Die Adler
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Gabriel et Samson

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AuteurMessage
Gabriel Constantin
Français
Gabriel Constantin

Messages RP : 36
Messages : 48
Âge du personnage : 25 ans

Gabriel et Samson Vide
MessageSujet: Gabriel et Samson   Gabriel et Samson EmptyDim 25 Oct - 12:48

Fiche de personnage

Nom : Constantin

Prénom : Gabriel

Âge : 25 ans, né le 29/09/1915

Nationalité : Française

Métier : Vétérinaire de dragons à Sarnand

Description physique :
Mon cousin peut être considéré comme un bellâtre... si on aime le genre lisse et sans relief. Il a une vraie peau de bébé, uniforme, douce, sans une seule tache, sans bouton, sans le moindre grain de beauté, et généralement sans hâle. Son visage paraît d'autant plus pâle qu'il est encadré de cheveux bruns, si sombres qu'ils semblent noirs sous une faible lumière. Histoire d'être un peu original, Gabriel bronze comme un blond, c'est-à-dire très mal. Il attrape des coups de soleil, en particulier sur son charmant petit nez, quand il s'expose trop longtemps aux heures chaudes de la journée - et il perd très vite, vers la fin de l'automne, le joli teint caramel durement gagné pendant l'été. Il a l'air d'un étudiant : l'un de ceux qui passent leur temps enfermé, les yeux soudés à un bouquin, au lieu de s'ébattre en plein air, auprès des dragons, ou sous les arbres. Tiens, d'ailleurs, parlons-en, des yeux de Gabriel. A force de bouquiner et d'observer les bestiaux, mon cousin leur a fait perdre leur latin. Ils ne savent plus quelle couleur adopter. Je crois qu'ils sont verts à la base. Mais un peu bleus. Et puis, ça change. Des fois, ils sont bleus, et un peu verts. Des fois, ils ont une couleur intense, et des fois une teinte plus terne. Tout dépend de la lumière et des pensées qui passent par la tête de Gabriel. Ils sont surmontés par des sourcils sombres et épais.
Bon, pour terminer rapidement la peinture du visage, Gabriel a des lèvres bien dessinées, plutôt charnues, et un menton peu prononcé, avec une petite fossette.
Côté silhouette, Gabriel dédaigne le "tout en angles" au profit du "tout en courbes". Ne pensez pas qu'il est dodu. En vérité, il est juste comme il faut. De taille moyenne, relativement musclé, bien proportionné. Banal, quoi. Sauf si vous lui retirez sa veste et sa chemise : sur son épaule droite, on peut alors voir un défaut ! A savoir une cicatrice, gagnée après un âpre combat contre la gravité. Pour conclure rapidement, le cousin est mignon, plutôt bien fait, mais d'une banalité déprimante. Je lui laisse volontiers ses jolies courbes, je préfère mes coudes en pointe.

Description mentale :
Gabriel est un gentil garçon, mais ce n'est pas pour autant qu'il va se laisser faire en permanence. Il acceptera qu'on le reprenne pour presque tout sauf pour son travail. Il faut dire que sa passion pour les animaux en général et les dragons en particulier n'est pas récente, depuis toujours il soigne et aide les bêbêtes en tout genre. Il n'est pas asocial cependant et si ce n'est lors de ses interventions les plus délicates, il est tout à fait capable d'aider tout un chacun ou de tenir une conversation avec n'importe qui tout en soignant un des nombreux animaux blessés qui semblent se trouver sur son passage.
Il s'entend tout aussi bien avec les garçons qu'avec les filles et ne cherche pas un contact plus rapproché avec les uns ou les autres. En matière de contacts rapprochés, il n'est pas avare de rapprochements physiques en tout genre ou de pseudos-bagarres si besoin. Il ne faut par contre jamais oublier que ce sont justement de pseudo-bagarres car il n'est pas le moins du monde belliqueux.
On pourrait croire qu'étant vétérinaire, il est parfaitement habile et adroit. Mais en réalité cela semble être tout le contraire. En effet, sauf s'il intervient sur un animal, il semble capable de se couper ou de se blesser avec des objets inoffensifs. Que ce soit une enveloppe, un brin d'herbe, une fermeture à glissière, un stylo ou même un simple mouchoir, alors inutile de dire qu'il faut rarement le laisser s'approcher d'un couteau ou d'un feu de camp. Il trouvera sans aucun doute le moyen de se faire du mal.

Histoire :
1912 : Clémence et André se rencontrent, le coup de foudre les frappe et comme il s'agit d'amour, tous deux ne meurent pas... heureusement sinon Gabriel n'aurait pas d'existence et ce serait dommage non ?
1914 : Alors qu'André part à la guerre, Clémence décide de l'attendre pour l'épouser.
1915 : Lors d'une permission d'André, les deux jeunes gens se marient, c'est au cours de la nuit de noce que Gabriel sera conçu.
1918 : Fin de la guerre, André rentre pas trop amoché et découvre son fils.
1920 : Les deux bambins (Gabriel et Samson) se découvrent et s'observent en chien de faïence puis deviennent de plus en plus proches.
1925 : Gabriel veut faire comme tous les autres et grimpe à un arbre. Ce dernier semble décidé à se rebeller et le garçon choit en se coupant assez fortement à l'épaule.
1931 : Gabriel, toujours enfant unique, doit partager sa chambre avec son cousin, c'est le début des bêtises et des découvertes.
1932 : Venue au monde de Marie, Gabriel est en admiration devant sa petite soeur.
1934 : Départ pour Lyon pour faire des études vétérinaires, en emportant un cousin dans ses bagages. La fête commence !
1935 : Départ de Samson et début d'une communication épistolaire fréquente.
1939 : Diplôme vétérinaire, perte du contact avec Samson
1940 : Nommé à Sarnand comme vétérinaire pour les dragons, longues promenades en montagne et rencontres en tout genre.
1941 : Voit revenir son cousin, la reprise des 400 coups ?

Relations :
Mis à part sa famille qu'il adore, il a peu de relations à Sarnand, quelques connaissances à Montreuil cependant.

Animaux :
Gabriel a toujours été un passionné d'animaux, alors il parait tout naturel que lui aussi ait un animal de compagnie. Mais comme il ne peut rien faire comme tout le monde dans ce domaine, il a trouvé le moyen d'adopter ou de domestiquer : un chat (rien de plus banal), un écureuil, un lézard et un lynx. C'est surtout ce dernier qui pourrait poser problème puisque, l'ayant recueilli et nourri au biberon, l'animal n'est pas du tout adapté à la vie sauvage, il ronronne, il grogne de temps en temps et il adore jouer avec les humains sans bien comprendre que, eux, ne soient pas toujours ravis de se prendre de plein fouet une masse compacte d'une quarantaine de kilos de muscles et de fourrure armée de crocs et de griffes.
Et tout récemment il a adopté un dragon pygmée du nom de Chinn.
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Samson Jäger
Allemand
Samson Jäger

Messages RP : 18
Messages : 38
Âge du personnage : 25 ans

Gabriel et Samson Vide
MessageSujet: Re: Gabriel et Samson   Gabriel et Samson EmptyDim 25 Oct - 12:53

Fiche de personnage


Nom : Jäger

Prénom : Samson

Surnoms : Tous les dérivés de Sam. Der Gesprungenes ("Le Fêlé") par certains de ses camarades.

Age : 25 ans (né le 28 juillet 1915, jour de la St-Samson)

Nationalité : Allemande

Métier : Stabsgefreiter dans la Luftwaffe

Langues connues :
- allemand
- français
- notions d’anglais et de latin
- un tout petit peu de grec


Description physique: Mon cousin n'est pas ce que je pourrais appeler un canon de beauté. Mais je suis certain qu'on peut lui trouver un certain charme si on cherche bien. Il faut cependant éliminer d'office son visage, ce n'est pas que son ovale est mal proportionné ou que ses yeux sont inexpressifs, mais il a toujours du mal à perdre les traces de son adolescence et on pourrait encore lui voir des boutons d'acné. Comme dirait notre autre cousin, encore jeune adolescent, ce sont des boutons définitifs. Si on ajoute à cela qu'il ne bronze absolument pas et qu'il arrive à sembler avoir de la couperose tout au long de l'année, on comprend que son visage ne soit pas ce qu'il faille regarder pour le trouver beau. Même si son nez long et pointu peut plaire... De dos, ce n'est pas forcément mieux puisqu'il a les cheveux ternes, fins et surtout d'un blond roux qui n'est pas du plus bel effet. Donc on peut oublier son visage qu'il soit de face ou de dos.

En regardant sa silhouette générale, je pense qu'on doit pouvoir en tirer quelque chose. Il est grand, plus grand que moi et certainement moins gros, ce qui en fait un grand machin étrange. En le voyant bouger, on comprend les soucis que peuvent avoir les squelettes pour se déplacer. Je pense qu'on doit parfois pouvoir compter ses os à même la peau et sur certaines parties de son corps, mais je n'ai pas vérifié récemment donc vous vous débrouillez pour le savoir. Donc finalement son allure générale n'est pas des plus affriolantes non plus.

Je pense par contre, et croyez mon expérience, que son coude droit est des plus sexys ... quand il porte un manteau épais par dessus.

(Note de Samson : « Inutile de vous dire que ce portrait est complètement caricatural. On devine la jalousie mordante de l’auteur derrière ces petites phrases assassines. C’est que tout le monde n’a pas la chance d’avoir ma silhouette longiligne, mes mains d’artiste et mon air avenant ! »)

Description mentale : S’il ne fallait utiliser qu’un adjectif pour décrire le caractère de Samson, « curieux » serait sans doute le meilleur, dans les deux sens du terme. C’est un jeune homme qui aime tout savoir, sur tout et tout le monde, et qui passe, de ce fait, un temps fou à bouquiner. Il a une excellente mémoire auditive, qui est à l’origine de sa tendresse pour la lecture à voix haute en général, et pour les longues tirades de théâtre en particulier. Il retient pratiquement tout ce qu’il entend, mais sait tenir sa langue et ne trahirait les secrets de ses amis à aucun prix. C’est en effet un camarade loyal, sur lequel on peut compter... lorsqu’il a les pieds sur terre.

Car Samson est un redoutable rêveur, passionné par les phénomènes inexpliqués, le fantastique, la fantasy, et qui se laisse très facilement distraire. Quand il n’est pas sur un dragon, ou au cœur d’une situation dangereuse, le jeune homme est capable de passer de longues minutes déconnecté de la réalité, les yeux dans le vide, parfois en plein milieu d’une conversation, quand ce n’est pas en plein milieu d’une phrase. Il a une imagination galopante et adore inventer des explications invraisemblables aux phénomènes les plus simples.

Ces bizarreries mises à part, c’est un garçon gentil, toujours de bonne humeur, et toujours partant pour toutes sortes de projets alambiqués. Il adore les défis et se passionne pour l’escalade. Servi par de longues années de pratique et une agilité innée, aucune falaise, aucun bâtiment, aucun mur et aucun harnais de dragon ne lui résiste. Samson aime avoir peur et, par contrecoup, n’a pas peur de grand-chose.

Histoire :

1910 – Marie-Madeleine et Ludwig tombent amoureux l’un de l’autre
1911 – Marie-Madeleine épouse Ludwig et part en Allemagne
1914 – Début de la Première Guerre Mondiale. Ludwig part sur le front
1915 – Ludwig est porté disparu (février)
Marie-Madeleine accouche de jumeaux, Ludwig et Samson (juillet)
Décès du jeune Ludwig (août)
1916 – Ludwig père réapparaît
1918 – Fin de la Première Guerre Mondiale. Marie-Madeleine reprend doucement contact avec sa famille
1920 – Samson fait la connaissance de Gabriel Constantin
Naissance de Silke Jäger (septembre)
1922 – Naissance d’August Jäger (janvier)
1926 – Naissance de Sofia et Werner Jäger (mars)
1931 – Samson plaque ses études et va s’installer chez les Constantin
1934 – Samson suit Gabriel à Lyon
1935 – Samson retourne en Allemagne
1936 – Samson s’engage dans la Luftwaffe
1938 – Samson devient Hauptgefreiter et est affecté au Schwalbe Fafnir
1939 – Fafnir est déclaré inapte au combat
Samson est affecté au Scharmützel Opressor
1940 – Samson devient Stabsgefreiter
1941 – Samson est affecté à un autre dragon, lui-même muté à Sarnand

Relations :

Arbre généalogique

George Jäger, son oncle, 58 ans, Hauptmann sur le Berghexe Sturmvogel, 220 ans, en Allemagne. George n’a pas d’enfants, et beaucoup d’affection pour ceux de son frère, en particulier pour Samson. Ce dernier apprécie beaucoup son oncle et lui envoie régulièrement des lettres pour le tenir au courant des derniers événements de Montreuil.

Ludwig Jäger, son père, 55 ans, propriétaire terrien, en Allemagne. Ludwig n’approuve absolument pas les choix de Samson, si bien que son fils et lui sont en froid. Ils ne se sont pas parlé, ni écrit, depuis bientôt 10 ans.

Marie-Madeleine Jäger, sa mère, 53 ans, femme au foyer, en Allemagne. Marie-Madeleine refuse d’abandonner son aîné et lui envoie souvent des lettres, en français, dans le dos de son père. C’est une mère aimante, qui élève ses enfants de son mieux. Samson lui écrit souvent, mais toutes ses lettres n’arrivent pas entre les mains de la destinataire.

Silke Jäger, sa sœur, 21 ans, en Allemagne. Silke suit la « mauvaise pente » tracée par son aîné Samson : elle rue dans les brancards, refuse l’autorité paternelle, et rêve de devenir artiste. Elle pose pour des amis peintres et réalise elle-même quelques toiles, qui sont très honnêtes à défaut d’être excellentes. Samson demande, et obtient, de ses nouvelles grâce à leur mère.

August Jäger, son frère, 19 ans, étudiant, en Allemagne. Deuxième singleton, et premier enfant sage. August est un garçon sérieux, qui a obtenu son Abitur avec mention, et qui fait la fierté de son père. Il n’était pas aussi calme lorsque Samson était à la maison, et il se rappelle très bien des bêtises qu’ils faisaient ensemble. Il demande toujours à sa mère d’ajouter un PS de sa part, quand elle écrit une lettre pour l’aîné de la fratrie.

Sofia et Werner Jäger, sa sœur et son frère, 15 ans, collégiens, en Allemagne. Deuxième paire de jumeaux, inséparables, et aussi fêlés que Samson. Ils adorent s’amuser, se faire peur, et tester les limites, que ce soit les leurs ou celles des adultes. Quand on leur demande ce qu’ils feront quand ils seront grands, ils répondent « saltimbanques » avec un grand sourire plein de fossettes, rien que pour faire bisquer leur père, si bien que personne ne sait ce qu’ils ont réellement en tête. Ils ne gardent pas un souvenir très vif de Samson mais savent qu’ils lui ressemblent, et le soutiennent en conséquent.


Clémence et André Constantin, sa tante, 48 ans, et son oncle, 49 ans, à Montreuil. Samson n’est pas un ingrat, et n’a pas oublié les trois belles années passées sous le toit des Constantin. Quand il était en Allemagne, il leur écrivait rarement, mais leur envoyait toujours une carte ou un petit cadeau pour les grandes occasions, telle que Noël, le Nouvel An, ou les anniversaires. Il fait régulièrement des visites de courtoisie depuis qu’il est à Sarnand.

Gabriel Constantin, son cousin germain, 25 ans, à Sarnand. C’est son cousin fraternel, son confident, son meilleur ami, son meilleur ennemi, le complice de ses fredaines et le témoin de ses sottises. Il peut tout lui dire, et accepte à peu près tout de sa part.

Marie Constantin, sa cousine, 9 ans, à Montreuil. Samson la trouve adorable et la traite comme sa petite sœur.


Samson a d’autres oncles, tantes, cousins, cousines mais n’a pas de contact avec eux, ou un contact très flou. Il est aimable avec tout le monde à Sarnand, ce qui n’empêche pas certains Allemands, voire certains Français, de le trouver complètement frappé. Quelques membres d’équipage apprécient beaucoup son caractère fantasque, beaucoup en rient, et plusieurs s’en irritent. Samson accepte tous les cas de figure, et prend le parti d’en rire.
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Gabriel Constantin
Français
Gabriel Constantin

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Âge du personnage : 25 ans

Gabriel et Samson Vide
MessageSujet: Re: Gabriel et Samson   Gabriel et Samson EmptyDim 25 Oct - 12:54

Histoire


Marie-Madeleine Herstein est l’aînée d’une famille de cinq enfants, qui vivait en Alsace, à deux pas de la frontière allemande. Son père était un vigneron renommé, et ses produits voyageaient parfois jusqu’en Allemagne. Ses clients les plus fidèles n’hésitaient pas à venir chez lui pour choisir les meilleurs produits et, en 1910, Marie-Madeleine, alors âgée de 22 ans, rencontra Ludwig Jäger à l’occasion d’une vente. Ils se plurent immédiatement, et se marièrent un an plus tard. Marie-Madeleine suivit son époux en Allemagne, mais retourna très régulièrement en France, pour rendre visite sa famille. Ces voyages cessèrent avec le début de la guerre, en 1914.

Ludwig s’engagea à la fin de l’année, et disparut en février 1915, quelques semaines après une permission. Marie-Madeleine était enceinte, et accoucha de jumeaux fin juillet, dans un établissement tenu par des bonnes sœurs. Epuisée, et encore marquée par la disparition de son mari, la jeune femme baptisa son premier fils Ludwig, sans marquer une hésitation, et demanda conseil auprès des sœurs pour son second enfant. Il fut finalement nommé Samson, conformément au calendrier des saints. Ludwig ne vécut qu’un mois, mais Samson tint bon, et il était là pour accueillir son père lorsqu’il revint parmi eux, en 1916.

Marie-Madeleine retourna voir sa famille dès que l’occasion lui fut offerte. Sa sœur Clémence avait elle aussi accouché d’un petit garçon, Gabriel, qui fut présenté à Samson en 1920. Ce ne fut pas le grand amour entre eux, dans un premier temps, mais ils finirent par trouver un terrain d’entente, et furent très heureux de se retrouver l’été suivant.

***


Du côté Constantin, la vie était calme Clémence et André s'étaient rencontrés tout aussi jeunes que Marie-Madeleine et Ludwig et s'étaient mariés durant une permission d'André. Ils en profitèrent pour concevoir Gabriel qui ne connut son père qu'à la fin de la guerre. Cependant le garçonnet était tout ce qu'André avait toujours voulu. Un garçon pour perpétuer son nom et pour apprendre toutes sortes de choses. Il était particulièrement fier et montrait son fils à tout le monde. Les deux adultes voulaient un autre enfant, mais les traumatismes de la guerre semblaient l'empêcher.

Lorsque la famille allemande de Clémence reprit contact, toute la famille Constantin fut heureuse, enfin toute sauf le jeune Gabriel qui voyait en l'arrivée d'un cousin, une raison de perdre son statut de fils unique. Mais finalement tout finit par s'arranger. Il faut dire que Samson et Gabriel avaient tous deux un caractère facile.

***


De nombreuses lettres furent échangées entre les deux cousins, certaines mémorables et d'autres plus formelles. Mais ils restaient en contact très fréquent.

Cousin Samson !

Quand j'ai décidé de t'écrire, je me suis demandé en quelle langue j'allais devoir le faire. Ah oui, avant que j'oublie, on est le 22 mai 1929. Je sais, logiquement on mets la date en haut mais je n'ai pas envie de faire comme tout le monde. En fait, si je t'écris cette lettre c'est pour te dire que j'ai enfin trouvé ce que je veux faire dans la vie. Et cette fois, j'en suis certain ! Je veux devenir vétérinaire pour soigner les animaux blessés. Ca m'est venu alors que j'ai croisé un louveteau dans le bois où on est allé jouer l'été dernier, tu sais celui où je suis tombé dans les orties et où tu as passé une heure pratiquement à te moquer de moi. En le croisant, j'ai vu qu'il boitait et je me suis dit qu'il fallait l'aider. J'ai failli me faire attaquer par la mère, mais je pense que j'ai eu la main heureuse d'apporter du pain et du jambon. Elle a compris que je ne voulait pas de mal à son petit. Enfin je crois. Ou alors elle se fichait totalement de ce que je pouvais faire puisque je n'étais pas bien dangereux. J'ai tenté de caresser le petit mais il m'a mordu à la main. Tu le crois ça ! Tu m'aurais entendu crier contre l'abruti de loup qui ne comprends pas quand on veut l'aider.

Mais bon, même si j'ai pas pu l'aider vraiment ! Je suis certain que je veux aider les animaux. Ouais, comme dit ma mère, ce n'est pas une profession aussi noble que celle de médecin. Mais tu me vois demander aux gens où ils ont mal toutes les cinq secondes ? Et puis médecin ce n'est pas pareil, il n'y a pas assez de variétés, les hommes c'est tous les mêmes donc non ! J'aime mieux m'occuper des animaux.

Sinon j'ai fini le livre que tu m'avais prêté, tu n'as pas un autre titre à me conseiller ?

De ton côté j'espère que tout va bien et que tes frères et soeurs sont gentils avec toi. Si jamais ce n'est pas le cas, n'hésite pas à faire ce qu'on a dit ! Je suis certain que leur lancer un seau d'eau ça les calmera.

Ton cousin Gabriel

***


Samson continua ses études jusqu’à l’âge de 15 ans, et s’ennuya prodigieusement sur les bancs de l’école. Il écoutait les –rares– cours qui l’intéressaient, et griffonnait dans les marges, ouvrait des romans sur ses genoux, laissait son esprit voguer ailleurs le reste du temps. Il avait soif d’apprendre mais préférait apprendre seul, ce qu’il voulait, quand il voulait, et de très loin. Si bien qu’en décembre 1931, il plaqua ses études et expliqua à son père qu’il n’avait aucune intention de devenir ingénieur, comme le voulait la grand-mère Hilda. Ce qu’il voulait, c’était entrer dans la Luftwaffe, comme l’oncle George.

Colère effroyable, envolée de vaisselle, cris dans toute la maison, larmes de Silke, protestations d’August, et braillement des jumeaux, le tout assaisonné par les prières de Marie-Madeleine, qui tentait d’apaiser tout le monde. Samson finit par monter dans sa chambre, pour aller récupérer quelques vêtements et ses économies, puis quitta la maison, en claquant la porte. Il débarqua quelques jours plus tard chez les Constantin, et posa son balluchon dans la chambre d'ami.

***


Beaucoup plus studieux que son cousin, Gabriel écoutait attentivement les leçons scolaires et s'absorbait dans le travail et l'apprentissage, délaissant les activités physiques pour lesquelles il n'était pas doué le moins du monde. Sa résolution de devenir vétérinaire était de plus en plus forte et il voulait réussir donc il travaillait. Il avait entendu les remarques de son cousin et était pratiquement certain que ce dernier ne tiendrait pas jusqu'à la majorité pour quitter ses parents. Cela arriva tout de même plus rapidement que prévu et il vit arriver Samson alors qu'ils n'avaient que 15 ans.

Bien vite, les deux cousins prirent des habitudes à Montreuil, faisant le tour des rues en flânant ou bien cherchant toutes les bêtises qu'ils pouvaient faire. Autant dire que les murs de Sainte Marie ne faisaient pas peur à Samson et que même Gabriel s'y essayait avec plus ou moins de succès. Mais l'accès à Sarnand avait pour tous les deux, l'attrait de l'interdit.

***


Quitter une petite ville pour faire ses études, cela peut paraître logique. Mais ce n'est pas pour autant que l'appréhension n'est pas présente. Et c'était exactement l'état d'esprit de Gabriel lorsque le train commença à se mettre en marche. Le trajet allait durer un certain temps mais il était presque certain de le passer à se ronger les sangs. Il savait qu'il ne serait pas seul, mais étrangement la présence de son cousin n'était pas si réconfortante que cela. Peut-être était-ce dû aux diverses mésaventures communes qu'ils avaient connues. En l'occurrence, il ne pouvait pas trouver de réconfort auprès de Samson pour la simple et bonne raison que ce dernier était caché derrière un livre presque aussi gros que le chat enfermé dans sa boite. Ah ! Oui, il n'y avait pas que deux humains dans le compartiment mais également un magnifique chat tigré répondant au doux patronyme de Mistou et au nettement moins doux surnom de "sale bestiole". Il fallait dire que l'animal était assez peu discipliné lorsqu'il s'agissait de garder ses griffes rentrées et que cela expliquait entre autre pourquoi il était actuellement en voyage pour Lyon avec son maître attitré.

Lorsque Gabriel l'avait récupéré, il venait de se battre contre un chien plus fort que lui et il semblait totalement inoffensif, il fallait croire qu'il avait décidé de rattraper cette indisposition temporaire et de déchiqueter tout ce qui pouvait l'être, surtout les mains à sa portée. Cela n'empêchait pas Gabriel de l'aimer et de le cajoler même s'il venait de redéfinir un nouveau style vestimentaire, à savoir le déchiqueté. Outre les êtres vivants, le compartiment comportait deux grosses valises rassemblant les vêtements des cousins et une petite sacoche pour transporter ce qui était le plus vital et ne pas se le faire voler dans la grande ville, dixit Clémence.

Le paysage défilait de plus en plus rapidement et Gabriel décida de se plonger dans sa contemplation en attendant que son malaise se dissipe. A quoi cela allait bien pouvoir ressembler ? Lyon ? Une ville immense avec certainement des tentations tout aussi nombreuses contre lesquelles Gabriel pensait pouvoir résister, mais ... Samson lui par contre voudrait certainement s'y essayer. Enfin ... ce n'était pas trop grave, lui serait presque en permanence dans l'école vétérinaire de la ville pour apprendre son futur métier. Il faut dire que depuis la révélation de sa vocation, Gabriel avait tout fait pour se perfectionner et, cherchant à être nommé à Montreuil ou proche de la ville, le mieux était de prendre une spécialité difficile mais peu représentée, les dragons. Et, pour couronner le tout, la seule école vétérinaire permettant d'accéder à cette spécialité était celle de Lyon. Oh ! Il ne fallait pas se plaindre, ce n'était pas SI loin que ça. Mais tout de même, c'était la première fois qu'il quittait ses parents pour partir à l'aventure et cela le perturbait un petit peu. Sans compter que son cousin n'était pas tellement présent pour lui parler ...

Il soupira et eut une petite idée, il sourit avant de faire une boule de avec un morceau du journal qu'il avait emporté. Il regarda son cousin toujours bien caché derrière son livre et fit décrire à la boule, une magnifique parabole qui atterrit au niveau de la tête du jeune homme en face de lui.

"Cousin ! Tu pourrais au moins me tenir compagnie ! Déjà que je dois te trainer avec moi..."

Il attendit la réponse qui viendrait certainement. Et elle vint. Les deux cousins étaient maintenant prêts à affronter Lyon et son école vétérinaire ...

***


Samson avait emmené une bonne provision de livres dans ses sacoches mais se tenait prêt à voler la carte étudiante de Gabriel, ou à escalader des grilles et des murs pour accéder à la bibliothèque des jeunes vétérinaires. Il n’avait pas songé, ne serait-ce qu’une seconde, qu’il serait plus simple, et moins dangereux, de demander au cousin d’emprunter des livres pour lui. Mais, en fin de compte, il fut tellement occupé par ses virées dans les rues de Lyon, ses jobs successifs et ses joutes verbales avec Gabriel qu’il eut besoin d’une année complète pour venir à bout de sa réserve personnelle. Il terminait le dernier des livres ramenés de Montreuil quand une énième lettre de Marie-Madeleine, sa mère, arriva à Lyon. Samson ne fut absolument pas surpris par le contenu –qui le priait, grosso modo, de rentrer à la maison dans les plus brefs délais– mais fit docilement ses bagages à la fin de sa lecture. Il avait 20 ans, la récréation était terminée. Il était plus que temps qu’il retourne en Allemagne.

Il n’oublia pas son cousin pour autant, et Gabriel avait droit à un compte-rendu assez détaillé de ses journées, via une flopée de lettres. Une missive racontait son retour triomphal à la maison, une autre ses rapports plus que tendus avec son père, qui refusait de lui adresser ne serait-ce qu’un seul mot. Dans une autre, il racontait son entrée dans la Luftwaffe, et toutes les difficultés du travail au sol. Il fut fier de lui annoncer sa promotion au rang de Hauptgrefreiter, et ses premiers vols avec le Schwalbe Fafnir. Sa dernière lettre évoquait son changement d’affectation. C’était juste avant le début de la guerre.

Cousin,

Je pense que je ne vais plus pouvoir t’écrire de lettres avant un moment, j’ai de moins en moins de temps pour moi. J’espère que tu vas réussir à me lire, l’écriture n’est pas très belle car j’écris sur mes genoux. Opressor, mon nouveau compagnon de combat, a un peu de fièvre, et nous nous relayons à son chevet. On va bientôt me relayer et je manque de temps. Est-ce que tu vas bientôt avoir ton diplôme de vétérinaire ? Je regrette de ne pas avoir lu tes cours avec plus d’attention, parce que les dragons du coin n’ont pas la forme. Certains, comme Opressor, toussent ou reniflent. Quant à Fafnir, il a complètement perdu la tête. Il a une peur panique des chiens, maintenant, et il n’ose plus traverser les nuages, de peur que des nuées d’insectes se glissent sous sa peau et le dévorent vivant. Il a été déclaré inapte au combat.

Je dois avouer qu’il me manque un peu. Opressor, le Scharmü auquel j’ai été affecté, est une vraie teigne au sol. Dans les airs, par contre, c’est le bonheur. Il pique, virevolte, attaque, avec bien plus d’agilité et de férocité que Fafnir. Sa témérité et son agressivité me plaisent beaucoup, et je pense qu’il a toutes les qualités d’un bon dragon de combat.

Oh, des bruits de pas dans la cour. Je pense qu’on vient me relayer. Je te souhaite bon courage pour la fin de tes études, cousin. Embrasse Marie et tes parents de ma part, et à la revoyure !

Sam’


Quelques semaines plus tard, Opressor partait au combat.

***


Après le départ de Samson, Lyon fut plus triste pour Gabriel. Il ne pleurait pas son cousin, mais ce n'était plus tout à fait pareil. Il faut dire que les deux cousins s'étaient bien amusés ensemble et qu'ils avaient fait de nombreuses découvertes très intéressantes dans la grande ville. Cela dit, le départ de Samson était pour les notes de Gabriel une bénédiction, sans distractions, le jeune homme put enfin obtenir des résultats plus que satisfaisants et il réussit à obtenir son diplôme. Maintenant il ne lui restait qu'à obtenir un poste là où il le souhaitait ... Sarnand.

Ce fut chose faite quelques mois plus tard et il retourna vivre dans un petit appartement proche de celui de ses parents. La guerre était là et on avait besoin de tous les vétérinaires possibles pour aider les dragons de combat. C'était d'ailleurs pour Gabriel une bénédiction, il n'allait pas avoir à se battre, il était peut-être considéré comme un planqué, mais son travail était tout aussi dangereux que le combat ... vous avez déjà essayé d'extraire une balle de la membrane de l'aile d'un dragon ? Non alros vous n'avez rien à dire.

Durant ses courts moments de calme et de paix, il parcourait les montagnes pour se détendre. C'est ainsi qu'il avait réussi à obtenir un lézard borgne et un écureuil mal en point. Mais c'est aussi ainsi qu'il avait rencontra un petit chaton adorable, sauvage mais pas trop, sans queue et avec deux plumets aux oreilles. N'étant pas vétérinaire pour rien il reconnut immédiatement le lynx et eut beaucoup de mal à ne pas l'approcher immédiatement. Mais quand il s'avéra que le petit animal était affamé et visiblement orphelin, son coeur céda et il attrapa avec prudence la boule de poils pour commencer à le nourrir au biberon quelques minutes plus tard. C'est ainsi que Eclipse arriva dans la ménagerie de Gabriel Constantin.

Quelques mois plus tard, quelle ne fut pas sa surprise lorsqu'il se trouva nez à nez avec son cousin Samson. Cousin avec lequel il avait perdu tout contact durant la guerre.
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Samson Jäger
Allemand
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Gabriel et Samson Vide
MessageSujet: Re: Gabriel et Samson   Gabriel et Samson EmptyDim 25 Oct - 12:59

Texte personnel


Sortant des cavernes à dragon, un jeune homme en blouse blanche avait l'air satisfait. Il portait un large plateau rempli d'ustensiles divers et variés qui auraient eu toute leur place dans un sous-sol de la Gestapo mais qui, étrangement, n'avaient pas l'air menaçant, on aurait pu croire à un agrandissements de matériel de dentisterie. Cependant, il était tout à fait probable que Gabriel ait l'air plus effrayant avec une pince aux mâchoires grosses comme le point qu'un gestapiste asthmatique.

Un bref instant plus tard, un grand échalas blond-roux sortait de la caverne voisine. Un savant mélange d’agacement et d’amusement faisait briller ses yeux verts d’eau, qui sondaient le couloir obscur, à la recherche d’une silhouette bien particulière. Quand ils repérèrent le jeune vétérinaire, les longues jambes de Samson se déplièrent, et l’Allemand rejoignit le Français en quelques enjambées, pour attraper sa manche.

"Excusez-moi"

Se faire ainsi tirer la manche n'était pas une partie de plaisir et forcément, avec l'adresse habituelle de Gabriel, l'ensemble du plateau finit par choir aux pieds des deux garçons.
- Sam ?

Surpris par la maladresse de son vis-à-vis, Samson ne parvint par à réprimer un mouvement de recul. Un peu contrarié, il lança un juron, les yeux baissés sur le plateau renversé, avant qu’un de ses neurones encore valides ne lui signale que quelque chose n’allait pas. Le Flieger avait arrêté un vétérinaire de Sarnand, qu’il n’avait probablement jamais vu de sa vie... et pourtant, le jeune homme semblait le connaître. De plus, le courageux petit neurone était persuadé que sa voix ne lui était pas inconnue. Sam’ releva aussitôt les yeux, puis les écarquilla, stupéfait.

"M'enfin, quoi que... Gab ?! T'étais pas censé être à Lyon ?"
- Et toi en Allemagne ?
"Hé, ça marche pas comme ça ! Moi, je suis sur le dos d'un dragon, je suis partout où y a des dragons. Tu peux pas faire ça, toi"

Gabriel soupira bruyamment, ok son cousin lui avait manqué, mais peut-être pas à ce point. Le sentir aussi moqueur n'était guère plaisant, mais il se reprit. Après tout c'était Samson et il fallait bien que jeunesse se passe ... enfin si elle se passait un jour ...

- Non mais tu sais l'altitude ne m'a jamais tellement réussi
"T'es venu percher à Sarnand pourtant. C'est pour être plus près de tata Clémence et de tonton André ?"
- Oui et plus près de Marie aussi sans compter nos montagnes.
"Mais t'as pas peur d'avoir la famille sur le dos ? T'sais, y a un moment où faut quitter les jupons de sa maman..."

Cette petite remarque fut ponctuée par un sourire narquois. Samson avait rompu très jeune les attaches qui le liaient au cocon familial et s'était gentiment moqué de Gabriel quand celui-ci avait fait ses bagages pour aller à Lyon... très heureux de pouvoir poursuivre ses études mais beaucoup moins de devoir quitter ses parents et Marie.

- Ouais si tu veux ... mais si tu n'es pas content de me revoir c'est pas grave hein.

Sam' leva les yeux au ciel. C’était du Gabriel tout craché, ça. Samson décida de ne pas entrer dans son jeu et lui sauta au cou, avec tant de brutalité que leurs fronts manquèrent de se heurter.

"Mais siiiii voyons !" clama-t-il, avec autant de tenue qu'un gamin de cinq ans, juste pour faire bisquer son cousin. "Je suis juste surpris, j'ai pas le droit ?"

Gabriel n'était plus habitué aux marques d'affection de son cousin et il se remit à soupirer. Il commença à tenter de se dégager, plus pour respirer que par réelle envie de se libérer de l'étreinte fraternelle.
- Si tu as le droit, tu as même le droit de ne pas me tuer sous la surprise

Sam' fit la grimace.

"Oh, tout de suite ! C'est bon, on n'est pas sur le toit de Ste-Marie, ni sur les remparts. Tu tomberas pas plus bas que ta hauteur"

Mais comme les plaisanteries les meilleures étaient aussi les plus courtes, il le lâcha.

- Aah ! le toit de Sainte Marie ! ça fait longtemps ...

Enfin libéré de l'étreinte, Gabriel rendit une accolade à son cousin d'une manière nettement moins brutale. Il faut dire qu'il n'avait pas la force physique pour ...

"J'ai l'impression d'entendre mon père... Toujours à dire "ça fait longtemps" ou "de mon temps"... "

Ce fut le moment que choisit un coléoptère pour passer dans son champ de vision. Aussitôt, les yeux verts de Samson s'accrochèrent à l'insecte. Et son esprit, itou. Oublié, Gabriel. Ne restait plus que les ailes luisantes de la bête et son trajet erratique dans les cavernes des dragons.

Gabriel protesta vivement et cria presque :
- Je ne suis pas ton père.

Puis, remarquant que son cousin était totalement déconnecté le frappa à l'épaule. Il espéra que c'était assez fort pour le faire reprendre le fil de la conversation parce qu'il n'avait pas envie de le laisser là, en plan au beau milieu du passage en train de tenter de percer le mystère des coléoptères.

- Tu reviens avec moi et tu me dis ce que tu voulais à l'inconnu que je ne suis pas ou bien tu restes en contemplation devant les mouches ?

Samson ne sentit pas le coup de son cousin et resta une minute de plus dans une sorte de transe. Puis, il commença, graduellement, à montrer de nouveau des signes de vie. Il cilla, ses yeux revirent sur Gabriel, et ses lèvres, figées en une expression neutre, récupèrent leur sourire habituel. Sam' reprit ensuite la conversation comme si de rien n'était.

"Je suis rudement content de te voir en tout cas ! J'ai beaucoup pensé à toi ces derniers temps, je me demandais ce que tu devenais. Je comptais passer voir tata Clémence pour savoir"

Gabriel laissa le temps à son cousin de se reconnecter à la réalité pour attendre une réponse. Puis quand celle-ci vient il sourit et lui proposa de passer tout de même. Après tout, tout le monde l'aimait bien le Samson ... malgré tous ses défauts.

- Et bien tu peux passer quand même, ça leur fera plaisir.
"Je ne voudrais pas causer de soucis, avec les voisins et les... comment on dit ?... racontages ? commèrements ? du quartier. Je suis pas toujours très présent, mais assez pour voir que les Allemands n'ont pas la côte"
- On s'en fout des voisins, passe il n'y a pas de soucis.
"Avec plaisir ! J'ai très envie de voir Marie en plus. Elle va bien ?"
- Oui tout le monde va bien. Je ne te demande pas de nouvelles de chez toi, je suppose que tu n'en as pas beaucoup.
"Si, si, ça va ! Mutti adore écrire. August a eu son Abitur, Vater est très content. Silke et les jumeaux le font enrager, eux. Ils veulent devenir artistes"

Il claqua l'épaule de Gabriel.

"Au fait, tu faisais quoi avec tout ça ?" demanda-t-il en montrant le plateau à terre.

Gabriel reçut le coup avec une grimace de douleur. Son cousin avait encore manqué de lui déboiter l'épaule. Il fallait vraiment qu'ils parlent de cette mauvaise habitude de frapper les gens plus fortement qu'ils ne pouvaient le supporter.

- Je reviens d'une consultation à domicile, il sourit avant de poursuivre, rien de grave un os coincé entre deux dents
"Ach, tant mieux. J'avais un peu peur que nos dragons ne soient pas aussi bien traités qu'en Allemagne, mais tout a l'air d'aller bien. Je vais te donner un coup de main"

Samson mit aussitôt un genou à terre et commença à ramasser les ustensiles.

Gabriel s'accroupit à son tour pour remettre tous les objets sur le plateau.
- Au fait qu'est ce que tu me voulais au départ ?

Samson avait profité de ce petit interlude pour se déconnecter de la réalité une nouvelle fois. Mais la voix de son cousin parvint sans mal à le ramener sur cette bonne vieille Terre.

"Ach ja, on a un dragon qui dit qu'il a mal à l'estomac. On est sûr que c'est pour de faux, mais on préfère s'assurer que c'est ça"
- Très bien je t'accompagne et ensuite on tente de t'obtenir un droit de sortie pour que tu puisses venir voir la famille.
"Parfait !" clama l'Allemand en claquant affectueusement le dos de son cousin.

Et, une fois tous les objets à leur place, les deux cousins se dirigèrent vers le malade pour vérifier s'il s'agissait ou non d'un simulateur...
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Gabriel et Samson

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