L'uniforme noir
Uniforme emblématique de la SS, il est cependant extrêmement rare parmi les membres du SD présents à Montreuil : depuis 1938, l'uniforme journalier de l'Allgemeine SS est feldgrau (comme celui des militaires), l'uniforme noir n'est utilisé que pour les cérémonies. Il faut donc oublier le cliché du SS en noir avec son bandeau rouge à croix gammée puisque vous n'en verrez pas ici !
Si (cas rare) un personnage du SD de Montreuil venait à se présenter en uniforme noir, il porterait une seule épaulette (du côté droit), un bandeau ou pas de bandeau à croix gammée et un losange noir avec un symbole "SD" brodé en argenté sur la manche gauche.

Les hommes du SD portent, à Montreuil, les trois tenues ci dessous :
Une tenue civile, en référence à l'aspect policier de leur travail. Il s'agit souvent d'un ensemble costume/chapeau/manteau, dont la coupe est extrêmement classique à l'époque : ce n'est donc pas parce que vous croisez un homme en imperméable de cuir et chapeau qu'il fait partie du SD !

Une tenue feldgrau à col ouvert avec cravate, une épaulette sur chaque épaule. L'écusson du SD est toujours présent, le bandeau à croix gammée disparait pour être remplacé par un aigle SS (visible sur la manche d'Himmler sur cette photo). Sur le côté droit du col, le carré noir est laissé vide pour les hommes présents à Montreuil car l'insigne SS est réservé à la Waffen SS et la tête de mort aux Tötenkopf. Le carré gauche (comme les épaulettes) indique le rang.

Une vareuse militaire feldgrau, deux revers de col rabattus, inspirée (lire "imitée") sur celles de la Wehrmacht. Le sens est clair : faire de la SS plus qu'une unité policière.

Avec le manteau d'officier, ça donne ça (image du bas).

Le bandeau est bleu foncé ou noir, cousu de fils d'aluminiums. Il existe une quatrième possibilité, cette fois ci avec des bandeaux gris pâles brodés de noir, indiquant soit le nom de son dragon, soit une opération prestigieuse à laquelle le dragon a participé sans son pilote actuel (les bandeaux ayant le plus de valeur étant ceux de Warterloo de Leipzig 1813). L'uniforme porte également des badges qui indiquent des faits d'armes (nombre d'heures en vol comme pilote, comme observateur [=homme d'équipage], nombre de dragons blessés, de blessures reçues...). Tous les badges et décorations ne sont pas portées en permanence.
A Sarnand, on ne porte pas de bandeau "Die Adler" ou "Bayern" car ce sont des escadrons classiques sans prestige particulier.

La Fliegerblüse (blouse de pilote) est utilisée pour la vie de tous les jours. C'est un uniforme pratique, sans poches extérieures. Les boutons sont en plastique ou en verre et sont cachés sous la bande centrale, l'idée étant de ne pas gêner en s'accrochant au harnais.

Le "Fliegermütze" peut être utilisé à la place de la casquette, principalement pour la vie de tous les jours. Ce n'est pas un couvre chef habillé, on favorise donc la casquette pour toutes les occasions.

La veste de vol, en cuir, est portée par tous les hommes d'équipage et le pilote en vol (bien que certains se fournissent leur propre veste, ce comportement étant généralement réservé aux officiers et sous officiers). Elle a des fermetures pour ne pas se prendre dans le harnais. La casquette "molle" (les casquettes classiques ont une armature interne) n'est pas portée en vol puisque les hommes portent un bonnet/casque en cuir avec des lunettes en verre teinté. Les pilotes, opérateurs radio, seconds et chefs d'équipe disposent d'écouteurs dans leur casque pour relayer les ordres plus facilement.

L'uniforme de la Heer porté par les officiers de l'armée de terre allemande à Montreuil se présentent exclusivement sous forme de vareuse au col haut (seuls les uniformes de l'Afrikakorps et des blindés ont un col ouvert). L'uniforme est feldgrau et les grades argentés jusqu'au rang de général. L'uniforme varie peu entre la tenue de combat (première image) et la tenue habillée (deuxième image), mais la première est souvent portée sans décorations sur la poitrine (troisième image). Les décorations au niveau du col sont favorisées car on risque moins de les accrocher en passant.

Le bas de l'uniforme, comme dans les autres armes (sauf la Marine), est composé d'un pantalon bouffant au niveau des cuisses et de bottes. Il est possible d'avoir des bottes standards ou de se fournir avec un modèle conforme mais de qualité supérieure. Le pantalon se décline en divers versions plus ou moins luxueuses, le must étant celle que l'on voit ici (et qui étaient aussi portées par la SS), doublé de cuir de daim et utilisé par la cavalerie ou les balades à cheval...

Au niveau de la tête, le casque est utilisé par les soldats et les officiers lorsqu'ils sont sur le front, par les soldats lorsqu'ils montent la garde, défilent ou sont en formation... les officiers les portent également sur certains défilés. Le couvre chef habillé est la casquette, disponible seulement pour les officiers (dans toutes les armes les hommes du rang ont des Mütze). Seuls les officiers de blindés portent la casque "molle" en retirant l'armature interne. Les officiers peuvent également porter le Mütze, particulièrement lors de manœuvres ou au front.
Les tankistes, motocyclistes et conducteurs peuvent avoir des lunettes de plastique.

Les hommes du rang comme les officiers ont des manteaux fournis par l'armée et jugés modernes. Tous disposent d'imperméables en cuir ou en matière synthétique de couleur sombre. Les officiers ont aussi des manteaux épais, gris avec des cols de fourrure.

Le grade peut également être porté sur la chemise, sous forme d'épaulettes. En général, on ne porte les galons ainsi que lorsqu'on ne porte pas sa veste, par exemple en été. En cas de fortes chaleurs on peut porter l'uniforme colonial : une vareuse blanche (image de droite) avec un bermuda et une casquette blanche, une chemise à manches courtes.
Évidemment, les hommes disposent de vêtements de sports, ils grimpent rarement sur leur dragon en uniforme habillé.

Ci contre : une vareuse de sous officier et une vareuse coloniale. Les uniformes de la troupe sont comparables, avec des galons différents.

Cet uniforme est plutôt porté en hiver, ou encore par les pilotes qui craignent les lance-flamme (il protège mieux contre les brûlures, mais si vous vous prenez la flamme en pleine face, l'effet sera nul...). Le long manteau de cuir était très à la mode parmi les aviateurs des années 20, avant de devenir standard comme tenue d'hiver pour les officiers et sous officiers dans les années 30. Aujourd'hui, chaque homme d'équipage dispose d'une tenue de ce type, mais pendant la drôle de guerre il arrivait souvent que des appelés n'en aient pas car la production ne suivait pas.

Cette tenue est un peu moins pratique pour le parachute car les lanières autour des cuisses ne sont pas vraiment confortables par dessus une longue veste. Certain pilotes règlent le problème en ne portant aucun parachute, arguant que si leur dragon ne peut se poser, autant mourir avec lui.