Die Adler
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Rodolphe Conreid

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Rodolphe Conreid
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Rodolphe Conreid

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Rodolphe Conreid Vide
MessageSujet: Rodolphe Conreid   Rodolphe Conreid EmptyMar 7 Sep - 0:54

Nom : Conreid

Prénom : Rodolphe

Âge : 29

Nationalité : Française (Alsacien)

Métier : officier de logistique de Sarnand (lieutenant)

Description physique :


De taille un peu inférieure à la moyenne, mince mais trapu, Rodolphe parvient d'ordinaire à passer inaperçu, ce qui admettons le peut se révéler utile. Il a un visage anguleux, avec des pommettes hautes et un nez aquilin. Son teint assez pâle est celui de quelqu'un qui sort peu et aime se prélasser à l'intérieur, de préférence en se livrant à une activité épuisante comme par exemple lire un livre. Pour le reste il a des cheveux châtains, toujours un peu trop longs, et des yeux bleus. En bon Alsacien, son français est aussi accentué que son allemand, particularité qu'il n'a jamais eu particulièrement envie de rectifier.

Oiseau de nuit depuis toujours, les activités parfois douteuse de Rodolphe l'amène à se coucher tard régulièrement, ce qui fait qu'il a souvent des cernes. Un de ses tics est de se frotter le menton quand il est perplexe ou quand il s'apprête à mentir.

Description mentale :

Rodolphe est adepte du moindre effort. Il fait ce qu'il faut pour obtenir ce qu'il veut, et rien de plus En fait il croit avec ferveur dans la pensée stoïcienne, c'est à dire qu'il subira un inconfort temporaire pour s'en éviter un plus grand par la suite. Suivant cette philosophie, il a toujours eu des notes moyennes, juste suffisantes pour passer d'une classe à l'autre, sauf vers la terminale où il s'est arrangé pour avoir des notes correctes à son bac. Cela signifie aussi qu'il se met rarement en colère, puisqu'il estime généralement que cela n'en vaut pas la peine, et peut faire preuve d'une immense patience. Préférant éviter les ennuis et la provocation directe (qui se révèlent souvent contre-productifs) il passera éventuellement par des chemins détournés pour obtenir ce qu'il veut.

En revanche, quand il aime ce qu'il fait il est capable de se livrer corps et âme à son travail, voire à se montrer impitoyable envers ceux sont de l'autre bord... plus par jeu que par cruauté, du reste. Pour lui, se livrer au marché noir est en effet un jeu, où le meilleur doit l'emporter et les autres méritent bien ce qui leur arrive.

Réfléchi, il aime peser le pour et le contre avant de se lancer dans quelque chose. L'inconvénient, c'est que parfois cela l'amène à réfléchir trop et donc à perdre une occasion au vol.

Doté d'un certain sens de l'humour, il a le sourire facile, et se montre facilement amical envers les gens qu'il ne connaît pas. Cependant, il a tendance à laisser les autres faire le premier pas, peut-être à cause d'une peur inconsciente de se faire rejeter.

Il tient aussi un journal, de façon assez aléatoire. Il lui arrive de ne rien écrire pendant des mois, et puis d'écrire tous les soirs pendant des semaines. Cependant il prend garde à ne rien confier de trop personnel au papier, ayant le souvenir plutôt cuisant d'une fois où sa sœur est tombée sur son journal et a gratifié toute la maison d'une lecture à voix haute...

Bien qu'étant affecté à une base de l'armée de l'air, Rodolphe n'a aucune affinité avec les dragons, surtout parce qu'il n'a guère eu l'occasion de les côtoyer de près. Pour lui ce sont des bêtes immenses et dangereuses, et il ne tient pas à s'en approcher, d'autant moins qu'il a le vertige. Et puis les pilotes de dragons sont des gens bizarres, c'est bien connu...

Histoire :

Né à Strasbourg, son père, Henri Conreid, était ingénieur de Polytechnique et camarade de promotion d'un ministre, un détail qui lui est d'ailleurs monté un peu trop à la tête. Il aurait bien voulu voir un de ses enfants lui succéder dans ce corps de métier, Victorin (l'aîné), Rodolphe (le second) ou Michelle (la troisième). Malheureusement pour lui, sur les trois, l'aîné est devenu architecte, le second militaire, et la troisième secrétaire dans l'administration allemande. L'un dans l'autre, une source de déception continuelle, ce qu'il n'a jamais laissé ses enfants oublier et qu'il s'arrange pour leur rappeler dans chacune de ses lettres.

N'ayant jamais trop su ce qu'il voulait faire de sa vie, une fois passé son bac Rodolphe s'est retrouvé un peu perplexe quand à ce qu'il pourrait bien faire de ses deux mains. Comme en revanche il savait très bien ce qu'il ne voulait pas faire (entrer à polytechnique exigeant beaucoup trop d'efforts à son goût), il finit par se tourner vers l'armée. Ses parents, pas particulièrement enchanté de cette orientation, tentèrent de l'en dissuader. N'y parvenant pas, ils finirent par se résigner, et comme entrer dans l'armée était mieux que finir au chômage, l'aidèrent à obtenir ce qu'il voulait. Il intégra donc une école militaire d'administration.

Pas du tout à l'aise en compagnie des femmes (du moins quand il s'agit de flirter), Rodolphe est en fait un homosexuel refoulé. En dépit de quelques tentatives désastreuses auprès de la gent féminine, il refuse toujours d'admettre la vérité, ne serait-ce qu'à lui-même. Cela a pour résultat que sa vie sentimentale a été assez vide jusqu'à maintenant.

La guerre est pour lui une affaire de politique, donc qui ne le concerne que tant que c'est son travail de s'en occuper. Que ce soit Vichy ou Berlin qui commande, il ne voit pas vraiment de différence (même si l'attitude arrogante de certains officiers Allemands lui porte parfois sur les nerfs). D'ailleurs il respecte les Allemands pour leurs qualités et leur savoir-faire organisationnel. Il n'aime pas tellement les Anglais, et voit en De Gaulle un agité qui n'a pas encore compris que la guerre était perdue. Cependant il reste français et fier de l'être. Suivant ces principes, il collabore sans la moindre honte.

Ne s'étant pas fait particulièrement remarquer de ses supérieurs, le travail de Rodolphe s'est avéré être une petite niche tranquille, en particulier après l'Armistice. Ayant un accès quasi illimité aux stocks de l'armée, quelques manipulations intelligentes lui permirent de mettre en place un fructueux réseau sur le marché noir. Vous cherchez une bouteille de champagne, des bas en satin, du parfum Chanel, voire des uniformes de l'armée (allemande comme française) ou des armes à feu ? Rodolphe est la personne à qui s'adresser...

Relations :


L'harmonie familiale, pourtant solide jusqu'en 1938, est plutôt fragmentée. Ayant perdu le contact avec son frère (qui le trouve trop pro-allemand) et sa sœur (qui le trouve trop tiède vis-à-vis des nazis), Rodolphe se retrouve donc un peu isolé, d'autant plus qu'il n'est pas particulièrement à l'aise en société et ne s'est jamais fait beaucoup d'amis. Son manque de relation est (partiellement) contrebalancé par celles de son père... (oui, le fameux camarade de promotion ministre).

Victorin Conreid, le frère aîné de Rodolphe, est un anti-allemand convaincu qui soutient les maquisard, sinon de fait, du moins sur le principe. Il s'est découvert une fibre patriotique depuis la drôle de guerre, et cela a été la cause de nombre de tensions dans la famille. Il va jusqu'à refuser de parler Allemand. Cependant jusqu'à maintenant ses activités subversives se sont limitées à écouter la BBC...
Son visage plutôt rond, tenant davantage de sa mère que de son père, est couronné de cheveux blonds coupés très court. Il ressemble à Michelle, mais pas du tout à Rodolphe. Il est, du reste, plus grand que son frère d'au moins dix centimètres.

Michelle Conreid, la soeur cadette de Rodolphe, n'avait pas d'opinion politiques très marquées, mais elle aussi a changé depuis la drôle de guerre... à l'inverse de Victorin, elle voit tous les bons côtés de l'occupation. Elle a vite rencontré des officiers allemands qui l'ont invitée à des fêtes et des soirées. Comme elle est plutôt mignonne et qu'elle parle couramment Allemand, elle a vite su se rendre indispensable. C'est une collaboratrice enthousiaste, et si elle n'irait pas jusqu'à dénoncer les membres de sa famille, elle méprise ses frères (surtout Victorin) pour leur tendances, pas assez germanistes à son goût... Les cheveux blond cendré et les yeux bleus, elle est de taille moyenne (cinq centimètres de moins que Rodolphe).


Texte personnel :


"Combien ?"

"Voyons... je vais vous faire un prix. Mille franc."

"Mille ?!" prononcé d'une voix étranglée, dans laquelle perçait une pointe d'indignation.

Un haussement d'épaule. "Les temps sont durs pour tout le monde."

"Pour certains moins que pour d'autres."

"Eh bien, c'est vous qui voyez, bien sûr."

Ce marchandage vigoureux aurait sans doute semblé plus à sa place dans un souk quelconque. Le cas échéant, cependant, il se déroulait au fond d'une cave obscure, à une heure avancée de la nuit. Seule la lueur tremblotante d'une chandelle tentait vainement de chasser les ténèbres environnantes, et jetait des ombres dansantes sur les murs.

Les deux hommes étaient assis l'un en face de l'autre. L'un, petit, victime d'une calvitie avancée, le cheveu rare et le nez pointu, n'était pas sans présenter quelques ressemblances avec un rat. Cette impression était encore accentuée par la moustache qui lui barrait la lèvre supérieure, en ce qui semblait une vaine tentative de compenser l'absence capillaire sur le sommet de son crane. Ses yeux, petits, noirs et humide, brillaient d'une intelligence peu portée à l'abstraction mais qui faisait merveille quand il s'agissait de pratique.

Le visage du second était partiellement dissimulé par son chapeau mou, ce qui était du reste une précaution inutile puisque son vis-à-vis savait très bien à qui il avait affaire. On ne distinguait donc que le bas de son visage, un menton rasé de prés et une mâchoire bien dessinée. Cependant, il aurait suffit qu'il relève un peu le bord de son chapeau pour faire apparaître les traits de Rodolphe Conreid, officier responsable de la logistique à la base de Sarnand.

L'homme qui ressemblait à un rat reprit la discussion après une courte pause.

"Allons, soyez raisonnable, mon cher, cinq cent est déjà cher payé."

"Pour des denrées aussi rare ? Allons, allons, Albert, n'allez pas croire que vous êtes mon unique acheteur. Vous devriez savoir depuis le temps que je ne marchande pas. En outre, le sucre, l'essence et la paraffine trouvent facilement preneur."

"Vous abusez de la situation."

"Sans doute... mais vous en faites bien autant. Et puis songez que ce que je vous vend sont autant de choses dont ne profiteront pas les Allemands."

L'autre pinça les lèvres. "Ne vous faites pas passer pour un patriote, c'est risible."

"On n'est pas obligé de détester les Allemands pour être patriote, surtout quand on est Alsacien. Je n'ai pas de quoi me plaindre d'eux, personnellement, et la plupart de ceux qui ont quelque chose à leur reprocher l'ont bien cherché. De toute façon, nous nous écartons du sujet. Êtes-vous intéressé, oui ou non ?"

"Oui..." concéda l'homme-rat avec mauvaise grâce. "Mais je ne peux vous payer qu'une avance jusqu'à ce que la marchandise soit écoulée."

L'œil gauche de Rodolphe se ferma à moitié tandis qu'il considérait la proposition. Il n'en croyait pas un mot quand l'autre affirmait ne pas avoir de quoi tout payer d'un coup. D'un autre côté, s'il l'obligeait à tout payer de suite, Albert en profiterait pour essayer de négocier un rabais. Et puis, s'il essayait de le doubler, il pourrait juste le faire accuser d'avoir volé dans les réserves du château (preuves à l'appui) pour le coincer. Oui, après tout, cela pouvait marcher.

"Soit. La moitié maintenant."

Albert glissa une main dans la poche de son costume mal taillé et en sortit cinq billets de cent francs, sales et froissés, mais indéniablement authentiques. Il les tendit à contrecœur à Rodolphe, qui s'en saisit avec une satisfaction mêlée de dégoût.

"Mais où est-ce que vous les faites traîner, vos billets ?" pesta-t-il, en les lissant tant bien que mal, et peu enthousiaste à l'idée de glisser ces torchons dans son portefeuille en cuir de Russie.

"Si vous n'êtes pas content, vous pouvez toujours me les rendre", persifla Albert. "Vous pouvez bien prétendre ce que vous voulez, mais vous avez autant besoin de moi que moi de vous."

Il y avait un peu trop de vérité là-dedans au goût de Rodolphe. Il devait admettre qu'Albert n'avait pas son pareil pour trouver des acheteurs, stocker les marchandises, et tirer un excellent profit de toutes ses petites affaires. Sans lui, Rodolphe serait obligé de trouver quantité de petits revendeurs, ce qui augmenterait d'autant les risques de se faire prendre, sans parler du fait que cela rendrait les transactions beaucoup plus compliquées.

***

Edit : Ajouté quelques lignes ici et là...
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Rodolphe Conreid
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Rodolphe Conreid

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Rodolphe Conreid Vide
MessageSujet: Re: Rodolphe Conreid   Rodolphe Conreid EmptyVen 10 Sep - 20:13

Chronologie

1907 - 8 juillet, naissance de Victorin Conreid

1912 - 29 février, naissance de Rodolphe Conreid

1916 - Au plus fort de la guerre naît la petite Michelle Joffrette Conreid. Elle affirmera plus tard détester ce second prénom que lui ont donné ses parents par patriotisme, et essaiera de le faire barrer de l'état civil... sans succès.

1918 - Fin de la guerre en France, Rodolphe entre à l'école primaire. Bien que l'enseignement soit fait principalement en Français (pour dégermaniser les Alsaciens), presque tous les enfants sont bilingues et se font un plaisir d'employer l'Allemand pour faire enrager leurs professeurs.

1930 - Rodolphe passe le baccalauréat et l'obtient avec des notes correctes, bien que ses résultats antérieurs n'aient pas été brillants. Contre les désirs de son père, il intègre une école d'administration de l'armée.

1932 - Rodolphe passe ses examens et se trouve affectée à Haguenau, non loin de Strasbourg. C'est un poste tranquille.

1933 - Comme beaucoup, Rodolphe suit avec quelque intérêt ce qui se passe de l'autre côté du Rhin. Il est favorablement impressionné par les politiques nazies.

1935 - Rodolphe est promu lieutenant

1938 - Suite à Kristallnacht, l'admiration de Rodolphe pour les nazis tiédit sensiblement. Il a une première dispute avec son frère et sa soeur à ce sujet. Il reste très pro-allemand.

1939 - Mobilisation. Victorin se retrouve dans l'armée, à son grand déplaisir, mais est affecté au génie en sa qualité d'architecte. La guerre commence et l'unité de Rodolphe est envoyée au nord en catastrophe. Ils se retrouvent engagés dans quelques escarmouches.

1940 - Les français voient fuir les soldats britanniques vers Dunkerque. Naît un certain mépris de Rodolphe pour les anglais.
La défaîte est dure à avaler, mais se rendre était le choix raisonnable - le seul choix possible. Rodolphe est d'avis que la France a beaucoup à apprendre de l'Allemagne, et qu'elle a tout intérêt à se rapprocher le plus possible de cette dernière. Après tout, les anglais les ont abandonnés quand on avait besoin d'eux, les Français ne leur doivent rien...

7 août 1940 - En dépit de ses sentiments pro-Allemand, Rodolphe n'est pas très enthousiasmé par le rattachement de l'Alsace-Lorraine au Reich. Il pense que cela aurait dû être fait par référendum.
Michelle se fait engager dans l'administration Allemande en qualité de secrétaire et coupe presque tous les ponts avec sa famille.

Fin 1940 - Rodolphe commence à réaliser qu'il y a de jolis profits à faire sur le marché noir, quand un de ses camarades officiers lui demande de l'aider à dénicher des cadeaux pour sa fiancée et propose de les lui payer hors de prix.

1941 - Rodolphe est affecté à Sarnand. Aux dernières nouvelles, Michelle fréquente un officier Allemand et envoie de temps en temps des lettres à Rodolphe et à sa mère, les seuls membres de la famille avec qui elle reste vaguement en relation.
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