/1941] Vide
MessageSujet: Crapahutage en montagne [05/05/1941]   Crapahutage en montagne [05/05/1941] EmptyMer 24 Fév - 1:19

Presque deux semaines qu'il avait ce damné plâtrage sur la main droite, et Jochen avait fini par s'y faire. Il avait réussi à passer outre l'interdiction de vol dont il était frappé au bout d'une semaine, avec moult grimaces de douleurs il est vrai. Mais cela était arrivé très (trop) rapidement aux oreilles de qui de droit à l'infirmerie et il s'était fait bien gentiment remonter les bretelles par le personnel soignant. Il avait échappé de justesse à l'Ange gardien chargé de surveiller qu'il respectait bien l'interdiction de vol. Si cet Ange avait été la jolie infirmière qui l'avait soigné, il aurait peut être accepté... peut être. Toujours est-il qu'il devait maintenant meubler son inaction forcée...
Les belles montagnes qu'il voyait depuis Sarnand lui faisaient de l'œil depuis son arrivé à la base, et il leur résistait tant bien que mal, sauf lors de ses sorties avec Eva, sa dragonne. Cette dernière l'avait abondamment charrié lorsqu'il était revenu de l'infirmerie la main dans le plâtre. Mais point de dragon aujourd'hui, aujourd'hui il ferait son escapade seul et à pied. Enfin presque. Il avait quand même prit un moyen de locomotion pour atteindre son but.

Le temps était d'un gris presque métallique, de lourd nuages cachaient le soleil et le plafond nuageux devait être autour des 3000 pieds à tout casser... c'est à dire pas tellement haut au dessus de sa tête, mais peut lui importait. Dès son premier pas en dehors du bus, il su qu'il avait bien fait de prendre son sac et de le charger avec son pull à col roulé noir d'un copieux déjeuner et quelques biscuits. Sa gourde contenait de l'eau bien fraîche, propre à étancher une bonne soif, mais il se dit qu'il aurait pu essayer de trouver un moyen de prendre quelque chose de plus chaud, un bon thé par exemple.
Avant d'entamer son périple dans la montagne, il vérifia une dernière fois son équipement : Il avait revêtu sa vareuse de tankiste, passée sur un sous pull noir à col roulé, son épais pantalon de pilote "avec plein de poches partout" comme l'avait fait remarqué un gamin à sa mère dans le bus, dans une de ses poches se trouvaient une carte de la région et une boussole, passée autour de son cou, la courroie qui retenait ses jumelles les laissait rebondir régulièrement contre son torse. Passée pas dessus la vareuse de tankiste, qu'il portait croisée comme eux, se trouvait sa ceinture de cuir noir avec le holster portant le C 96. Il avait apprit à s'en servir aussi de la main gauche, pour pouvoir se défendre au cas ou. Pour achever le tout, il portait sa casquette d'officier de la Luftwaffe inclinée sur l'oreille droite et avait ganté sa main gauche d'un gant noir d'une paire qui avait jadis appartenu à son père, et oui, une des particularités de son paternel avait été d'avoir des mains extraordinairement grandes pour sa taille.

Satisfait de sa check-list il remit son sac sur son dos et pénétra dans la forêt de conifères qui s'offrait à lui. Le sol de la forêt était couvert des épines des arbres, que le temps, le soleil et l'absence de sève avaient brunies, de branches sèches qui craquaient quand Jochen marchait dessus et par endroit, d'énormes monticules d'épines de sapin, fourmilière abritant des millions d'individus. Un villageois lui avait dit que certaines de ces fourmilières étaient tellement grandes qu'elle englobaient plusieurs de ces monticules.
Après une petite demi heure de crapahutage sous le couvert des conifères, il atteignit le chemin dont lui avait parlé le même villageois, celui qu'empruntaient les bergers et leurs bêtes pour rejoindre les Alpages. Apparemment la vue qu'on avait de certains endroits valait largement le coup d'être vu. Un rapide coup d'œil à droite et à gauche pour s'assurer qu'il serait seul, un coup d'œil en l'air pour voir si les nuages avaient décidé de lui gâcher la vue, et c'était le cas pour l'instant, et le jeune Flieger reprenait son chemin, cette fois sur le sentier des alpages. L'atmosphère était chargée d'odeurs de résine propres aux forêts de conifères, des chants d'oiseaux, aussi lointains que mélodieux, des bourdonnement d'abeilles qui, déjà commençaient à sortir leurs trompes des ruches et du sifflement dans les branches d'un léger vent de sud qui, l'espérait Jochen, chasserait les nuages d'ici son arrivée au premier point de vue. Le temps qui s'éclairait le lui laissait raisonnablement croire.

Le jeune allemand avançait d'un bon pas tout en restant le plus silencieux possible. Il souhaitait en effet apercevoir la faune locale, si possible avant qu'elle ne le repère ou ne détecte sa présence. On lui avait parlé des chamois, véritables champions des cimes, des marmottes, qui commençaient à sortir de leur hibernation depuis le mi-mars. Même dans la forêt il pouvait s'attendre à de drôles de rencontres, un paysan lui avait raconté qu'une fois il avait marché pendant quelques minutes aux côtés d'un renard sans que ce dernier ne s'échappe. Les sens aux aguets, Jochen regardait partout autour de lui, guettant le moindre mouvement qui pourrait le mettre sur la piste d'un animal à observer. Aussi fut-il très surpris quand il se rendit compte qu'il arrivait à l'orée du bois, et qu'un temps magnifique l'attendait.
Les derniers mètres le séparant des derniers arbres furent parcourus au pas de course tellement Jochen était impatient de voir quel panorama s'offrait à se yeux... et il ne fut pas déçu. Une superbe vallée aux vertes prairie s'étalait devant lui, encaissée entre deux montagnes massives, au milieu de cette vallée serpentait un cour d'eau qui passait par une petite ville. Tout ce paysage était éclairé par le soleil qui, aidé par le vent doux qui soufflait ce jour là, avait gagné son combat contre les nuages pour offrir aux yeux du jeune allemand ce superbe spectacle. Jochen avait la tête d'un enfant qui vient de découvrir que son cadeau était exactement celui qu'il souhaitait... une petite larme perla au coin de son œil, finalement en cherchant bien, on trouvait un petit coin de Norvège dans n'importe quel pays.

Il s'assit sur un épais bloc de roche qui faisait office de promontoire sur la petite crête où il se trouvait. S'y installant, son ventre lui rappela qu'il était peut être temps de se sustenter un brin. Il ouvrit son petit bivouac, du pain noir, d'épaisses tranches de jambon, de la baguette et du fromage français, Jochen en raffolait, des saucisses encore tièdes, quelques fruits secs et des biscuits... il avait de quoi nourrir trois gars de sa corpulence. Ainsi assit sur son petit roc, il allait commencer à manger tout en se délectant du spectacle offert par la puissance de Dame Nature...
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Edouard Brouguignoles
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MessageSujet: Re: Crapahutage en montagne [05/05/1941]   Crapahutage en montagne [05/05/1941] EmptyMer 24 Fév - 18:26

Les montagnes qui bordaient la régions n'avaient pas l'immensité et la dureté des pics de la puissance chaîne des Atlas. Là c'était vraiment des naines en comparaison ici. Mais on pouvait bien s'en ficher un peu quand on prenait seulement le plaisir de voler en observant le paysage. Même si c'était le même lieu, à chaque scène, c'était toujours quelque chose de différent. La lumière et le jeu des ombres n'étaient jamais les mêmes. Le plafond nuageux apportait des changements, tantôt maussades, tantôt lumineux et chaque saison apportait avec une douce d'émotions en plus du fameux tableau de vie et naturelles. Edouard ne se laissait jamais. Même si au moment où avec Fulgur il survolait quelques flancs de montagnes boisés, il eut la nostalgie une fois de plus de ses voyages...

Ahh, ces vertes forêts du Rhin. Les pics enneigés de l'Atlas... Le désert du Sahara et les lacs africains. Tant de choses vues au cours de ses périples et encore, il aurait souhaité voir plus encore. Le monde avait tellement d'endroit à voir encore qu'il fallait plus qu'une vie pour tout voir. Cela Fulgur le sentit.

"Tu as pas eu assez d'une vie pour voyager ? Pourtant, tu en as contemplé des choses. "
"Pas assez pour moi. "
"Bien assez en tout cas pour moi. C'est bien ici maintenant non ? "
"C'est toi qui dit cela alors que tu bougonnes des fois que tu voudrais revoir certains paysages. "
"Gnagnagna. Oui un peu. Mais après tout, on est déjà là et je pense que cela est déjà bien non ? "
"Oui, le spectacle est magnifique. Même s'il fait froid, nous avons bien fait de sortir"
"Parce que je voulais sortir ! "
"Ecoutez moi ce vieux grincheux ! Toi qui voulait rester au chaud pour tes vieilles articulations, c'est à peine si j'ai du te pousser pour sortir ta vieille carcasse. "

Le vieux dragon se permit de glousser.

"Bizarrement, je croyais que c'était le contraire."

Fulgur était de bonne humeur. Sortir comme cela de temps en temps lui faisait du bien, même s'il préférait passer ton temps à dormir pour ses vieux jours. Mais comme il était d'une humeur espiècle, il ne signala pas à son pilote qu'il avait vu un jeune homme en train de se farcir un bon morceau de pique-nique assis sur son petit rocher. Doucement Fulgur perdit un peu d'altitude, avant de se laisser planer dans un courant et de remonter doucement le long du flanc paresseux de la montagne. Là et seulement là, il se mit à battre des ailes, au désarroi de ses articulations qui protestèrent un peu de raideur.

Ce fut une rapide et proche silhouette qui frôla alors le jeune pilote Waldenstein avec un grondement rauque :

"BOUH !"
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Jochen von Waldenstein
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MessageSujet: Re: Crapahutage en montagne [05/05/1941]   Crapahutage en montagne [05/05/1941] EmptyMer 24 Fév - 21:19

Les épaisses tranches de jambon couplées à la baguette et au fromage constituèrent l'entrée du "petit" pique nique du jeune Allemand. Le goût de cette entrée lui rappela à quel point les français étaient les rois de "la bonne bouffe" comme ils disaient, même si le plat en question était loin de valoir un trois étoiles. La baguette ne dura, hélas, pas très longtemps, et Jochen s'attaqua donc au pain noir qu'il avait amené. Les saucisses et le pain noir s'accommodaient parfaitement, et le fromage français passait très bien avec le pain de base du peuple allemand.

Tout en mastiquant son déjeuner, il regardait le paysage. Il n'entendit pas le moindre bruissement, pas le moindre son, avant qu'un "BOUH" rauque et français ne le fasse sursauter, que l'ombre qui suivit ne le fasse sursauter derechef, et que la vision d'un Mauerfuchs lui tire un sourire une fois la peur passée.

Avec un grand éclat de rire, il fit de grands coucou au dragon et au pilote. D'un geste qui, il l'espérait, serait compris par l'équipage, il les invita à se poser non loin de lui pour partager son repas. Français ou pas, occupés ou non, ils devaient avoir l'estomac dans les talons et le jeune allemand avait eu les yeux largement plus gros que le ventre. De plus un peu de compagnie ne ferait pas de mal, et s'il s'agissait d'un habitant du coin, peut être pourrait-il conseiller au jeune Flieger un quelconque itinéraire qui pourrait lui offrir un panorama au moins aussi majestueux que celui qui s'étalait devant ses yeux.
Il suivit des yeux le plané du dragon, attendant la réaction du pilote, un sourire aux lèvres.

[HP : Un peu court mais je ne vois pas quoi dire de plus ^^']
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Edouard Brouguignoles
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MessageSujet: Re: Crapahutage en montagne [05/05/1941]   Crapahutage en montagne [05/05/1941] EmptyMer 24 Fév - 22:55

[Parler de la poésie de ton repas XD]

"Non mais ca va pas toi dans ta tête de lézard"
"Je vais très bien merci. C'était histoire de m'amuser un peu"
"Il aurait pu avoir la frousse et tomber dans le ravin."
"Mais non. Regarde, il nous fait des signes"

En effet, le pilote remarqua que le jeune inconnu faisait de larges gestes de la main pour lui faire signe de descendre. Voulait-il lui causer ? Ou alors lui crier de l'attitude désastreuse de son dragon ? Non, il souriait et semblait impatient d'avoir de la compagnie. Fulgur fit un large cercle avant de se poser, avec un peu de raideur et de manque de grâce. C'était qu'il n'était plus tout jeune le gros saurien. Et puis à force de plus trop voler forcément, on ne sait plus trop se poser avec élégance. Après tout, la fierté de se poser en douceur et avec délicatesse était bonne pour les mauviettes et les dragonnes en mal d'impressionner de leurs formes fines, rien de plus.

Une fois Fulgur posé, ce dernier baîllant un grand coup, comme si le fait de se poser l'ennuyait déjà, le vieux pilote se détacha de ses sangles et se laissa glisser sur le sol, marchant tranquillement vers le jeune pilote.

"Désolé mon vieux, mon dragon est un brin farceur ses derniers temps"
"Un brin de bonne humeur oui ! "
"Rhô le grincheux... Donc pardonnez moi de son attitude, il ne pensait pas à mal"
"Rien qu'une blague !"
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Jochen von Waldenstein
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MessageSujet: Re: Crapahutage en montagne [05/05/1941]   Crapahutage en montagne [05/05/1941] EmptyJeu 25 Fév - 15:38

L'atterrissage du Mauerfuchs fut un brin raide et gauche, visiblement le saurien n'était plus de toute première jeunesse et certaines de ses articulations commençaient à lui jouer des tours. Une fois posé, l'animal bailla à s'en décrocher les mâchoires, découvrant d'impressionnantes rangées de dents. Le pilote se libéra de ses sangles et glissa de l'encolure de sa monture pour parvenir sur le plancher des vaches... enfin des aigles plutôt, vu la hauteur, la présence d'un bovidé aurait été surprenante...
Jochen détailla l'équipement du dragon, visiblement l'harnachement n'était pas voué à un usage de combat, le jeune flieger en déduit qu'il s'agissait d'un équipage dévoué au courrier. Le pilote ôta son casque et ses lunettes pour laisser apparaître le visage d'un homme dans la fleur de l'âge, qui s'avança vers l'allemand, déjà impatient d'interroger son nouvel interlocuteur. Les petites lunettes rondes que l'individu chaussa n'étaient pas sans rappeler au jeune pilote celles de son grand père paternel, ancien officier des guerres coloniales allemandes.

-Désolé mon vieux, mon dragon est un brin farceur ses derniers temps
-Un brin de bonne humeur oui !
-Rhô le grincheux... Donc pardonnez moi de son attitude, il ne pensait pas à mal
-Rien qu'une blague !
-N'ayez crainte monsieur, je suis pilote d'une mauerfuchs au caractère au moins aussi particulier que celui de votre monture, et elle aussi affectionne ce genre de plaisanteries... Je suis content de voir que je ne suis pas le seul à apprécier le panorama en cette belle journée... mais le grand air ça creuse n'est-ce pas? Je vous invite à partager mon déjeuner, j'ai pris largement trop pour moi, seulement je doutes que cela suffise à nourrir votre dragon... et puis ce ne serait que justice que vous puissiez manger ce que nous vous réquisitionnons allègrement, ne trouvez vous pas ?

Une fois encore son affreux accent lui déchira les oreilles alors qu'il parlait français. Un jours son français ressemblerait à ce qu'il doit être, une rivière qui coule sans obstacle au lieu d'être cet immonde torrent charriant toute sorte d'horreurs...
D'un geste de la main, il invita le français à prendre place sur le bloc de granit qui lui servait de table/chaise/salle à manger...
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MessageSujet: Re: Crapahutage en montagne [05/05/1941]   Crapahutage en montagne [05/05/1941] EmptyJeu 25 Fév - 17:18

Si le vieux aéropostier s'était attendu à croiser le chemin d'un pilote allemand, peut-être qu'il se serait abstenu de se poser. Mais à la différence de bien des habitants de Montreuil, il était lui aussi un pilote et il était donc plus ouvert d'esprit pour partager la passion du vol. Mais bon. Il avait en tout cas le sourire, il aimait les bonnes manières et ce pilote, bien que jeune et à l'accent très prononcé, ne jouait pas l'arrogant occupant. Et au contraire de ses pairs qui restaient à Montreuil pour faire dans l'oisiveté, ce jeune pilote disait venir contempler le paysage. Deux bons points de marqués auprès du vieil homme.

"Je ne m'attendais pas à croiser un pilote à pied dans les environs et plus encore qui apprécie les balades.. Pour votre invitation, je ne voudrai pas m'imposer, mais ce serait impoli de ma part de la refuser... Réquisitionner ? Allons mon garçon, pas ce genre de détail à deux amoureux de la nature comme vous et moi...Par contre, un instant, j'ai failli oublier..."

Il revint à son dragon qui s'était enroulé sur lui-même pour faire une petite sieste. De là, il ouvrit une de ses sacoches et sortit une bouteille de vin... Il revint auprès du jeune allemand.

"Moi aussi j'ai pris trop pour moi. Nous allons partager de ce fait. Juste échange non ? Vous me direz des nouvelles, c'est un vin qui vient de Beaune. "

Il lui tendit la bouteille
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Jochen von Waldenstein
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MessageSujet: Re: Crapahutage en montagne [05/05/1941]   Crapahutage en montagne [05/05/1941] EmptyJeu 25 Fév - 17:44

Jochen fut satisfait de voir que l'homme ne manifestait pas à son endroit l'indifférence et l'hostilité de certains de ces compatriotes, il avait le sourire et semblait ravi de constater qu'il n'était pas le seul à se promener dans les montagnes. Il répondit à l'invitation de Jochen par la positive et, avant de s'installer autour du repas quelque peu entamé du jeune pilote, il alla chercher dans une des sacoches du harnais de son dragon, roulé en boule comme un chat pendant une sieste, une bouteille de vin, un rouge de 1938, très bonne année pour les vins selon l'oncle de la mère de Jochen. Le jeune pilote prit la bouteille que lui tendait le français et regarda l'étiquette et le contenu. Il n'était pas un spécialiste mais il savait reconnaître un bon vin en le regardant. cependant, il y avait un hic, l'allemand n'avait pas prévu de verre, et encore moins de tire bouchon...

- Cette idée est fort sympathique, monsieur, l'année 1938 est une très bonne année pour les vins, et ceux des hospices de Beaune sont réputés jusqu'à Potsdam. Seulement, je n'ai prévu ni verres, ni tire bouchon pour profiter de ce nectar que vous offrez pour accompagner notre frugal repas... à moins que...


Il fouilla dans ses poches en en ramena un couteau suisse multifonction. Les suisses, de nature prévoyantes, équipaient tout leurs couteaux de ce style d'un tire bouchon.

-Le problème du tire bouchon est réglé, mais reste celui des verres...

Jochen laissa le français s'occuper de déboucher la bouteille, il était tellement adroit avec ça qu'à chaque fois qu'il essayait d'en déboucher une, elle finissait au mieux sans goulot, au pire fracassée par terre... le jeune allemand se réjouissait déjà à l'idée de goûter au fameux vin.
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Edouard Brouguignoles
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MessageSujet: Re: Crapahutage en montagne [05/05/1941]   Crapahutage en montagne [05/05/1941] EmptyJeu 25 Fév - 17:56

Encore un point qu'ils partageaient : l'amour des bonnes choses. En plus, le jeune garçon semblait apprécier le vin, car il fut presque admiratif sur l'étiquette. Et oui 1938, une bonne année, un bon cru et une bonne saison... Bien avant la guerre. Mais cela n'était qu'un détail. Qu'est ce que la guerre quand le palais n'attendait que le passage du délicieux nectar pour l'apprécier à sa juste valeur ! Et là, Jochen mit le doigts sur un petit soucis... Le tire-bouchon. Mais rapidement, il en sortit un comme par miracle de sa poche, confiant la tâche au vieux postier de l'ouvrir. Edouard s'y appliqua, d'une manière digne d'un restaurant : avec précis et d'un seul geste. La bouteille émit le bruit classique de la sortie du bouchon retiré d'un seul bloc.

- Les verres, tant pis. Après tout, boire le vin à sa source peut vous révéler des saveurs qui se perdent dès le passage du goulot. En plus des récipients de ce genre ont tendance à se casser en vol et surtout ils prennent de la place pour rien, surtout qu'en vol, ils sont un peu inutiles...

Clair... Boire dans un verre quand le dragon filait vite... Boire au goulot était le plus préconisé.

- Tenez mon garçon, à vous l'honneur de le goûter.
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MessageSujet: Re: Crapahutage en montagne [05/05/1941]   Crapahutage en montagne [05/05/1941] EmptyJeu 25 Fév - 18:41

Le bouchon fut prestement et adroitement retiré par le geste expert du postier et Jochen entendis avec joie le "pop" caractéristique de ce genre d'opérations. Le problème des verres n'en était visiblement pas un pour l'homme, son expérience des vols avait en effet raison, bien que Jochen ne soit pas coutumier des vols de plus de trois heures... et le goulot semblait être effectivement la meilleure solution pour apprécier ce vin.

- Tenez mon garçon, à vous l'honneur de le goûter.

Jochen ouvrit des grands yeux, prit la bouteille que lui tendait le postier, en prit en bouche l'équivalent d'une petite gorgée et rendit la bouteille au français. Il fit tourner et retourner en bouche sa petite gorgée de vin, aspira un peu d'air pour faire ressortir quelques saveurs et sensations... le vin était indéniablement de qualité. Une bonne tenue en bouche, un fruité qui faisait passer certains blancs du Rhin pour d'infâmes piquettes et un retour en bouche qui laissait rêveur. Jochen avala sa gorgée et en reprit une plus importante, une fois que le postier ai prit le temps de goûter au nectar...

- C'est vraiment un très bon vin que vous offrez là, monsieur, la générosité de votre offre fait passer la mienne pour mesquine...

Même si Jochen avait dit ça avec un sourire,il est vrai que la grandeur du vin dépassait de très loin la quantité de nourriture que Jochen avait à sa disposition et qu'il se proposait de partager avec le sympathique pilote...
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MessageSujet: Re: Crapahutage en montagne [05/05/1941]   Crapahutage en montagne [05/05/1941] EmptyVen 26 Fév - 19:51

Edouard ne fut pas vraiment choqué de la surprise du jeune homme. Après tout, il n'y avait que les deux pilotes, à quoi bon faire des manières plus protocolaires. Il était un civil et lui sans doute un pilote militaire, mais cette différence n'allait pas perturber le repas qui allait se préparer. D'un rapide coup d'oeil, le Français avait remarqué en effet que l'Allemand avait pris plus que de raison pour un seul estomac. On aurait pu croire qu'il attendait du monde, mais il avait dit lui-même qu'il avait trop pris à manger ; ce qui montrait bien que Sarnand n'était pas concerné par les réductions de nourritures. Là aussi une autre part de vérité se dévoilait. Mais là-dessus Edouard n'allait pas en faire une polémique. Il était dehors par une belle journée ; il ne pleuvait pas, et il était en compagnie d'un jeune poli. Que demander de mieux alors. Quand il eut bu à son tour au vin ; délicieux il était vrai il gardait son sourire.

- Faisons comme cela mon cher. Oublions le monde actuel et faisons comme si on était que dans ces belles contrées, loin de tout et de rien, rien que vous et moi, comme cela nous serons apprécier le calme qui hante cette belle région. Qu'en dites-vous ?
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MessageSujet: Re: Crapahutage en montagne [05/05/1941]   Crapahutage en montagne [05/05/1941] EmptyLun 1 Mar - 21:48

Sage recommandation en effet, Jochen n'était, de toute façon, pas venu ici pour refaire le monde, mais bien pour profiter du calme et de la vue, et un petit pique nique arrosé d'un bon vin en sympathique compagnie était fort appréciable. Avec le sourire, il invita d'un geste le postier français à prendre place autour des victuailles étalées sur le roc. Il s'installa lui même, avec un léger gémissement de douleur lorsqu'il s'appuya sur sa main blessée. Avec un grognement de résignation, il regarda son plâtre. Il ne s'y ferait sans doute pas, vivement que Louise le retire... en parlant d'elle, cette promenade en sa compagnie pourrait être très sympathique, à envisager pour une prochaine fois. Il proposa des saucisses au postier.

-Je n'ai hélas que du Schwarzbrot à vous proposer pour accompagner tout ces mets, la baguette n'a pas résisté à mon appétit...

Le Schwarzbrot ne tarda pas à suivre les saucisses, tandis que Jochen coupait dans une des épaisses tranches de jambon pour se faire un sandwich. Il lorgnait de temps en temps sur la bouteille que le français avait posé avec la nourriture, et sur le massif camembert qu'il avait ramené. Il adorait se fromage, au contraire de bon nombre de ses compatriotes, surtout quand il était "bien fait " comme disaient les français. Sa mère lui avait toujours interdit de mélanger fromage et viande, et les sévères remontrances qu'il avait subit avaient conditionné Jochen qui ne s'y risquait jamais, même si ça mère n'était pas avec lui...
Il tendit la main vers la bouteille et en bu une gorgée qu'il savoura pleinement. Même si le français ne serait surement pas d'accord, Jochen se promit de lui offrir, au pire une bouteille de vin au moins aussi bon que celui ci, au mieux un bon gueuleton dans un restaurant.
Tout en mangeant, il se délectait du spectacle grandiose qui s'offrait à ses yeux. Les ombres des nuages qui filaient, poussés par le vent de sud, et le jeune Allemand trouvait le spectacle digne d'un tableau...

- Superbe ... murmura-t-il
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MessageSujet: Re: Crapahutage en montagne [05/05/1941]   Crapahutage en montagne [05/05/1941] EmptyLun 1 Mar - 23:55

Le vieil homme n'avait pas remarqué de suite le plâtre de son compagnon, trop absorbé dans la conversation et le plaisir de partager les mêmes passions que ce charmant jeune homme. Il manqua de rire devant la mine déconfite du Flieger sur le peu de choix qu'il offrait.

- Mais ne vous en faites pas pour cela voyons. J'ai voyagé au travers du monde, j'ai appris à ne pas être difficile et puis c'est pas si mauvais à manger. Je suis peut-être Français, mais la nourriture quelque soit sa forme, est appréciable à tous les niveaux. Et puis c'est mieux pour accompagner ce que vous proposez.

Large sourire pour le rassurer et le gratifier amicalement. Le jeune homme était déjà bien aimable de l'inviter, alors il n'y aurait pas de scandale avec la nourriture. C'était vrai qu'il n'était pas difficile Edouard, heureusement... Sinon, il aurait souvent eu l'estomac dans les talons durant ses vols. Puis sereinement, ils partagèrent ce repas en vrai pique-nique, devant les splendeurs de la nature et devant l'écoulement des nuages contre les montagnes. La nature était un tableau de couleurs et de vie à chaque seconde qui passait. Oui magnifique...

- Je m'en lasserai jamais...Magnifique en effet.

Et il fit sa fête au morceau de jambon, avant de demander poliment à son compagnon adorateur de Mère nature.

- Dites moi mon garçon, je vois que vous avez un plâtre.... Vous seriez vous blessé dans une mission ?
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MessageSujet: Re: Crapahutage en montagne [05/05/1941]   Crapahutage en montagne [05/05/1941] EmptyMar 2 Mar - 20:51

Satisfait de constater que le français ne se privait pas, Jochen ne se priva pas non plus, en même temps il avait emmené de quoi tenir un siège. Il repris une gorgée du vin qui passait très bien avec les saucisses et le jambon. Le jeune allemand sortit alors l'imposant camembert, le senti et fu satisfait de la forte odeur qui s'en dégageait, il avait aussi un fromage appelé comté, qui sentait fort également, et que bon nombre de ses camarades ne pouvaient pas voir en peinture, et encore moins sentir... Il s'en coupa une bonne tranche et mordis avidement dedans... pour fermer les yeux juste après et mâcher plus lentement. Tout en mastiquant ce morceau, il s'en coupa d'autres, mû par une soudaine envie de braver l'interdit maternel, et les posa sur une épaisse tranche de jambon, elle même posée sur une tranche de Schwarzbrot. Son sandwich terminé, et alors qu'il allait le porter à sa bouche en salivant d'avance rien qu'à l'idée du goût qu'il pouvait avoir, le postier français lui posa une question.

- Dites moi mon garçon, je vois que vous avez un plâtre.... Vous seriez vous blessé dans une mission ?

Jochen eu un petit sourire penaud en regardant sa main.

- Hélas non, monsieur. Je me suis fait ceci lorsque, perdu dans Sarnand et cherchant à me rendre à l'infirmerie où j'étais convoqué, j'ai eu ce que vous appelez un geste d'humeur contre un des murs du château...

Il exhiba sa main dans le plâtre, toujours un sourire aux lèvres.

- On dit souvent que les vieux châteaux ne sont plus que des vieilles ruines prêtes à s'écrouler. Mais j'ai prouvé que non, à mon corps défendant bien sûr...


Il mordit dans son sandwich à belle dents, satisfait de découvrir que son hérésie culinaire était, tout bonnement délicieuse. Puis, après avoir avalé sa bouchée il reprit.

- Ce plâtre est une damnation autant qu'une bénédiction. Il m'a permit de rencontrer une femme extraordinaire, très belle et très gentille...


Il repensa au fait que sa belle était résistante, mais quelle importance cela pouvait-il avoir? il l'aimait, il en était sûr maintenant, il l'aimait quelles que puissent être ses inclinations ou engagements politiques...

- ... et si je n'avais pas été dans le plâtre aujourd'hui, je n'aurais pu profiter de cette vue, de ce repas en votre compagnie... et de ce vin...

Il porta la bouteille à sa bouche avec un clin d'œil et un sourire, et bu une nouvelle gorgée du nectar bordeaux.
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Edouard Brouguignoles
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MessageSujet: Re: Crapahutage en montagne [05/05/1941]   Crapahutage en montagne [05/05/1941] EmptyMar 2 Mar - 21:14

Ainsi, le jeune pilote avait cherché à se battre contre les vieux murs du vieux château ? Il se retint un peu de rire.

- Le château est certes proche de la ruine par son âge et son histoire, mais s'il tient encore debout, il fallait bien se douter que votre coup de poing ne serait qu'une caresse pour lui. L'Histoire relate bien des coups et des déboires de cette petite forteresse, alors si vous aviez espéré avoir la victoire sur lui, il vous aurait sans doute enseveli sous le mur. Vous avez eu la chance à ne pas être tomber sur un boucher de médecin. J'en ai connu certains durant mes péripéties où ils ne se cassaient pas la tête... Un long et tranchant couteau et CLAC ! Il vous coupait ce qui était cassé. C'était plus rapide et au moins vous ne souffriez plus très longtemps. Clair qu'il y avait des petits inconvénients à ce genre de méthode de soin...

Et il crut voir rougir le jeune garçon devant la chance d'avoir rencontrer la femme de ses rêves.

- Ah les femmes ! Je présume que c'est une infirmière ?

Il gloussa.

- Souvent quand on vient se faire soigner, on tombe amoureux de celle qui vient vous soigner. Jeunesse romantique.... (petit soupir nostalgique). Mais en effet, votre plâtre vous a apporté la chance ! Une femme à aimer, un bon repas à savourer, un vin à s'en délecter et un merveilleux spectacle en couleur et en son pour se distraire. Tout simplement. Que demander de mieux.....
- Moins de bruits les bipèdes, je dors....
- Sauf quand on a avec soi un vieux reptile grincheux qui gâche tout....

Il en rit.
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MessageSujet: Re: Crapahutage en montagne [05/05/1941]   Crapahutage en montagne [05/05/1941] EmptyMar 2 Mar - 22:01

Le français faillit glousser face à la mésaventure du jeune flieger, il est vrai que cette réaction de la part du jeune homme avait été tout à fait ridicule.

- Le château est certes proche de la ruine par son âge et son histoire, mais s'il tient encore debout, il fallait bien se douter que votre coup de poing ne serait qu'une caresse pour lui. L'Histoire relate bien des coups et des déboires de cette petite forteresse, alors si vous aviez espéré avoir la victoire sur lui, il vous aurait sans doute enseveli sous le mur. Vous avez eu la chance à ne pas être tomber sur un boucher de médecin. J'en ai connu certains durant mes péripéties où ils ne se cassaient pas la tête... Un long et tranchant couteau et CLAC ! Il vous coupait ce qui était cassé. C'était plus rapide et au moins vous ne souffriez plus très longtemps. Clair qu'il y avait des petits inconvénients à ce genre de méthode de soin...


Jochen dégluti... il n'avait certes pas envie de se faire amputer d'une main juste à cause de quelques carpien où métacarpien cassé, il aurait été très violent si on avait tenté de l'amputer... et puis il avait du mal à imaginer Louise avec un sourire sadique aux lèvres et une scie à métaux sanguinolente en mains...

- Ah les femmes ! Je présume que c'est une infirmière ?

Jochen acquiesça, le rouge aux joues, un sourire gêné sur les lèvres et les yeux rêveurs...

- Souvent quand on vient se faire soigner, on tombe amoureux de celle qui vient vous soigner. Jeunesse romantique.... (petit soupir nostalgique). Mais en effet, votre plâtre vous a apporté la chance ! Une femme à aimer, un bon repas à savourer, un vin à s'en délecter et un merveilleux spectacle en couleur et en son pour se distraire. Tout simplement. Que demander de mieux.....
- Moins de bruits les bipèdes, je dors....
- Sauf quand on a avec soi un vieux reptile grincheux qui gâche tout....


Les deux hommes en rirent. Les yeux de Jochen se perdirent une fois de plus dans la contemplation du spectacle qui s'offrait à lui. Une petite maison avec cette vue aurait été sans doute merveilleux, à condition que la bâtisse ne s'envole pas...

- Vous qui avez beaucoup voyagé, êtes vous déjà allé en Norvège?
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MessageSujet: Re: Crapahutage en montagne [05/05/1941]   Crapahutage en montagne [05/05/1941] EmptyMar 2 Mar - 22:51

Fulgur aurait pu se sentir indigné par le rire des deux hommes, il aurait pu prendre la fine mouche. Mais là non, il se contenta de les regarder tous les deux de ses pupilles draconiennes, avant de les refermer pour ronfler un bon goût ; comme pour montrer son mépris pour leurs moqueries. Le vieux Français lui jeta quand même un regard conciliant. Ah ce vieux dragon, quels quatre cents coups n'auraient-il pas fait ensemble.

Jochen observa à nouveau le décor montagneux et nuageux, avant de poser une question toute simple : s'il avait déjà été en Norvège. Edouard sourit intensément.

- Pour sûr que j'y suis aller. Beaucoup moins que d'autres pays, mais quel beau pays ! Je me souviens encore de ses fjords sous le coucher du soleil au début d'un hiver. Là-bas, la lumière est différente à celle du reste des pays plus au sud des pôles... Le soleil y a des rayons plus rasants, plus métalliques. On a l'impression de voyager dans un autre univers là-bas... et puis le peuple là-bas, ils vous cuisinent de ces plats.... Ca cale bien l'estomac. Et vous qui aimez les jolies filles, vous seriez ravi ! Ce n'est pas des descendants de Vikings pour rien. Un peuple de beauté, comme si eux-même descendaient des dieux nordiques des temps anciens. Et en été, on peut même se baigner... Eh. Je m'emporte un peu. Si vous me demandez cela, c'est parce que vous aussi vous y aviez été ?

Il l'espérait. Il adorait les pilotes qui voyageaient comme lui !
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MessageSujet: Re: Crapahutage en montagne [05/05/1941]   Crapahutage en montagne [05/05/1941] EmptyMer 3 Mar - 15:25

Voici une nouvelle chose qu'ils partageaient, une certaine vénération pour la Norvège et le spectacle merveilleux qu'offraient ses fjords. Il était d'accord en tout point avec les dires du sympathique français. Ce dernier, manifestement emporté par l'enthousiasme que l'évocation de ces souvenirs laissait remonter, demanda à l'allemand s'il y était déjà allé.

- Oh que oui, comment oublier ça... hélas, je n'y suis pas allé pour les vacances, mais j'ai été muté là bas, juste après la campagne de France, pour lutter contre les résistants. J'ai été dans les fjords de Bergen et j'ai aussi combattu dans ceux de Throndheim (HP : je suis pas sûr de l'orthographe). Mais quand nous ne combattions pas, ma dragonne et moi aimions à voler dans les fjords, à nous poser sur les cimes des montagnes pour admirer le spectacle. La sensation de vitesse quand on passe à ras d'un de ces massif est extraordinaire, et que dire de celle qu'on éprouve quand on voit un paysage superbe se dévoiler entre deux montagnes, petit à petit, comme s'ouvre délicatement l'écrin protégeant une perle d'une beauté sans nom...

De nouveaux, comme à chaque fois qu'il évoquait la Norvège, ses yeux se perdirent dans le vide, il revoyait les fjords de Throndheim, dont la majestueuse beauté l'avait envoûté, il revoyait les jeux du soleil sur la neige, sur les forêts de conifères, les petits hameaux perdus entre deux montagnes qui donnaient l'impression de vouloir les engloutir à jamais... comme d'habitude, il fut pris d'une nostalgie passagère.

- J'ai été muté à Sarnand lorsque j'ai accompli ma 100è mission de combat. Mais je n'ai pas autant voyagé que cela, j'ai combattu en Espagne en tant qu'équipage d'un dragon, puis j'ai été muté à l'école des éclaireurs avant de participer à la campagne de France, d'être muté en Norvège avant de revenir en France... je regrette beaucoup la Norvège, mais, en voyant ce paysage qui s'étale sous nos yeux, je me dis qu'il y a des morceaux de Norvège un peu partout... et qu'au bout du compte, un de ses morceaux en vaut bien un autre...

Il se retourne vers le postier, qui commençait à attaquer le camembert d'un couteau hardis.

- Et vous, vous avez beaucoup voyagé aussi n'est-ce pas ? Quel pays vous manque le plus?
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MessageSujet: Re: Crapahutage en montagne [05/05/1941]   Crapahutage en montagne [05/05/1941] EmptyMar 9 Mar - 22:20

l racontait la passion même de l'aventurier des airs, le voyageur au coeur insatisfait de pas encore tout vu de ce monde, de chercher encore à voir ce qui restait à découvrir comme beautés et splendeurs. Il était vrai déjà que la Norvège était un recoin plein d'émerveillements et qu'on ne se laissait jamais de revoir encore maintes et maintes fois les mêmes fjords, car chaque journée n'était jamais pareille : la couleur du ciel ou de la mer variait et ne se ressemblait pas. Petit soupir émis par l'Aéropostier. Il ne dirait pas non pour se refaire un voyage au tour du monde. Mais son corps était usé de ses périples de par le monde. Ses articulations protestaient dès qu'il faisait un peu froid. Et Fulgur était bien vieux. Il avait bien roulé sa bosse lui aussi et il volait que pour le plaisir de voler maintenant, pour ne pas oublier qu'il était un dragon, même s'il ressassait comme son vieux pilote ses souvenirs de jeunesse.

Tout comme le Flieger, il regardait les montagnes, imaginant les splendeurs nordiques. On s'y croirait presque. Puis le pilote lui demanda s'il avait souvent voyagé et s'il regrettait un pays en particulier.

"Pour sûr mon gars. Presque partout dans le monde, dans le monde entier. J'ai connu bien des pays et des contrées, et je regrette de pas avoir la longévité d'un dragon pour encore aller le visiter. Il y a tellement de recoin. J'ai longtemps appartenu à l'Aéropostale coloniale, j'ai assisté à l'ouverture de bien des lignes postales. Partout où pouvait voler et se poser un dragon, le courrier passait. J'en ai inauguré une ou deux comme cela. Si je vous raconte tous mes voyages, on est là encore des jours. Alors je vais vous dévoiler le pays qui me manque... L'Algérie... Un beau pays, les tropiques et le désert en même temps, avec la mer et ses montagnes... Tout y est. C'est là-bas que j'ai connu ma douce et tendre femme, et c'est là-bas que j'ai le plus voyagé et apporté de courrier. C'est vraiment à l'opposé de la Norvège. Désert à perte de vue et vous voyez un horizon au matin qui ondule au soleil levant (gros soupir). Je garderai tous ces merveilleuses souvenirs en moi....Maintenant que je vieillis de plus en plus..."
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MessageSujet: Re: Crapahutage en montagne [05/05/1941]   Crapahutage en montagne [05/05/1941] EmptyDim 21 Mar - 3:08

Jochen écouta le vieux postier raconter ses aventures aériennes. Le tour du monde, il avait fait le tour du monde... Jochen avait souvent caressé du doigt l'idée d'en faire de même avec Eva, nul doute que la dragonne aurait adoré, mais lui et sa dragonne appartenaient à l'Armée du Reich, même si dragonne et pilote voyaient d'un œil très critique cet état de fait, et tout deux se doutaient que ce tour du monde ne serait pas très bien accueilli par le haut commandement... dommage !

- ... Alors je vais vous dévoiler le pays qui me manque... L'Algérie... Un beau pays, les tropiques et le désert en même temps, avec la mer et ses montagnes... Tout y est. C'est là-bas que j'ai connu ma douce et tendre femme, et c'est là-bas que j'ai le plus voyagé et apporté de courrier. C'est vraiment à l'opposé de la Norvège. Désert à perte de vue et vous voyez un horizon au matin qui ondule au soleil levant (gros soupir). Je garderai tous ces merveilleuses souvenirs en moi....Maintenant que je vieillis de plus en plus..."

Jochen eut un petit sourire en coin... un tour du monde l'aurait forcément amené à fréquenter des pays chauds, et lui qui supportait assez mal la chaleur risquait fort d'être servit là bas. Son sourire s'élargit quand il entendit le postier parler de son âge.

- Les gens de votre âge sont des mines d'expériences, et je penses qu'il est de votre devoir de transmettre cette expérience. Je ne vois pas la progression dans la vie comme une fatalité, mais comme une accumulation d'expériences dont nous devrons abreuver les générations futures. Pensez aux yeux émerveillés de vos petits enfants lorsqu'ils écouterons vos récits d'aventures, pensez aux vocations que vous susciterez surement... vous avez réussi à me redonner la bougeotte- c'est bien comme ça que vous dites n'est-ce pas? -à moi en tout cas... mais j'essaierais d'éviter les pays chaud, je supporte très mal la chaleur ...
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MessageSujet: Re: Crapahutage en montagne [05/05/1941]   Crapahutage en montagne [05/05/1941] EmptyMar 23 Mar - 21:50

le vieil homme regarda le jeune garçon et se permit de soupirer avec une certaine mélancolie.

- Oui c'est bien la bougeotte. Vous êtes un brave garçon mais la jeunesse actuelle n'a que faire de mes histoires. A les entendre je suis dans le genre pompeux et vieille rengaine. Plus personne n'a la motivation de voir le monde et cela peut se comprendre. D'une part parce qu'en ce moment... Enfin vous voyez ce dont je parle.

Il faisait référence à l'occupation. L'heure était à la survie pour de biens nombreuses familles et la plupart des jeunes restaient dans leurs villes natales pour apporter de l'aide. Quelques uns poussaient la bravade à rejoindre les forces résistances, comme si c'était là le moyen de découvrir les sensations fortes et se trouver une vie riche d'aventures et de gloire.

- Et puis aujourd'hui, une jeune adulte voudrait la facilité. Voyager pour l'Aéropostale c'est une chose, mais c'est être loin de sa famille, subir la dureté du travail et la fatigue dans les vols. Pleines de choses qui lest trop dur... Les jeunes n'ont plus le goût à l'effort, sauf à quelques exceptions. Heureusement... Mais peut-être que je trouverais encore des oreilles avides de rêves sur dos de dragon. Après tout, c'est aussi une grande aventure d'être sur un courrier.

Il aurait pu afficher une mine plus attristée encore par ce qu'il venait de dire, mais il retrouva un semblant de sourire.

- Mais ne doutez pas que j'en sermonne certains, pour les secouer. Des fois, cela marche, surtout quand je vois des jeunes pilotes de courrier faire les casse-cou.... Je vous jure, sur le dos d'un saurien, ils pensent tout savoir et ton connaître. Là sur le point de l'expérience vous pouvez avoir raison. On ne peut que progresser. Pour votre part, qu'est ce qui vous empêcherait de devenir un courrier plus tard ? Vous êtes encore jeune et enthousiaste ? Tout est possible quand on le souhaite vraiment. Pour les pays chauds, on s'y fait vous savez. Il faut prendre le temps de s'y habituer et dans les airs, on ne s'en rend vraiment trop compte, sauf la sécheresse du vent peut-être. Ou le sable quand on se balade au-dessus du désert durant une fote tempête sableuse...
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MessageSujet: Re: Crapahutage en montagne [05/05/1941]   Crapahutage en montagne [05/05/1941] EmptyLun 5 Avr - 2:34

Jochen sourit en entendant le vieux postier râler sur les jeunes casses cou qui s'imaginaient être les rois du monde sur le dos d'un dragon. Il avait été du nombre avant qu'un flecha del fuego ne lui rappelle que tout roi qu'il fut, il y avait toujours plus fort que soit...

Quand à la possibilité de devenir postier, il y avait déjà songé, mais tant que la guerre était là...

- J'ai déjà songé à devenir postier, mais tant que les états préfèreront régler leurs différents à coup de balles d'acier et non à l'aide d'enveloppes timbrées, je resterais dans l'armée...

Il repris la bouteille de vin et bu une petite goulée, les yeux perdus dans la contemplation du pic rocheux qui leur faisait face de l'autre côté de la vallée. Les quelques sapins qui poussaient dessus parsemaient de vert l'immensité grise du massif de granite. Jochen pensa un bref instant qu'escalader ce massif serrait une chouette occupation pour sa prochaine permission, avant de se rappeler qu'il s'était promis d'emmener Louise faire un vol sur Eva...

* ce n'est que partie remise* pensa-t-il en reposant la bouteille et en se coupant une bonne tranche de camembert.

Il se retourna vers le postier et ajouta, un air gamin sur le visage.

- Et puis je ne suis pas le seul à ne pas supporter la chaleur... ma dragonne est dans le même cas que moi, un comble n'est-ce pas?
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MessageSujet: Re: Crapahutage en montagne [05/05/1941]   Crapahutage en montagne [05/05/1941] EmptyLun 5 Avr - 11:10

Le jeune homme mettait le doigt sr un fait douloureux. La guerre... Même si la France était désormais occupée, la guerre se répandait dans les autres pays qui étaient autrefois calme. L'Angleterre, même toute proche était interdite à rejoindre, sous peine de se voir abattre....Il était loin le temps où on pouvait voler partout sans craindre les ennuis d'ordre politique. Les années vingt et trente avaient été riches d'aventure et de découvertes, comme si le fait de la dernière guerre avait montré à l'être humain qu'il y avait autre chose que des raisons stupides de se battre... Mais voilà...L'Allemagne relançait les hostilités... encore un âge sombre...

Il prit la bouteille quand le jeune pilote la reposa et en but une courte gorgée à son tour, oubliant la mélancolie qui pesait sur son coeur. Autant ne pas se relancer dans ce morne sujet. Il sourit quand le jeune garçon parlait que même sa dragonne ne supportait pas le chaud.

"Quoi ? Mais en général c'est le contraire. Il suffit de voir mon gros lourdaud derrière qui aime à se prélasser au soleil"
"Je t'ai entendu vieux brailleur..."

Ah, le vieux reptile ne dormait pas vraiment. Tant pis. Il sourit de plus belle.

"Les climats montagneux seraient pour vous alors. Je vous souhaite de voir un jour la Cordillère des Andes. C'est comme les Alpes, mais en plus gros, plus imposant... Les impériales des montagnes ! Et il fait froid là-bas. Vous ne serez sans doute pas déçu !"
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MessageSujet: Re: Crapahutage en montagne [05/05/1941]   Crapahutage en montagne [05/05/1941] EmptyDim 11 Avr - 16:47

les Andes... ce nom avait fait rêver plus d'un jeune dragonnier. En amérique du sud, ces montagne étaient un véritable mur, des conditions attroces en hiver contraignait certains courriers à se poser pour attendre une potentielle acalmie. Certains en étaient revenus, bon nombre d'entre eux y étaient restés. Pour les pilotes d'avant, les Andes étaient synonyme d'Aventures, de danger, d'adrénaline, mais depuis qu'on pouvait prévoir à plus ou moins brève échéances le temps, les Andes avaient perdu leurs réputation de mangeuses d'équipages... Oui, il les verrait sûrement les Andes... et l'Himalaya aussi, l'Oural pourquoi pas? Mais aucun paysage ne lui feait oublier les Fjords...

Le camembert était particulièrement savoureux, mais passait difficilement avec le Schwartzbrott, aussi Jochen, qui manquait de s'étouffer, du-t-il boire une gorgée de vin pour faire passer le mélage des deux... Le vin lui passait tout seul, le camembert aussi, seul le pain noir venait gâcher le plaisir du moment.

Le jeune pilote se retourna vers le saurien, qui s'était sans doute rendormi après avoir gentiment râlé, et qui lézardait au soleil.

- Quel âge à votre dragon? Ma dragonne est bien jeune, elle est née il y a trois ans, mais votre dragon à l'air d'avoir... comment dites vous déjà? "Roullé sa bosse" non?

Le français s'étonnerait surement du vocabulaire que tentait d'utiliser Jochen, mais il essayait souvent de replacer certains mots, expressions entendues au gré des promenades ou au retour des missions, quand les français parlaient entre eux. Le jeune allemand était avide d'améliorer ses aptitudes à parler français, le vocabulaire s'assimilait assez facilement maintenant qu'il avait une certaine aisance dans cette langue, mais son accent à couper à la hache risquait de lui donner du fil à retordre...
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MessageSujet: Re: Crapahutage en montagne [05/05/1941]   Crapahutage en montagne [05/05/1941] EmptyMar 27 Avr - 22:27

- Oula mon garçon n'allait pas vous étouffer

Il manqua de rire en voyant le pilote boire son verre pour faire passer ce qui l'étranglait presque. Le vin en plus d'être bon faisait passer tout avec facilité.

- On dirait que vous mangez trop vite, prenez plus le temps de mâcher

Il lui fit un sourire avant de s'attaquer à ce qui restait de sa part et de se prendre une petite rasade de vin. Ce jeune pilote était vraiment sympathique, ce ne serait pas joyeux s'il venait à s'étrangler ici avec de la nurriture. Mais heureusement, ce genre d'accident ne se produisit pas, car le pilote retrouva le regard souriant qui l'accompagnait si bien et il se retourna pour contempler un court moment le vieux saurien en train de ronfler.

- Rouler sa bosse, oui, cela se dit bien pour décrire la longue existence de ce vieux machin, que j'aime toujours autant d'ailleurs... Il a presque 150 ans... C'est vrai que cela fait énorme en comparaison de votre jeune dragonne. Et des pilotes il en a connu quelques uns. Il était encore fringuant quand je l'ai rencontré pour l'Aéropostale Coloniale. Un caractère de cochon et personne ne pouvait l'approcher. Imaginez un peu que cela coûte cher un dragon qui ne travaille pas.

Il soupira. Il se rappelerait toujours de cette rencontre. Ils avaient été fait depuis le début pour s'entendre.

- Il a connu les guerres napoléonniennes ce bougre. Il en sait bien des choses pour conseiller les jeunes dragons. Mais attention, il peut se montrer aussi bavard que moi sur ce sujet là
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MessageSujet: Re: Crapahutage en montagne [05/05/1941]   Crapahutage en montagne [05/05/1941] EmptyMar 11 Mai - 21:06

150 ans... Jochen était évidemment au courant de l'étonnante longévité des dragons, mais ce chiffre lui paraissait hallucinant... et immédiatement après une question le tarauda : est-ce qu'Eva se souviendrait encore de lui dans 150 ans? Et que dirait-elle de lui? Cette question méritait bien une nouvelle rasade de cet excellent vin décida le jeune allemand, qui joint le geste à la pensée en buvant une petite rasade du liquide bordeaux.

- Il se souvient de tout ses pilotes ? demanda le pilote oubliant momentanément le fait que le dragon comme le pilote pouvaient être très bavards quand on les entraînait sur le terrains des souvenirs.

Il pensait à Eva qui devait surement encore être en train de bouder parce que Jochen avait une femme dans sa vie, et plus encore parcequ'il s'était blessé bêtement...

- Parcequ'en ce moment je suis un peu forcé de délaisser ma dragonne, avec ma main dans le plâtre, j'ai reçu l'interdiction formelle du corps médical de retrouver ma petite Eva, j'ai presque eu droit à un "garde du corps" pour surveiller que je n'allait pas voler en douce...

Il avait volontairement occulté le fait qu'il fréquente une infirmière française, elle n'avait pas besoins que cela s'ébruite. Il avait les pommettes en feu, le sentait mais le voyait pas...

- Mais j'aimerais bien qu'elle ne garde pas de moi le souvenir d'un casse-cou sans cervelle doublé d'un sans cœur patenté...
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