Die Adler
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Wolfgang Abendroth

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Wolfgang Abendroth
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Wolfgang Abendroth

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Âge du personnage : 16 ans

Wolfgang Abendroth Vide
MessageSujet: Wolfgang Abendroth   Wolfgang Abendroth EmptyVen 10 Juil - 22:15

Fiche de personnage

Nom : Abendroth

Prénom : Wolfgang

Âge : 16 ans (06/07/1924)

Nationalité : Allemande

Métier : Stabsfeldwebel dans l'armée, soit courrier. Il est débutant mais très prometteur (selon lui)

Description physique : Il a presque tout du parfait Aryen, c'est un garçon blond aux yeux bleus. Cependant sa taille n'est pas encore à la hauteur de ses prétentions et il pourrait gagner quelques centimètres pour devenir l'incarnation de la perfection de son génotype. Son corps est proportionné de manière relativement harmonieuse, même s'il garde encore l'absence de muscles dessinés propre à l'enfance. Il possède cependant quelques atouts qui en font un garçon fort apprécié des jeunes filles des environs.

Déjà, il est allemand, donc cela aide particulièrement dans les relations humaines et les contacts épidermiques éventuels. Mais en plus il possède un visage volontaire sans être trop massif, un nez d'une taille tout à fait convenable et deux yeux qui ne reflètent rien. Cette dernière caractéristique pourrait tout à fait le déservir, des yeux qui ne reflètent rien pouvant être considérés comme une preuve de bêtise crasse. Mais non, seules les émotions ne passent pas dans ses yeux, cependant ils montrent une certaine bravoure voire un certain mépris de la sécurité et du cadre bien rangé et ordonné proposé par ses parents. Il apparaît également que certaines personnes se surprennent à le fixer plus longuement que la bienséance le voudrait, simplement pour voir une brève et fugace étincelle dans ces deux lacs d'un bleu d'azur. D'après certaines jeunes filles des environs, il serait même possible de s'y noyer...

Cependant si ces yeux ne sont pas le miroir de ses émotions, son visage, lui, est parfaitement expressif. Sa colère se traduit par une rougeur sur le front et des traits durcis, la honte transforme ses joues en deux plaques chauffantes et la joie détend ses traits et illumine son visage trop souvent rêveur. Il affiche également très, voire trop, fréquemment un mépris hautain de tout ce qui représente l'autorité. Il se rebelle effectivement contre cette dernière et le traduit dans ses actes et son attitude physique. Il ne sert strictement à rien de lui ordonner de se faire couper les cheveux, il s'y refuse catégoriquement et préfère conserver quelques mèches qui parfois lui barrent le front. Bien entendu, s'attaquer à lui physiquement reste possible car, avouons-le tout net, il n'est encore qu'un enfant.

Description mentale : Son attitude volontairement rebelle cache une certaine intelligence. Il faut dire qu'il est remarquablement doué pour énerver ses interlocuteurs et pour les pousser à bout. Dans ces cas, trop rares à son gout (il ne faut pas oublier qu'il est dans l'armée à un grade très subalterne), il pavane comme un paon et tente d'enfoncer le plus possible le clou et ensuite de tourner le couteau dans la plaie. Il parvient assez bien à se débrouiller pour éviter de subir trop de remontrances. Dans les cas où il ne se couvre pas assez, il tente toujours d'amoindrir les effets de son attitude en argumentant le plus possible. Car oui, il est également extrêmement bavard, même quand l'instant ou la situation ne le permets pas.

Ce côté rebelle est apparu assez récemment, l'adolescence semblant décidée à le transformer en parfait petit coq prétentieux et outrageusement fier. Mais derrière cette nouveauté, il reste fondamentalement le gamin curieux et cherchant à tout prix à augmenter ses connaissances. Cette quête du savoir et des différentes informations quelles qu'elles soient. C'est justement ces informations qui l'ont poussé à vouloir à tout prix entrer dans l'armée et devenir pilote. Son esprit d'initiative est certainement ce qui a permis à ce garçon ambitieux d'obtenir ce poste envié.

Enfin, il apparaît totalement capable des pires exactions sur ordre express de l'un de ses supérieurs. Il n'a aucune barrière morale, toutefois toujours en apparence, et est totalement embrigadé par l'idéologie défendue par ses instructeurs. Cependant, il est tout à fait possible qu'il dissimule ses véritables croyances en fonction de ses lectures et des connaissances qu'il a accumulées et ce en dépit des coupes franches effectuées dans les bibliothèques autorisées.

Histoire : L’histoire de Wolfgang n’est pas un conte de fée, mais ce n’est pas non plus une histoire mettant en scène des drames à répétition. Pour tout dire, il a des parents en vie, des grands-parents en vie et des oncles et des tantes en vie également. Sa famille fut remarquablement épargnée durant la grande guerre et elle pourrait même couler des jours heureux sans que personne ne s’y intéresse. Cependant, dès la naissance, Wolfgang fut pressentit pour faire de grandes choses. Pas qu’il soit particulièrement précoce ou quoi que ce soit, mais avec un grand père paternel militaire de carrière, un oncle maternel dans l’armée et un berger allemand comme animal de compagnie, il fallait bien qu’il entre dans l’armée dès que possible.

Cela arriva finalement beaucoup plus rapidement que prévu. Né sept ans après la fin de la guerre, dans une famille parfaitement respectable, il fut touché de plein fouet par la monté du Führer et par son arrivée au pouvoir. Cela aurait pu totalement passer à côté de sa famille mais la tradition militaire le fit entrer aux jeunesses hitlériennes dès que possible. C’est ainsi, qu’à 12 ans, il fit ses premiers pas dans l’armée. Cependant, le jeune garçon qu’il était, se refusait à entendre totalement l’embrigadement et la propagande. Sa grand-mère paternelle l’aida en cela d’une manière détournée en le forçant toujours à réfléchir avant d’agir. Il avait appris à lire et avait dévoré une grande partie de la bibliothèque familiale avant que cette dernière ne soit épurée et il ne comprenait pas pourquoi certains auteurs se retrouvaient du jour au lendemain interdits.

Mais à 12 ans, l’impact du groupe est des plus importants. Alors qu’il était parti pour ne pas faire de grandes choses dans l’armée et qu’il se prêtait d’assez mauvais gré aux différentes missions qu’on lui proposait, il connu pour la première fois l’amitié réelle et sincère d’un camarade. Ce garçon, avec lequel il partageait son dortoir, était plus grand, plus fort et plus mature que les autres. Ce qui n’empêchait pas ces derniers de tenter de le contrôler. Mais la différence était trop importante et il devint bien vite le chef de la petite troupe. Les gardiens, soldats pour la grande majorité, trouvaient cet instant de leader parfait et ne cherchaient pas à le décourager. Mieux, quelques jours plus tard, un véritable classement et une organisation typiquement militaire vit le jour dans le dortoir. Wolfgang n’avait pas participé à tout cela, mais il comprit bien vite que le chef du dortoir n’était pas plus heureux que lui de participer. Ils étaient tous deux plus réfléchis et préféraient éviter les conflits.

Et là où lui avait cherché à progresser pour s’imposer, Wolfgang s’était fait le plus petit possible pour se faire oublier. Cela ne fonctionnait pas du tout comme il l’avait prévu et les autres continuaient malheureusement à chercher tout ce qui pouvait leur permettre de monter et rabaisser les autres en faisait tout naturellement parti. Cependant, s’en prendre à Wolfgang n’était pas la chose la plus censée qui soit puisque le garçon, même s’il n’était pas belliqueux avait tout de même une certaine habitude des combats. Cela confirma que la stratégie du leader était la meilleure et qu’il n’y avait plus pour lui qu’à s’adapter.

Etant encore très jeune, il possédait cette faculté d’adaptation et après quelques semaines, il finit par être ce qui s’approchait le plus d’un second (au sens de la chaîne de commandement). C’est à ce moment qu’il se lia d’amitié avec son compagnon et qu’il comprit que bon nombre d’entre eux n’étaient pas uniquement des petites brutes prêtes à tout pour écraser les autres. Les années d’endoctrinement commencèrent et pour Wolfgang les années d’attente.

Le camp de leur groupe était basé à une distance assez faible d’une caverne réservée aux œufs de dragon. Les jeunes étaient parfois conduits vers cette dernière avec l’ordre de rester le plus calme possible et surtout de ne pas faire le moindre bruit. Ce lieu fut pour Wolfgang une véritable révélation et il prit la décision de devenir pilote le plus rapidement possible.

Son parcours dans les jeunesses fut dès lors exemplaire, il était le premier à se porter volontaire et à accepter les divers travaux et leçons. Il n’était pas exceptionnellement doué physiquement, mais avait le mental pour survivre et s’élever encore et toujours dans la hiérarchie. Lorsque la guerre avec la France se termina, en 1940, le camp d’origine de Wolfgang fut déplacé et il décida de trouver un lieu à nouveau proche d’une caverne à dragons.

Il arriva à Weimar où il pourrait certainement les cotôyer. La peine relative d’avoir quitté ses anciens compagnons se bouscula avec la joie de retrouver un lieu où, contrairement à son ancien camp, les dragons étaient gardés à l’abri des regards. Cette interdiction accompagnée de l’adolescence, fut pour le garçon un remarquable défi. Il devait aller voir les œufs et il le ferait, il le voulait !

Dès lors, son potentiel fut mis à rude épreuve, sous le contrôle du dirigeant du camp de Weimar, le petit groupe d’adolescent était mené à la baguette. Mais à cœur vaillant, rien d’impossible et Wolfgang découvrit très rapidement que si la caverne à œufs était particulièrement surveillée, il existait divers moyens de s’y aventurer. Il planifia son essai avec la plus grande minutie et il débuta sa manœuvre juste après le couvre-feu.


Dernière édition par Wolfgang Abendroth le Mer 11 Mar - 22:23, édité 4 fois
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Wolfgang Abendroth
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MessageSujet: Re: Wolfgang Abendroth   Wolfgang Abendroth EmptyVen 10 Juil - 22:15

*
* *


La nuit venait de tomber et l’adolescent de quinze ans écoutait tous les bruits alentours. Les quartiers des plus jeunes étaient situés à environ cinq cent mètres de la caverne et il savait qu’il n’avait pas beaucoup de chance de parvenir là où il le souhaitait sans que quiconque ne le stoppe. La nuit était assez sombre pour qu’il se glisse sans être vu hors du dortoir. Le sommeil d’une douzaine d’adolescents était suffisamment profond pour qu’il ne risque pas d’être repéré et suivit. De plus, d’autres garçons aimaient sortir à la nuit tombée pour des activités plus divertissantes dans les cabarets du coin.

Une fois arrivé à l’extérieur, la partie la plus complexe était à venir. La caverne se situait droit devant et les portes étaient closes pour la nuit. Seuls deux gardes étaient de faction la nuit et ils n’étaient pas tellement efficaces. Cependant, pour Wolfgang, le plus difficile serait de leur passer sous le nez sans qu’ils ne s’en rendent compte. En effet, quelques mètres après l’entrée, un passage était ouvert dans la paroi de la caverne. Ce passage, destiné à évacuer les déchets n’était pas particulièrement accueillant, mais le garçon voulait entrer et c’était vraisemblablement le seul moyen.

Il regarda autour de lui et se dirigea vers l’ancien feu de camp le plus discrètement possible. Heureusement qu’il avait appris à se déplacer furtivement durant les années passées avec les jeunesses. Il se félicita du choix des vêtements de nuit imposés, des vêtements courts aux couleurs sombres. Et il s’enduisit le visage, les bras et les jambes de suie. Puis il fit de même avec ses cheveux, c’était peut-être la seule chose qui lui déplaisait, mais avec ses mèches blondes, il suffisait que la lune éclaire pour qu’il soit aussi visible qu’un phare en pleine nuit.

Il courut en direction de la caverne et ralentit à plus de cent mètres. Il n’avait que quelques instants et que peu de possibilités pour se rendre là où il le désirait. Il regarda les deux gardes et commença à grimper à l’arbre le plus proche. Il avait repéré son trajet durant plusieurs jours et s’était décidé pour un parcours d’arbre en arbre afin de pouvoir éviter la porte fermant la caverne. Cependant l’un des arbres était particulièrement proche des gardes et s’ils le repéraient, s’en était terminé de son expédition.

Il progressait lentement et calmement, se demandant comment les gardes faisaient pour ne pas entendre son cœur battre la chamade. Puis il arriva enfin dans l’arbre le plus proche de son futur accès. Il descendit et regarda les deux hommes. Chaque soir, la relève arrivait à cet instant et il pourrait alors agir pendant qu’ils parlaient. Il se glissa à plat ventre et commença à ramper comme il l’avait appris. Jamais il n’avait été aussi heureux de son apprentissage.

Au bout de ce qui lui paru des heures, il parvint devant le passage et se dit qu’il avait de la chance de ne pas avoir encore grandit comme certains de ses camarades. Il grimaça en sentant l’odeur se dégageant de cet accès, mais il était déterminé et retirant sa chemise, il se glissa dans l’étroit conduit. Effectivement, il avait tout juste la place, il s’écorcha d’ailleurs sur les pierres les plus tranchantes. Mais il y parvint et il pu découvrir la caverne.

Ca et là des œufs étaient entreposés, rangés selon l’espèce et il alla d’un pas discret vers ceux abritant les Falken. Il n’était pas certain de ce qu’il devait faire. Mais il posa la main sur l’un des œufs et il commença à parler de tout et de rien. De sa vie, de ses amis, de ses attentes et de son envie de piloter.

*
* *


Il finit par visiter la caverne pratiquement tous les soirs en rivalisant de prudence. Il s’endormait dissimulé derrière un pilier et se réveillait aux premiers sons dans les logements des dragons. Il quittait alors son refuge avec calme et reprenait le chemin de la sortie. Il arrivait en règle générale assez tôt pour se laver un peu et pour donner l’illusion de son réveil légèrement matinal.

Certains de ses camarades savaient qu’il quittait le camp presque chaque soir, mais ils étaient loin de se douter que c’était pour rendre visite aux œufs. Durant près de deux mois, il passa près d’une heure à parler avec un des œufs dans l’espoir que ce-dernier finirait par éclore. Ayant eu une éducation complète, il faisait tout son possible pour parler en français et en allemand afin que l’animal soit bilingue.

Il ne sut jamais s’il avait été ou non découvert plus tôt, mais il fut trouvé un soir alors qu’il se croyait à l’abri. Il faut dire que d’arriver alors que son œuf venait de commencer à durcir et donc allait prochainement éclore, n’était certainement pas la chose à faire. Il argumenta durant ce qui lui sembla des heures pour avoir le privilège d’être présenté au dragon. Il fut finalement adopté. Et quelques mois plus tard, il eut l’insigne honneur de devenir l’un des rares courriers de Sarnand. Pourquoi Sarnand ? Tout simplement parce qu’on avait appris qu’il était le neveu du commandant et qu’il pourrait ainsi l’aider de son mieux … C’était son premier vol à longue distance et il en profita pleinement.

C’est à ce poste qu’il est aujourd’hui et qu’il tente, parfois maladroitement, de progresser si possible en s’éloignant le plus possible de ce que souhaite le commandant de la base.

Relations :
- Il est très proche de sa mère et de sa grand-mère paternelle. Les deux femmes, des plus respectables, sont parmi les seules à encore se faire obéir. Cependant, cela vient certainement du fait qu’elles soient éloignées.
- Il est en conflit avec son père et avec la figure d’autorité que représente son oncle maternel (Frederick Wienke commandant de Sarnand). Il semble faire tout ce qui est en son pouvoir pour lui détourner ses ordres et les ordres provenant de ce dernier.
- Il ne semble pas tellement porté sur la visite des cabarets, même s’il l’a fait pour ne pas mourir idiot.

Dragon : Orion, Falken, quelques mois.
A peine éclos, Orion est apparu comme un dragon tout aussi bavard que son pilote. Il adore en particulier commenter les informations disponibles et les rumeurs transitant entre dragons. Il est également très sociable et ne cherche en aucun cas la bagarre avec les autres animaux. Cela n'est pas incroyable pour un Falken, mais peut tout de même décontenancer les plus combattifs. Sa relation avec son pilote est assez complémentaire, entre Wolfgang qui refuse tout net de se laisser marcher sur les pieds et Orion qui le tempère, le tandem est donc harmonieux. Ils partagent certains traits de caractère surtout en matière d'accumulation de connaissances.

Physiquement, il est presque totalement semblable au Falken typique, d'une couleur gris bleuté, une silhouette assez massive mais taillée pour la vitesse. Il possède la crête habituelle mais légèrement plus petite que celle des autres Falken. Il a pratiquement atteint sa taille adulte et son envergure est déjà de 9 mètres. Il est cependant, selon les critères dragonniers, assez gamin et comme son pilote, pas assez mature physiquement pour prétendre à des missions autres que la reconnaissance en altitude et la livraison de courrier à faible distance.

Il est également bilingue pouvant parler allemand et français sans aucun soucis.
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MessageSujet: Re: Wolfgang Abendroth   Wolfgang Abendroth EmptyVen 10 Juil - 22:16

Texte personnel :

Comme tous les soirs depuis quelques mois, Wolfgang se dirigea à pas de loup vers l’accès qu’il espérait secret à la caverne. Il constata avec surprise l’absence des gardes devant les portes et redoubla de prudence, ils pouvaient avoir eu vent de ses excursions et tenter de le prendre sur le fait. Ce serait cependant assez étrange puisque personne ne lui en avait parlé et que, à son avis, ce serait durement puni. Il se coula dans le trou, torse nu comme toujours et déboucha un peu rapidement dans la caverne. Il sut qu’il y avait un problème quand il vit devant ses yeux deux bottes visiblement remplies avec les pieds du propriétaire des dites bottes et qu’il releva la tête.

Le seul terme qui aurait pu lui venir à l’esprit en cet instant était : oups. Mais il préféra opter pour la rougeur subite du visage, rougeur à demi dissimulée par la couche de suie qu’il avait sur le visage. Il fut brutalement redressé et sans qu’il puisse dire un seul mot, plaqué contre un mur. Le commandant de la base aérienne, un pilote confirmé, le toisa durant quelques secondes avant de lâcher quelques mots, sentence applicable immédiatement.

- Otez moi ça de la vue, le fouet sera parfait au matin, en attendant qu’il soit attaché.

Wolfgang ferma les yeux en sentant la main le pousser en avant et il décida de jouer le tout pour le tout. Il n’avait de toute façon plus rien à perdre et il voyait les hommes autour de son œuf, celui qu’il gardait et qu’il couvait presque chaque nuit depuis deux mois.

- General, je peux le piloter !

Un éclat de rire ponctua sa phrase, trop aigue, trop paniquée pour être prise au sérieux. Mais le regard qu’il porta sur l’homme n’était pas paniqué, il était déterminé, un regard qui semblait, pour une fois, porter autre chose que l’innocence et la rêverie. Le generalleutnant n’était pas habitué à côtoyer les enfants appartenant aux jeunesses, mais il avait déjà vu ce regard. Un ait de farouche détermination qui montrait la volonté absolue. Il haussa les sourcils et secoua cependant la tête. L’adolescent était trop jeune, il n’avait certainement pas seize ans.

Le bras se fit plus pressant et Wolfgang fut tiré sans ménagement, mais ses yeux ne quittaient pas le commandant et il parla à nouveau en posant plus sa voix cette fois.

- General, je peux réellement le piloter

Cette seconde interruption, lui valu un coup sur la tête, comme à un mauvais élève dissipé, mais il ne broncha pas. Il voulait le piloter et il devait gagner ce droit.

- Il reste au moins huit heures avant l’éclosion, le matin sera levé. Si tu as de bons arguments, tu pourras tenter ta chance.

La voix du général était calme, presque gentille, mais on sentait la menace sous ses paroles. Si jamais Wolfgang tentait d’argumenter et qu’il n’y parvenait pas, aucune chance pour lui de devenir pilote un jour. Il serait irrémédiablement renvoyé chez lui et n’aurait plus sa place dans l’armée. Il se laissa conduire docilement en direction du camp et ne broncha pas quand il fut attaché à l’un des arbres. Il ferma les yeux et réfléchit. Il devait trouver des arguments, il le fallait.

Le matin se leva sur un Wolfgang épuisé mais déterminé. Il devait présenter ses arguments, il le voulait, le pouvait. Le général arriva avec le commandant des jeunesses. Le second avait un air grave sur le visage, il montrait son dépit pour le comportement d’un jeune pourtant prometteur.

- Tu es toujours volontaire pour tenter ta chance en tant que pilote ? Tu as préparé tes arguments ?

Wolfgang redressa la tête et malgré ses yeux cernés, son visage plein de suie et ses cheveux en bataille, on pouvait sentir sa volonté.

- Toujours General.
- Ta punition aura lieu dans 30 minutes, les autres arriveront pour y assister, tu as ce temps pour nous convaincre.


La pâleur sur les joues du garçon força même le barrage de la suie. 30 minutes pour convaincre et il serait puni quoi qu’il arrive. Mais il devait y arriver, il le fallait !

- Dans ce cas, je vous demande de ne pas m’interrompre pour le moment. Je sais que je n’aurais jamais dû pénétrer dans la caverne. Mais c’était plus fort que moi, comme si on m’avait appelé, comme si il fallait que je parvienne dans ce lieu. Vous m’avez toujours répété que l’initiative était la seule chose qu’on ne devait jamais oublier. Je peux devenir pilote de courrier, je peux infiltrer l’ennemi, j’ai même réussi ici. Je suis parvenu à entrer alors que les gardes étaient là tous les soirs. Cela fait effectivement quelques nuits que je le fais et s’il fallait recommencer, je n’hésiterai pas. J’accepte la punition et je la demande même, j’ai désobéi et je me suis fait prendre, il est logique que la sanction appropriée soit appliquée. Mais je vous demande de repenser à ce que j’ai fait ici et dans mon ancien camp. J’ai réussi à terminer les épreuves parmi les premiers, j’ai obtenu deux médailles pour mes compétences en infiltration sur le terrain, j’ai eu la possibilité de côtoyer des pilotes et d’apprendre ce qu’était le métier. Les dragons semblent m’apprécier à défaut de m’aimer et je serais prêt à mourir pour ma patrie s’il le fallait, je ne suis certainement pas le candidat que vous aviez choisi, je sais que je suis trop jeune. Mais ne rejetez pas ma demande pour quelques mois. Lorsqu’il aura éclot, il aura le choix, c’est un Falken, il décidera de son pilote. Mais il me connaît car je lui ai parlé, il me choisira, je le sais, je le sens ! Mais à présent, je suis prêt à recevoir la punition appropriée pour m’être fait prendre.

Il releva la tête et toute pâleur avait déserté son visage, il était à nouveau totalement déterminé à assister à cette éclosion. Sa dernière phrase raisonnait encore dans sa tête, il n’aurait pas dû ainsi défier l’autorité, mais après tout, il jouait son éventuelle carrière sur ces quelques mots. Les deux hommes se reculèrent sans dire un mot, il serra les poings et attendit la décision.

Le temps sembla s’étirer et lorsque ses premiers camarades arrivèrent pour assister à la punition, Wolfgang avait perdu tout espoir. Il décida qu’il ne devait pas craquer, pas devant eux, pas maintenant !

Le general revint et se plaça devant lui. Le jeune garçon le regarda, cherchant le moindre signe sur son visage, mais rien ne transparut et les mots furent prononcés.

- Pour avoir manqué au règlement et s’être introduit dans la caverne, le jeune Abendroth recevra 5 coups de fouet sur son dos nu. Soldat, qu’il prenne la position !

Il fut détaché et placé à genoux sur le sol. Il se redressa et attendit les morsures du fouet. Chaque coup fut compté et chaque cri fut entendu, mais Wolfgang se refusa à verser la moindre larme. Il ne serait pas lâche, il ne le pouvait pas.

Lorsqu’il se releva, il chancela un instant et attendit la fin de la sanction. Le general se plaça devant lui à nouveau.

- Tu as raison, tu es trop jeune de trois mois pour piloter. Mais aucun dragon ne peut être monté pour le service actif avant l’âge de trois mois au minimum. Cependant, l’éclosion aura lieu dans moins de 20 minutes et tu n’auras jamais le temps de te laver et de passer un uniforme en si peu de temps.

Wolfgang resta un instant sans bouger, incapable de comprendre. Puis sur un geste infime de l’homme, il se détendit et se précipita. Le temps était plus que serré, son dos le faisait encore souffrir, mais pas question de rater ce rendez-vous.

Il fut prêt en 17 minutes, se présenta à l’entrée de la caverne et regarda le general. L’homme lui fit un micro sourire avant d’inspecter sa tenue. Il lui tendit ensuite un harnais et le poussa légèrement dans le dos. Wolfgang grimaça sous la douleur encore présente, mais il se présenta devant l’œuf.

La coquille commençait tout juste à se fissurer et il ne pensa plus qu’à l’animal qui allait sortir. Le dragonnet finit par s’extraire entièrement et par regarder l’adolescent en face de lui. Leurs yeux se fixèrent durant de longues secondes. Le general faillit intervenir, mais Wolfgang passa le harnais et posa sa main sur la tête du dragon.

- Orion, soit le bienvenu.
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