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Mouvements politiques dans la France d'avant guerre

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MessageSujet: Mouvements politiques dans la France d'avant guerre   Mouvements politiques dans la France d'avant guerre EmptyMar 11 Mai - 19:40


Source : Cours d'Histoire, de 1914 à 1940, Science Po Lyon


Dernière édition par L'Admin le Jeu 13 Mai - 1:00, édité 4 fois
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MessageSujet: Re: Mouvements politiques dans la France d'avant guerre   Mouvements politiques dans la France d'avant guerre EmptyMar 11 Mai - 20:01

LES PARTIS POLITIQUES

    1. La gauche

Qu’est-ce qu’un électeur de gauche ?
    1) C’est un pacifiste, attaché au droit international.
    2) C’est un laïc
    3) C’est un électeur qui estime que seule la gauche a une légitimité républicaine [exception : PC]
    4) C’est un anti fasciste

Parti Radical (Parti Républicain, Radical et Radical-Socialiste)
C’est le plus ancien des partis de gauche et le plus modéré. Son programme a déjà été intégralement réalisé et il perd peu à peu son identité dans l’entre deux guerres. Placé au centre gauche, il forme des alliances tant avec la droite qu’avec le reste de la gauche. Cependant, malgré une perte de vitesse, il reste le grand parti de gouvernement et tient beaucoup de sièges dans les municipalités, les conseils… c’est le parti emblématique de la République, de la laïcité et de la province.
    Electeur type : Le « petit » : paysans, boutiquiers, artisans, ouvriers riches… c’est le parti des classes moyennes, des instituteurs, des villes moyennes.
    Type d’organisation : C’est un parti de cadres et de réseaux, peu homogène. Il laisse une grande liberté à ses membres et rassemble de nombreuses sensibilités.
    Figures emblématiques : Edouard Herriot, Daladier
    Position actuelle : De très hostile à Vichy à collaborationniste, pas de position officielle du parti, chacun fait comme il veut.


Parti Socialiste (Section Française de l’Internationale Ouvrière ou SFIO)
Fondé au début du siècle, il a eu une histoire chaotique dans l’entre deux guerres avec une scission en 1920. Rassemblant d’abord les minoritaires qui refusent d’intégrer la Troisième Internationale, la SFIO récupère ensuite les déçus du Parti Communiste pour redevenir un grand parti. C’est la gauche « classique », militant pour une réforme de la République pour passer à une République Sociale. C’est un parti marxiste, se réclamant de la lutte des classes mais qui refuse la révolution en dehors du cadre légal.
    Electeur type : La SFIO chasse sur les plates bandes des radicaux : ouvriers, intellectuels, employés…
    Type d’organisation : Fédération de fédérations. C’est un parti de masses, assez bien organisé, doté d’une organisation de jeunesse (les Faucons rouges)
    Figures emblématiques : Léon Blum
    Position actuelle : Majoritairement hostile à Vichy, une minorité est ralliée par ultra pacifisme.


Parti Communiste
Issu de la scission de 1920, il est officiellement sous les ordres de Moscou dont il suit les directives, quelles qu’elles soient (ce qui provoque parfois des problèmes de cohérence). Révolutionnaire, marxiste, le PC se définit comme en dehors du jeu politique jusqu’au années 1930, ne présentant pas de candidats aux élections. La montée du nazisme provoque un changement de politique l’amenant à tolérer la colonisation, à se rallier à la défense nationale et à refuser le pacifisme intégral, avant que le traité de non agression entre les deux pays ne provoque un revirement soudain et son interdiction en Septembre 1939. Le PC est toujours considéré comme illégal et ses membres, traqués.
    Electeur type : Principalement les ouvriers, les plus pauvres, les chômeurs. Le PC attire beaucoup d’intellectuels d’avant-garde, même si la plupart reste sympathisante.
    Type d’organisation : Très organisé, hyper-rigide, très hiérarchique. Discipline de masse, ils votent toujours comme un seul homme et suivent les directives de Moscou. Dispose de l’appui des Jeunesses Communistes.
    Figures emblématiques : Maurice Thorez, Jacques Duclos
    Position actuelle : Hostile à Vichy mais généralement inactifs sur ordre de Moscou. Contre les ordres du parti, quelques membres s’engagent dans la Résistance.


Extrêmes Gauches
Anarchistes, Trotskistes, syndicalistes… ils ne présentent pas d’élus et se trouvent hors du jeu républicain.


    2. La droite

Qu’est-ce qu’un électeur de droite ?
    1) C’est un modéré : il ne faut pas remettre en cause la propriété, il faut conserver l’équilibre social et ne pas intervenir dans l’économie.
    2) Il se dit national, il est donc contre les initiatives qui remettent en cause la Nation
    3) C’est être catholique ou modéré sur les questions de laïcité. Toute la droite n’est pas hostile à la laïcité, mais la plupart des éléments sont favorables aux institutions religieuses.
    4) C’est être anti communiste


Alliance Démocratique
Parti du centre droit, elle est dreyfusarde et cherche à gouverner au centre. Son mot d’ordre est « ni réaction, ni révolution » ; elle s’attache à la stabilité et participe à tous les gouvernements d’union ou de trêve de l’entre deux guerres. Il est laïc et libéral. Le parti se délite après 1936 suite à la victoire des gauches, puis de déchirures internes.
    Electeur type : Les intellectuels (principalement scientifiques), les notables, les électeurs de droite qui acceptent la laïcité.
    Type d’organisation : Groupement d’affinité plus que parti organisé. Dispose d’une organisation de jeunesse, la Jeunesse Républicaine Française.
    Figures emblématiques : Paul Reynaud, André Tardieu
    Position actuelle : Plutôt favorable à Vichy


Fédération Républicaine
Parti de droite, il est conservateur et libéral. Elle rassemble à l’origine les républicains modérés plutôt anti dreyfusards et anti laïcité mais dérive fortement vers la droite au cours des années 30, devenant très nationaliste. Elle refuse les politiques sociales et favorise les politiques de rapprochement avec le Vatican.
    Electeur type : Les notables, les catholiques, les anti communistes, les nationalistes en général.
    Type d’organisation : Parti de cadre, se hiérarchise en fin de période.
    Figures emblématiques : Xavier-Vallat (Secrétaire aux questions juives), Philippe Henriot (premier défenseur de la collaboration dans les médias français)
    Position actuelle : Variable : de collaborationniste à neutre, selon le nationalisme, l’anti communisme et le catholicisme des individus. Plusieurs grandes figures sont collaborationnistes.


Parti Social Français :
Fondé par De la Rocque à partir de la ligue des Croix de Feu, c’est un parti de droite ayant également des visées sociales [Note : Le PSF est considéré comme l’ancêtre du Gaullisme, donc vous prenez le gaullisme et en gros, vous avez sa doctrine]. Sa devise était Travail, Famille, Patrie. Il est nationaliste, républicain, anti communiste, anti hitlérien, participe à de nombreuses actions sociales, veut un régime présidentiel. Economiquement, il est plutôt corporatiste. Il faut noter que le PSF refuse le jeu parlementaire classique, il est pour le rassemblement et n’hésite donc pas à s’allier aux radicaux.
    Electeur type : A peu près tout le monde. Fondé en 1936, il est devenu le plus grand parti en termes de militants en 1940.
    Type d’organisation : Parti de masse, il possède des organisations de jeunesses, de sport, d’œuvres sociales…
    Figure emblématique : De la Rocque, leader la Ligue des Croix de Feu
    Position actuelle : Anti fasciste, anti-antisémite, anti nazie. Le PSF est pétainiste car il est originaire du mouvement ancien combattant (dans lequel Pétain est immensément populaire), mais il est contre la collaboration. Ses chefs sont également anti gaullistes, mais les militants tendent à l’être de plus en plus.



Extrêmes Droites
Les ligues, divers groupuscules comme le Parti Populaire Français, l’Action Française (quasiment disparue, mais extrêmement puissante dans les années 20).
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MessageSujet: Re: Mouvements politiques dans la France d'avant guerre   Mouvements politiques dans la France d'avant guerre EmptyMer 12 Mai - 22:37

LE MOUVEMENT DES ANCIENS COMBATTANTS

Qui sont les anciens combattants ?

Le mouvement regroupe tous les participants de la Grande Guerre. C’est un très large mouvement qui pèse sur la vie politique puisqu’en 1930, ils représentent la moitié du corps électoral français et des mouvements associatifs dans leur ensemble.
Le mouvement touche également les veuves et les orphelins de guerre (1/6 de la population) qui ont accès à un certain nombre d’institutions ancien combattantes.

Qu’est-ce que le mouvement anciens combattants ?

C’est un mouvement multiforme : comme électorat, il pèse sur la politique de toute la période puisque beaucoup de députés et la plupart des grands chefs militaires sont anciens combattants. Mais c’est surtout un réseau associatif très dense pour la défense des intérêts des AC : obtention de pensions, d’avantages divers, de reconnaissance… il existe des milliers d’associations extrêmement variées, allant de l’Amicale des Anciens Combattants d’Auvergne à l’Association des Mutilés des Yeux, en passant par l’Union des Instituteurs de Première Ligne ou par les Anciens de Verdun.
Le mouvement a deux devises : « Unis comme au Front » et « Plus jamais ça ». Il n’a pas d’orientation politique en temps que telle car tous les partis sans exceptions sont attachés à une partie du mouvement.

Les plus grandes associations :
    L’Union Fédérale des Combattants : Avec 900 000 membres, elle rassemble plus de personnes que n’importe quel syndicat ou parti politique. Elle fédère des associations locales et se trouve plutôt à gauche.
    L’Union Nationale des Combattants : Fondée par Clemenceau, elle est plus typée à droite. Contrairement à l’UFC où les décisions viennent « d’en bas », l’UNC est dirigée « par en haut ». Sa devise est « Unis comme au Front ».
    L’Association Républicaine des Anciens Combattants : Forte de quelques milliers d’adhérents, elle est l’association la plus proche des communistes.
    La Fédération Nationale des Combattants Républicains : Elle est proche du parti socialiste.
    La Fédération Ouvrière et Paysanne : C’est l’association de la CGT.


Le discours ancien combattant
    Des combattants démobilisés : En France, les AC défilent avec leurs médailles mais en civil. Ils sont fiers de la victoire mais déteste la guerre ; la plupart d’entre eux sont très pacifistes. Ce pacifisme s’oppose de fait à des idéologies comme le fascismes ou le nazisme qui mettent en avant le droit du plus fort, la guerre comme renouveau sain…
    Les soldats et les Allemands sont des hommes comme les autres : Chaque homme (même en uniforme) à ses forces et surtout ses faiblesses. Le guerrier ne doit pas être glorifié, il n’est qu’un homme ; les Allemands le sont également, ils ont vécu les mêmes choses. La Guerre n'apporte que la mort et non la Gloire.
    Les combattants de la Grande Guerre méritent la reconnaissance, en raison de leurs blessures, de leur souffrance et des sacrifices qu’ils ont fait pour la France. Au cours de la période ils en viennent à imposer leur mémoire comme mémoire collective, faisant de leurs héros (Pétain…) le héros de tous.
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MessageSujet: Re: Mouvements politiques dans la France d'avant guerre   Mouvements politiques dans la France d'avant guerre EmptyMer 12 Mai - 23:10

LE PACIFISME

Qu’est-ce que le pacifisme ?
C’est un mouvement de refus de la guerre. Déjà présent avant 1914, il est fermement réprimé pendant la Grande Guerre mais se généralise après 1918. Il existe sous de nombreuses formes et dans toutes les tendances politiques.

Qui est pacifiste ?

Pendant les années 20, absolument tout le monde. C’est la montée du nazisme et du communisme ainsi que les revendications agressives de Mussolini qui compliquent la donne. Ainsi, le pacifiste d’hier, de gauche, peut accepter la guerre parce que la nature du nazisme l’exige, alors qu’un militant d’extrême droite très anti communiste restera pacifiste car il faudrait, d’après lui, d’abord lutter contre le communisme.
La crise de Munich, en 1938, montre bien la complexité du phénomène avant le déclenchement de la Seconde Guerre Mondiale : on peut être munichois quelque soit notre orientation politique, et anti munichois de la même façon. Le pacifisme n’appartient à aucune orientation, bien qu’elle ai à l’origine été plutôt colorée à gauche.

Quel type de pacifisme ?
    L’ultra pacifisme, ou le pacifisme intégral/absolu : C’est un mouvement ultra minoritaire, mais qui a une grande gueule puisqu’il attire tout particulièrement les instituteurs et les intellectuels. A leurs yeux, absolument rien ne justifie une guerre et il vaut mieux se laisser envahir par les nazis que de porter les armes. Ses membres sont souvent universalistes.
    Le pacifisme révolutionnaire : Position du PC jusqu’à 1935 (date à laquelle il se rallie à la défense nationale). Seule la Révolution peut empêcher une nouvelle guerre, il faut donc instaurer le socialisme pour préserver la paix.
    Le pacifisme de repli : Majoritaire chez les Anciens Combattants et les socialistes. Une guerre de défense est acceptable, mais il faut faire des concessions pour défendre la paix jusqu’à ce qu’on ne puisse plus reculer.


La crise de Munich : le pacifisme à la veille de la guerre
Rappel des faits : en 1938, Hitler réclame les sudètes. Ses prétentions dégénèrent rapidement en crise la République Tchécoslovaque, l’Angleterre et la France commencent à se mobiliser. Afin d’éviter une guerre, Mussolini propose son arbitrage. Le Reich, l’Italie, la GB et la France se retrouve pour régler le sort de la Tchécoslovaquie ; la conférence se termine sur une victoire diplomatique d’Hitler.

Comment réagissent les Français ?
57% des Français ont un avis positif, 37% un avis négatif. A l’Assemblée, seul le PC vote contre, les autres partis votent à l’unanimité.
    Les réactions :
    Les Ultras : Très enthousiastes, ils représentent une minorité qui approuvent, le plus souvent par sympathies envers le régime nazi ou parce qu’ils pensent que cela règlera définitivement le problème, qu’Hitler n’ira pas plus loin. Il s’agit de l’extrême droite, d’une partie de l’extrême gauche ainsi que d’une partie de la SFIO actuellement engagée dans la collaboration.
    Les munichois de conviction : Munich est un calcul rationnel ; il faut faire des concessions pour éviter une guerre, garder l’Empire et éviter une guerre généralisée.
    Les munichois d’opportunité (les plus nombreux) : Le traité de Munich est dégueulasse mais les Alliés n’ont pas le choix, ils ont besoin de temps pour se remilitariser.
    Les anti munichois : Le PC, la majorité de la SFIO, une partie des radicaux, les nationalistes. Ceux là ne sont pas pacifistes, au contraire, ils sont partisans d’une guerre immédiate, soit pour sauver la Tchécoslovaquie, soit parce qu’ils pensent la guerre inévitable. Ils sont TRES minoritaires.


En 1939, les Français sont prêts à la guerre, résignés mais aussi déterminés. Ils ont la conviction que leur camp défend la cause du bien, qu’ils défendront la Patrie et qu’ils ont tout fait pour sauvegarder la paix. Cependant, il n’y a aucun enthousiasme, et pas la même résolution qu’en 1914…
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MessageSujet: Re: Mouvements politiques dans la France d'avant guerre   Mouvements politiques dans la France d'avant guerre EmptyJeu 13 Mai - 0:59

LES LIGUES

Qu’est-ce qu’une ligue ?
Une ligue est un groupement d’individus présent sur l’intégralité du spectre politique, bien que le sens soit différent à gauche et à droite. Les ligues « de gauche » sont principalement des groupes de pression, comme la Ligue des Droits de l’Homme ou la Ligue pour l’Enseignement.
Les ligues « de droite » sont des associations à but d’action direct dont le champ est la rue. Elles n’ont pas toutes d’obédience politique claire ou de programme. Elles récupèrent certains "codes" proches du fascismes : défilés, uniformes, milices privées...
Enfin, il existe un troisième type de ligues, celles liées à une profession et se rapprochant d’un syndicat/groupe de pression.

Les ligues et le fascisme dans les années 30
Traditionnellement, les ligues se rapprochant le plus de partis politiques sont celles d’extrême droite. Elles existent depuis le XIXème siècle et sont généralement nationalistes, mais la gauche les assimile au fascisme à partir des années 30. Dans les faits les ligues ne se réclament pas du fascisme et ont une idéologie différente, à l’exception de quelques groupuscules comme le Faisceau ou les Francistes qui rassemblent peu de membres. Cependant, la croyance populaire et tous les partis de gauche les désignent comme fascistes, si bien que l’effet est le même. A l’inverse, la droite traite la gauche de « communistes » et de « moscoutaires », même si les radicaux sont bien loin de ces deux mots…

Les ligues, le 6 Février 1934 et le Front Populaire
Le 6 Février 1934, plusieurs ligues parmi les plus puissantes marchent sur l’Assemblée Nationale. Les Croix de Feu se dispersent sur l’ordre de leur chef, le Colonel de La Rocque, affirmant ainsi leur respect de la République… mais dans le même temps, des ligues plus radicales doivent être repoussées par la police sur la Place de la Concorde, alors que d’autres ligues plus modérées marchent avec des conseillers municipaux de droite. Le résultat de la journée est la démission du gouvernement, une Place de la Concorde littéralement couverte de sang et un traumatisme durable de toute la gauche. Le Rassemblement Populaire se forme peu à peu en réaction à ce que les partis de gauche pensent être une tentative de coup d’Etat fasciste et, dès son élection en 1936, dissout toutes les ligues. Le Front National s’était formé en réaction au Rassemblement Populaire, tentative d’unifier les droites, mais avait échoué.

Les ligues les plus importantes
    Les Croix de Feu : A l’origine, il s’agit d’une association d’AC hyper sélective. A la fin des années 20 elle s’élargit pour accueillir, au plus fort de sa force, autour de 400 000 adhérents dans divers organisations affiliées. Plus qu’une ligue, elle se mue peu à peu en parti politique et organise des manifestations sportives, participe à des œuvres sociales ainsi qu’à des opérations pour la sauvegarde de la mémoire de guerre. Les Croix de Feu sont nationalistes, sociales, défendent la République mais proposent des réformes pour un exécutif fort ; elles sont également anti fascistes, refusent l’anti sémitisme et la xénophobie et favorables aux femmes. Elles disposent d’associations de jeunesse, d’un groupement féminin et d’un groupe universitaire, ainsi que d’un groupe d’ordre privé, les « Dispo ».
    Dissoute en 1936 en même temps que les autres ligues, elle se transforme en Parti Social Français et entre dans l’arène politique comme un parti classique.

    Les Jeunesses Patriotes : Héritières de la Ligue des Patriotes (fin XIXème), c’est une ligue d’extrême droite. Elle n’a pas réellement de programme politique si ce n’est un Etat fort et l’Union de la droite. Rassemblant 100 000 membres en 1934, les JP servent de milice aux partis de la droite parlementaire et provoquent de nombreux affrontements avec des militants de gauche.
    Suite à sa dissolution en 1936, les JP se retrouvent dans le Front de la Liberté, une tentative de rassembler toute la droite extrémiste, sans beaucoup de succès. Cependant, son empreinte reste forte car la plupart des personnalités importantes d’extrême droite sont passées dans ses rangs.

    L’Action Française : Grande ligue du début du XXème siècle et des années 20, elle est royaliste (les militants adhèrent malgré cela plutôt qu’à cause de cela), réactionnaire et catholique. Elle s’exprime principalement au travers de son journal, l’Action Française, très largement lu dans toutes les années 20. Cependant, la condamnation du Pape à son égard et son échec parlementaire en font un mouvement déclinant. Elle garde toutefois une très grande aura grâce à son influence intellectuelle durable pendant plus de trente ans.
    Contrairement à la plupart des ligues, l’Action Française n’est pas interdite en 1936. Elle dispose pourtant d’une organisation armée, les Camelots du Roi (portant un œillet blanc à la boutonnière) de divers dissidences ont donné naissance à des groupuscules comploteurs, dont le plus connu est la Cagoule. L’AF existe encore sous Vichy.
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